Les bruits et les nuisances sonores
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Pour près de 10 % de Français, les pollutions sonores (voisinage, activités, transport...) sont très préoccupantes.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, elles sont la deuxième cause de morbidité, derrière la pollution atmosphérique, parmi les facteurs de risques environnementaux en Europe.
Le bruit perturbe les communications et dégrade l’acuité auditive. Ses effets peuvent aller jusqu’aux troubles du sommeil, l’hypertension artérielle, la réduction du champ de vision, l’irritation nerveuse et la dépression.
En France, près de 40 % des habitants des agglomérations de plus de 250 000 habitants sont exposés à un niveau sonore de jour supérieur à 60 décibels (dB) en raison du trafic routier.
Au-delà des effets auditifs tels que la perturbation des communications ou la dégradation de l’acuité auditive, les nuisances sonores peuvent entraîner des effets extra-auditifs, allant de l’apparition de troubles du sommeil jusqu’à une perturbation du système cardio-vasculaire. Selon l’OMS, le bruit constitue, parmi les facteurs de risques environnementaux, la deuxième cause de morbidité en Europe, derrière la pollution atmosphérique. Au moins un million d’années de vie en bonne santé seraient ainsi perdues chaque année en raison du bruit causé par la circulation.
Une pluralité de nuisances sonores et de facteurs d’exposition
Résultat d’une émission sonore se propageant en vibration dans l’air, le bruit se caractérise par sa fréquence (mesurée en hertz), son niveau (mesuré en décibels) et sa durée. Fonction à la fois de cette durée, de son intensité, de son origine mais également des perceptions individuelles, la pollution sonore regroupe une grande variété de bruits (bruit de fond ou bruit émergent, bruit répété ou non, etc.).
Trois types d’impacts sanitaires du bruit se distinguent :
- les effets auditifs (baisse de l’audition, surdité, etc.), conséquences d’une exposition prolongée à un niveau élevé de bruit généralement en milieu professionnel ou lors des loisirs ;
- les effets extra-auditifs objectifs (perturbation du sommeil, du système endocrinien, du système cardio-vasculaire, effets sur le système immunitaire, etc.) ;
- les effets extra-auditifs subjectifs, issus d’une perception individuelle (gêne, effets sur les attitudes et le comportement social).
Les impacts sanitaires extra-auditifs peuvent également survenir à court ou moyen long terme, suite à une exposition chronique à des niveaux sonores parfois faibles. Il est difficile d’attribuer une relation directe de causalité entre l’exposition au bruit et l’apparition de pathologies. Des liens ont toutefois été établis entre l’exposition au bruit des transports et l’apparition de certains symptômes ou pathologies (perturbation du sommeil, maladies cardio-vasculaires, troubles de l’apprentissage).
Les populations urbaines particulièrement exposées aux effets extra-auditifs du bruit
Les transports, les activités industrielles ou de loisirs, mais aussi le voisinage figurent parmi les principales sources de bruit. Le bruit des transports terrestres est causé à la fois par les véhicules en circulation (motorisation, type de conduite, etc.) et les infrastructures elles-mêmes (revêtement du sol, aménagement du véhicule, état des rails pour le transport ferroviaire, etc.). La pollution sonore due à l’aviation intervient principalement lors des phases de décollage et d’atterrissage. Elle dépend également de la nature de l’aéronef (avion civil, militaire, hélicoptère, etc.).
Dans une étude réalisée en 2013, l’ANSES évalue à 40 %, la part de la population française exposée à des niveaux de bruits dépassant 55 décibels A, ou dBA (unité de mesure de la pression acoustique utilisée pour mesurer les bruits environnementaux), dont les trois quarts sont liés au trafic routier.
D’après un sondage réalisé par EUROSTAT, en 2017, 17 % des ménages français estiment souffrir du bruit. Ce sentiment de gêne lié aux nuisances sonores, proche de la moyenne européenne (18 % pour l’Europe à 27), diminue nettement depuis près de quinze ans (- 30 % par rapport à 2004).
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