Climat

Les émissions des gaz à effet de serre du secteur tertiaire

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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En 2017, le secteur résidentiel-tertiaire est le deuxième poste d’émissions de GES de la France (20 % du total national). Un tiers des émissions de ce secteur proviennent des bâtiments du secteur tertiaire, soit 34 Mt CO2e. Entre 1990 et 2017, les émissions de GES issues des bâtiments du secteur tertiaire ont augmenté de 8 %. Toutefois, après avoir fortement progressé entre 1990 et 2009 (+ 1,3 % en moyenne annuelle), elles diminuent depuis au rythme moyen de -2 % par an.

Les émissions de GES du secteur résidentiel - tertiaire

Contribution du secteur résidentiel-tertiaire aux émissions nationales de GES

Entre 1990 et 2008, le secteur était la troisième source d’émission de GES de la France derrière l’industrie manufacturière et les transports, et depuis 2009, la deuxième source d’émissions. En 2017, il est à l’origine de 20 % des émissions de GES de la France, soit 91 Mt CO2e.

Globalement, sur la période 1990-2017, deux tiers des émissions de ce secteur incombent aux logements. Ainsi, en 2017 les émissions liées aux logements sont de 58 Mt CO2e et celles des bâtiments du secteur tertiaire sont de 34 Mt CO2e.

Répartition sectorielle des émissions de gaz à effet de serre en France en 2019
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Note : hors utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie (Utcatf) ; estimation préliminaire des émissions pour l’année 2019.

Répartition des GES du secteur résidentiel-tertiaire

Le CO2 est le principal GES émis par le secteur résidentiel-tertiaire. Il provient de la consommation de combustibles fossiles (fioul et gaz principalement) par les chaudières afin de produire du chauffage ou de l’eau chaude sanitaire.

Par convention les émissions de CO2 issues de la biomasse ne sont pas rapportées dans les inventaires. Ainsi les émissions de CO2 issues du chauffage au bois ne sont pas comptabilisées. Ces émissions engendrées par les cheminées, poêles ou chaudière au bois représentent en 2016 30 Mt CO2, soit environ un tiers des émissions de GES du secteur résidentiel-tertiaire.

Le secteur résidentiel-tertiaire se caractérise également par des fortes émissions de HFCs : 11 % des émissions de GES du secteur contre 4 % pour le total des émissions nationales. Les émissions de HFCs sont liées à la climatisation des bâtiments ainsi qu’à la production de froid domestique (réfrigérateurs) et commercial. Avec 10 Mt CO2e, les émissions de HFCs du secteur résidentiel-tertiaire représentent 54 % du total national d’émissions de HFCs.

Répartition des gaz à effet de serre contribuant aux émissions du secteur résidentiel-tertiaire en 2017
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Note : Inventaire national hors utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie (UTCATF).

Évolution des émissions de GES du secteur résidentiel - tertiaire

Entre 1990 et 2017, les émissions de GES de la France ont diminué de 15 %. Elles s’établissent à 466 Mt CO2e en 2017. Celles du secteur résidentiel-tertiaire n’ont pas suivi les mêmes tendances, le niveau d’émissions de 2017 équivalent à celui de 1990, à savoir 91 Mt CO2e.

Évolution des émissions de gaz à effet de serre du résidentiel tertiaire
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Note : Inventaire national hors utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie (UTCATF).

Les émissions de GES du secteur résidentiel-tertiaire présentent de fortes variations interannuelles, en lien avec les conditions climatiques notamment hivernales. En effet, particulier dans les logements, elles proviennent principalement des installations de chauffage.

Afin d’analyser l’évolution des émissions du secteur résidentiel-tertiaire, sans tenir compte de la variable météorologique, les statistiques de l’énergie fournissent des données de consommation d’énergie corrigée du climat. Les corrections des variations climatiques s’effectuent à l’aide de l’indice de rigueur climatique qui tient compte des variations annuelles de températures moyennes. La rigueur climatique de l’année 1990 est équivalente à celle de 2017, les conditions météorologiques n’ont donc pas d’incidences sur la comparaison des niveaux d’émissions de GES calculés pour 1990 et 2017.

