Les sols et les rivières sont essentiels pour stocker le carbone émis dans l’atmosphère par les activités humaines

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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On le croyait surtout stocké dans les forêts. Pourtant, ce sont les sols et les milieux aquatiques qui renferment la majeure partie du carbone accumulé sur la terre ferme.

Une fraction du CO2 rejeté dans l’atmosphère est absorbée par des « puits de carbone » naturels, c’est-à-dire des écosystèmes capables de stocker durablement ce gaz à effet de serre qui participe au réchauffement de la planète.

On savait que les océans et les forêts contribuent activement à ce processus. Une nouvelle étude impliquant l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), révèle que les sols et les étendues d’eau situées dans les terres jouent un rôle tout aussi essentiel.

En analysant des données de terrain collectées entre 1992 et 2019, les chercheurs montrent que la matière organique qui compose les sols (feuilles mortes, bois et racines en décomposition, etc.) a stocké une grande partie du carbone émis par les activités humaines. Les rivières, les lacs et les zones humides (comme les marais) en ont aussi capté une grande partie.

Des puits de carbone sur terre et dans la mer

Les océans stockent à eux seuls un quart du CO2 répandu dans l’atmosphère, tandis qu’un tiers est capté par les écosystèmes terrestres. Ces dix dernières années, ces écosystèmes ont accumulé 30 % de carbone de plus qu’auparavant. Finalement, les forêts ne représentent que 6 % de ces gains. Le reste est attribué aux sols et aux milieux aquatiques.

Mieux les préserver

Jusqu’ici, les forêts étaient considérées comme les principaux puits de carbone. Les perturbations du climat, les incendies et la déforestation les ont cependant fragilisées. Aujourd’hui, elles émettent presque autant de carbone qu’elles en accumulent.

Les chercheurs rappellent ainsi que les différents puits de carbone sont fragiles. Leur capacité à stocker le CO2 dépend fortement des pratiques agricoles, de la gestion des forêts et de l’état des milieux aquatiques.

Les sols, lacs, rivières et marais ont stocké 30~% de carbone de plus ces 10~dernières années
Crédits : Citizen Press
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Un paysage naturel. Au premier plan, on peut voir une rivière et, derrière elle, un lac. Des arbres surplombent le lac. À l’arrière-plan, on devine des montagnes. Dans le ciel, il est écrit : « les sols, lacs, rivières et marais ont stocké 30 % de carbone de plus ces 10 dernières années. »

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