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Changement climatique : quels arbres planter en ville ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Face au réchauffement climatique, de nombreuses villes s’engagent dans des projets de végétalisation, avec notamment de nouvelles plantations d’arbres. Pour réussir celles-ci, le Cerema, établissement public, propose aux collectivités de les accompagner dans leurs choix de végétaux.

Les arbres fournissent de multiples bienfaits à l’environnement : ils purifient l’air, limitent l’érosion des sols et le ruissellement des eaux de pluie, contribuent à préserver la biodiversité et participent à notre bien-être aussi bien physique que mental. Ils jouent également un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique en absorbant les gaz à effet de serre (les forêts sont l’un des principaux puits de carbone avec les océans) et en rafraîchissant les milieux urbains.
Mais des précautions s’imposent pour que les bénéfices des plantations d’arbres en ville soient à la hauteur des attentes.

Favoriser la (bio)diversité locale

Les capacités d’adaptation des différentes espèces d’arbres au changement climatique sont complexes à anticiper. Une diversité d’essences limite les risques de voir une monoplantation détruite par une maladie, comme celle qui touche les platanes du canal du Midi. Il est important aussi de reconsidérer les préférences esthétiques qui tendent à privilégier les essences exotiques comme les magnolias, alors que les espèces indigènes (originaires du territoire concerné) sont bien mieux adaptées à la faune locale, notamment oiseaux et pollinisateurs. Attention également aux espèces qui peuvent s’avérer allergisantes…

Anticiper les plantations

Il est essentiel d’anticiper dès la plantation les besoins de l’arbre une fois adulte : le volume qu’il occupera, y compris sous terre, ses besoins en nutriments et en eau, afin de choisir le sol le mieux adapté et, surtout, de libérer l’espace nécessaire. Par exemple, il est conseillé de préférer des sols poreux permettant à l’eau de pluie de s’infiltrer et de prévoir des arbustes et plantes au pied des arbres.
Il est préférable aussi d’opter pour des arbres encore jeunes au système racinaire moins développé, donc moins délicat à déplacer. Mais comme il leur faudra vingt ou trente ans pour atteindre leurs performances maximales, il convient de prendre soin aussi des vieux arbres qui existent encore dans nos villes !

Un outil pour aider les villes à faire les bons choix

L’outil Sésame (Services écosystémiques rendus par les arbres, modulés selon l’essence), conçu par le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), aidera les collectivités à faire les bons choix. Développée en partenariat avec les villes, il intègre les capacités des arbres à réguler le climat local, à favoriser la biodiversité, à absorber des polluants, ainsi que leur résilience aux fortes chaleurs et à la pollution, mais aussi leurs contraintes.

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Logo de l’outil Sésame : planter sans se planter

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