Le secteur tertiaire

Évolution des émissions de GES du secteur tertiaire

En 2016, le secteur dit « tertiaire » regroupe 972 millions de m2 de bâtiments du secteur économique tertiaire, dont les immeubles de bureaux (23 %), les commerces (22 %), les locaux d’enseignements (19 %), les établissements de santé (12 %), les équipements culturels et sportifs (7 %), les restaurants et les hôtels (7 %). Depuis 1990, les surfaces de ces bâtiments ont augmenté de 46 % et la consommation d’énergie du secteur a cru de 29 %. Un tiers des surfaces de ces bâtiments tertiaires sont climatisées.

Passant de 30 à 33,5 Mt CO2e (7 % du total national), les émissions de GES du secteur tertiaire ont progressé de 8 % entre 1990 et 2017. Toutefois, depuis 2009, malgré la poursuite de l’augmentation des surfaces bâties, elles diminuent d’environ 2 % en moyenne chaque année grâce à une meilleure efficacité énergétique et une mobilisation d’énergie moins carbonée. La baisse de 19 % liées à l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments est cependant atténué par l’augmentation des émissions liées au refroidissement des bâtiments : alors qu’elles étaient nulles en 1990, les émissions de HFCs des bâtiments tertiaires s’élèvent à 8 Mt CO2e en 2017).

Évolution des émissions de GES et des surfaces de bâtiment du secteur tertiaire
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Rapporté au m2 de surface bâti, le secteur tertiaire émet davantage de GES que celui du résidentiel : environ 34 kg de CO2e par m2 par an contre 22 pour les habitations.

Répartition des GES du secteur tertiaire

En prenant en compte le PRG à l’horizon 100 ans, la part du CO2 dans le total des émissions dues au secteur tertiaire est de 76 %. Ces émissions proviennent de la combustion du gaz naturel ou de produits pétroliers des installations de chauffage, des équipements de production d’eau chaude sanitaire ou les appareils de cuisson. 24 % des émissions de GES du secteur tertiaire sont des HFCs, gaz provenant des systèmes de climatisation des bâtiments et des équipements de production de réfrigération présents notamment dans les commerces et les restaurations.

Les émissions de HFCs issues du secteur tertiaires représentent 41 % des émissions nationales totales de HFCs.

Répartition des GES contribuant aux émissions du secteur tertiaire - France 2017
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Note : Inventaire national hors utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie (UTCATF).

Les consommations d’énergie dans le secteur tertiaire

La consommation d’énergie des bâtiments du secteur tertiaire a augmenté de 29 % entre 1990 et 2016. Cette progression est toutefois moins forte que celles des surfaces bâties (+ 47 %). Cette hausse s’est accompagnée d’une évolution des sources d’énergie mobilisées pour le fonctionnement des bâtiments. En 2016, 46 % des bâtiments sont chauffés au gaz naturel, 29 % à l’électricité (y compris pompes à chaleur), et 15 % avec du fioul. 34 % des bâtiments sont climatisés.

La répartition des consommations totales est aujourd’hui différente : l’électricité représente 51 % des consommations totales en progression de 76 % entre 1990 et 2016 (celles du gaz de 48 % alors les consommations de fioul ont baissé de 44 %). La hausse de la consommation d’électricité résulte d’un fort développement des usages spécifiques de l’électricité : éclairage, alimentation des équipements électriques et électroniques, climatisation.

Ce sont les immeubles de bureaux (26 %), les commerces (23 %), les établissements de soins (12 %), les locaux d’enseignements (12 %), les hôtels et les restaurants (10 %) qui contribuent le plus aux consommations d’énergie.

Consommations d’énergie, tous usages, du secteur tertiaire par branches d’activités
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Note : Consommations d’énergie corrigées des variation du climat (climat normal) ; Consommations d’énergie relatives au bâtiment (chauffage, électricité spécifique,climatisation, cuisson, ESC) ; ainsi pour la branche "transport" seules sont prise sen compte les consommations d’énergie liées aux bâtiments (ex : aéroport), les carburants sont exclus.

Ressources

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