La « culture du carbone » : un modèle pour préserver les forêts et stocker le CO2

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Les forêts jouent un rôle de premier plan dans la lutte au changement climatique. En effet, pour pousser, les arbres se nourrissent du dioxyde de carbone (ou CO2, le principal gaz à effet de serre) qu’ils absorbent puis emmagasinent dans leur tronc et leurs branches.

Biodiversité / Milieux forestiers

Chaque année, la forêt française stocke 69,5 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 12 % des gaz à effet de serre émis au niveau national. Mais encore faut-il que les arbres restent debout, faute de quoi le CO2 qu’ils ont accumulé retourne dans l’atmosphère, annulant leur rôle de puits de carbone.

Pour renforcer et accroître ce rôle, un rapport de l’Institut forestier européen (IFE) établi en collaboration avec l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et l’école AgroParisTech préconise la mise en place de nouveaux incitatifs financiers pour favoriser la (re)plantation et la régénération des forêts. Ils seraient destinés aux propriétaires de forêts afin de les encourager à gérer de manière durable leurs espaces boisés pour au final stocker le CO2 dans le bois. On appelle cette pratique le « carbon farming » ou « culture du carbone ».

En Europe, la moitié des forêts appartiennent à des propriétaires privés. Certains adoptent des pratiques qui leur procurent des gains financiers rapides au détriment de l’environnement, tels que l’exploitation forestière intensive ou le défrichement. La création d’une nouvelle forme de crédits carbone inciterait ces propriétaires à protéger et conserver leurs arbres en échange de capitaux. Ces crédits leur seraient alloués chaque année en fonction de la quantité de carbone séquestrée au cours des douze mois précédents, et donc des arbres qu’ils ont plantés ou préservés.

Contribution financière à l’action climatique

Le rapport de l’IFE, qui est basé sur une analyse de la littérature scientifique, suggère également que ces crédits carbone, dits temporels, ne puissent servir qu’à financer l’action climatique (décarbonation et adaptation) et non pas permettre de compenser des émissions de gaz à effet de serre produites par ailleurs.

La replantation et la régénération des forêts serait une des méthodes les plus efficaces pour séquestrer du carbone
Illustration 3859 - La replantation et la régénération des forêts serait une des méthodes les plus efficaces pour séquestrer du carbone
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Un homme tient un arrosoir et une femme est à genoux sur le sol. Entre eux, un jeune arbre. Ils viennent de le planter. Derrière eux, on peut voir d’autres arbres. Dans le ciel, il est écrit « La (re)plantation et la régénération des forêts serait une des méthodes les plus efficaces pour séquestrer du carbone. »

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