Société

Consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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En 2020, les ménages français ont consommé 450 TWh d’énergie à l’intérieur de leur logement, correspondant à une dépense moyenne de 1 589 € par ménage. Les caractéristiques techniques des logements (qualité de l’isolation, mode de chauffage, etc.) mais également les pratiques environnementales des ménages (température du chauffage, taux d’équipement en biens électriques et électroniques, etc.) ont un impact réel sur la consommation énergétique du secteur résidentiel et sur les émissions de gaz à effet de serre associées.

Consommation énergétique des ménages

La consommation finale d’énergie du secteur résidentiel est globalement stable jusqu’en 2010. Depuis, elle connaît une légère inflexion, principalement liée à la diminution de la consommation énergétique liée au chauffage, pour atteindre au total 450 TWh en 2020. Cette baisse est cependant marquée par de fortes variations interannuelles, liées à la météo de l’année. Corrigée des variations climatiques, la consommation totale des ménages reste relativement stable ces cinq dernières années.

Le chauffage constitue le premier usage de demande d’énergie du secteur résidentiel. En 2020 il représente quasiment les deux tiers de la consommation finale d’énergie des ménages (283 TWh). L’usage « électricité spécifique », qui recouvre notamment la consommation énergétique des biens électriques et électroniques, constitue le deuxième usage énergétique des ménages. Sa consommation a presque doublé entre 1990 et 2020, atteignant 82 TWh.

Notes : Note : les données peuvent présenter des écarts avec celles diffusées dans le cadre du bilan de l’énergie (au-delà de la correction des variations climatiques réalisée dans le bilan), en raison de méthodologies différentes. Avant 2010, l’usage « climatisation » n’est pas connu et l’électricité consommée pour cet usage est incluse dans l’usage « spécifique ». Sources : Champ : France métropolitaine - ensemble des logements ordinaires. Agrandir la figure 3377 Télécharger (Comma Separated Values, 1.8 ko) le document

Évolution de la consommation finale d’énergie du secteur résidentiel, par usage, 1990-2020

Jusqu’en 2010, consommation finale d’énergie du secteur résidentiel globalement stable. Depuis 2010, légère inflexion avec fortes variations interannuelles. Parmi les différents usages (chauffage, usages spécifiques, eau chaude sanitaire, cuisson, climatisation), le chauffage est le premier en termes de demande d’énergie du secteur résidentiel avec près des deux tiers de la consommation finale d’énergie des ménages. L’usage « électricité spécifique » est le deuxième usage énergétique des ménages (sa consommation a presque doublé entre 1990 et 2020).

Consommation électrique des ménages

Sur la période observée (1990-2020), la consommation électrique augmente pour l’ensemble des usages. Elle tend à stagner depuis 2010 autour de 157 TWh, mais avec des variations interannuelles, liées à la météo de l’année, moindres toutefois que pour le total du résidentiel car environ un quart seulement de l’électricité est utilisé pour le chauffage. En 2020 elle augmente de 4 % par rapport à 2019 en données corrigées des variations climatiques, sans doute du fait d’une plus grande présence des ménages dans leur logement suite aux mesures sanitaires liées au Covid.

En 2020, plus de la moitié de la consommation électrique des ménages provient de l’usage « électricité spécifique ». Cet usage englobe notamment l’énergie nécessaire à l’éclairage du logement, mais également au fonctionnement des appareils électroménagers et du matériel informatique et audiovisuel. La consommation d’électricité spécifique s’est envolée avec l’essor des technologies de l’information et de la communication (TIC) et un plus grand équipement en appareils électroménagers.
Les ménages ont ensuite recours à l’électricité pour se chauffer (près du quart de la consommation finale), utiliser de l’eau chaude (16 %) et cuire des aliments (8 %).

Notes : Note : les données peuvent présenter des écarts avec celles diffusées dans le cadre du bilan de l’énergie (au-delà de la correction des variations climatiques réalisée dans le bilan), en raison de méthodologies différentes. Usage climatisation intégrée dans électricité spécifique. Sources : Source : Ceren. Agrandir la figure 3378 Télécharger (Comma Separated Values, 1.3 ko) le document

Évolution de la consommation finale d’électricité du secteur résidentiel, par usage, 1990 – 2020

Sur la période observée (1990-2020), la consommation électrique augmente pour l’ensemble des usages : usages spécifiques, chauffage, eau chaude sanitaire, cuisson. Elle tend à stagner depuis 2010, avec des variations interannuelles. En 2020, plus de la moitié de la consommation électrique des ménages provient de l’usage « électricité spécifique Les ménages ont ensuite recours à l’électricité pour se chauffer (près du quart de la consommation finale), utiliser de l’eau chaude (16 %) et cuire des aliments (8 %).

Émissions de CO2 du secteur résidentiel

En 2020, l’énergie consommée dans les bâtiments résidentiels et associés aux activités domestiques génère l’émission de 38 millions de tonnes de CO2, soit 13 % du total des émissions nationales.

Entre 1990 et 2020, la consommation finale d’énergie du secteur résidentiel et les émissions de gaz à effet de serre suivent globalement la même tendance : marquée par de fortes variabilités interannuelles, une légère baisse est observée depuis 2011 tandis que le nombre de logements continue sa croissance (+ 38 % depuis 1990). Ce découplage s’explique notamment par l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements (meilleure isolation thermique, plus grand rendement des chaudières, etc.).

Sources : Source : Ceren ; Citepa, inventaire format Secten (2020) ; Insee, estimation annuelle du parc de logements. Traitement : Traitements : Sdes, 2021. Agrandir la figure 3379 Télécharger (Comma Separated Values, 2 ko) le document

Évolution de la consommation finale d’énergie et des émissions de CO2 dans le secteur résidentiel

Entre 1990 et 2020, la consommation finale d’énergie du secteur résidentiel et les émissions de gaz à effet de serre suivent globalement la même tendance, marquée par de fortes variabilités interannuelles. Légère baisse observée depuis 2011 tandis que le nombre de logements continue sa croissance.

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