La combustion d’énergies fossiles, comme le pétrole ou le charbon, est l’activité humaine qui émet le plus de CO2, un gaz à effet de serre qui réchauffe l’atmosphère. Elle est cependant loin d’être la seule activité à émettre du CO2 et le CO2 n’est pas le seul gaz à effet de serre. Avec la concentration des différents gaz dans l’atmosphère, l’effet de serre se renforce, et le réchauffement climatique s’accélère. L’indicateur nommé « empreinte carbone » permet de mesurer les émissions liées aux consommations finales de notre pays et ainsi de connaître l’impact du mode de vie des Français.
L’effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique
Cette image illustre le processus de l’effet de serre :
Une partie du rayonnement solaire traverse l’atmosphère (représenté sur l’image par une cloche de verre) et atteint la surface terrestre.
La Terre absorbe ce rayonnement et réémet de la chaleur sous forme de rayonnement infrarouge. Ce phénomène est accentué par l’artificialisation des sols.
Une partie de ce rayonnement infrarouge est piégée par les gaz à effet de serre dans l’atmosphère, contribuant au réchauffement de la planète.
Cette représentation simplifiée aide à comprendre le mécanisme de base de l’effet de serre et son rôle dans le climat terrestre.
Un gaz à effet de serre est un gaz qui retient une partie de la chaleur des rayons du soleil. Certains de ces gaz sont naturellement présents dans l’atmosphère. Grâce à eux, la Terre absorbe une partie de l’énergie qu’elle reçoit du Soleil, et le reste est renvoyé vers l’Espace. Ce phénomène naturel, appelé effet de serre, rend la vie possible sur Terre : sans lui, la température moyenne de la planète serait d’environ moins 18°C. Ces gaz jouent donc un rôle important dans la régulation du climat.
Toutefois l’augmentation rapide de la concentration de ces gaz dans l’atmosphère se traduit par une hausse accélérée de sa température : c’est le réchauffement climatique que nous connaissons actuellement, causé par les activités humaines.
À cause des activités humaines, la concentration de gaz à effet de serre augmente dans l’atmosphère. Cela perturbe les équilibres climatiques à l’échelle planétaire, et cause un réchauffement accéléré.
6 novembre 2023
Les activités humaines émettrices de gaz à effet de serre
Les principales activités humaines qui émettent des gaz à effet de serre sont :
la combustion d’énergies fossiles,
des procédés industriels comme la production de ciment,
les élevages agricoles et le traitement de leurs déchets,
Dans le cadre des engagements pris par la France, revue de détails de ses émissions de gaz à effet de serre, de leur évolution depuis 1990, et de la contribution de chaque secteur.
28 juillet 2025
Quels sont les principaux gaz émis ?
||Gaz|<|Origine
CO2 (dioyde de carbone)
Combustion d’énergie fossile, production de ciment et déforestation tropicale
CH4 (Méthane)
Décharge, agriculture, élevage et procédés industriels
HFCs (hydrofluocarbures, famille composée de différentes molécules)
Sprays, réfrigération, procédés industriels
PFCs (perfluorocarbures, famille composée de différentes molécules)
SF6 (hexafluorure de soufre)
NF3 (trifluorure d’azote)
Fabrication de composants électroniques
Ces différents gaz ne contribuent pas tous autant à l’effet de serre. Afin de pouvoir les comparer entre eux, on évalue la capacité de chaque gaz à renvoyer de l’énergie vers le sol (le « forçage radiatif ») comparativement au CO2. La contribution de chaque gaz à l’effet de serre se mesure ensuite par son potentiel de réchauffement global : celui-ci dépend de sa capacité à intercepter et renvoyer les rayonnements solaires, et de sa durée de vie.
Le méthane (CH4) a par exemple un potentiel de réchauffement global 25 fois plus important que le CO2. Cela monte à 298 pour le protoxyde d’azote (N2O) et jusqu’à 23 900 pour l’hexafluorure de soufre (SF6).
Les inventaires de gaz à effet de serre (GES) ont pour objet de quantifier les GES émis par un pays, et de relier ces émissions à des activités humaines.
Le traitement centralisé des déchets contribue aux émissions GES. En 2017, le traitement des déchets, par stockage ou incinération, ainsi que le traitement des eaux usées représentent 3 % du total des émissions de GES de la France.
Après avoir légèrement augmenté entre 1982 et 1992, la consommation finale d’énergie du secteur résidentiel est globalement stable jusqu’en 2010.
5 juillet 2019
L’empreinte carbone de la France
Qu’est-ce que l’empreinte carbone d’un pays ?
L’empreinte carbone d’un pays représente la quantité de gaz à effet de serre due à la consommation des ménages, des administrations publiques, des organismes à but non lucratifs, et aux investissements. Cela comprend les biens et services produits sur le territoire national et ceux qui sont importés, quelle que soit leur origine. L’empreinte carbone d’un pays reflète donc l’impact des modes de vie sur le climat. Elle est différente des
émissions de gaz à effet de serre rejetées sur le territoire national
.
Le calcul s’effectue ainsi : empreinte carbone = émissions intérieures + émissions étrangères liées aux importations - émissions liées aux exportations
L’empreinte carbone d’un bien ou d’un service inclut la totalité des gaz à effet de serre nécessaires à la production de ce bien ou service, comme l’extraction de matières, la production des matières premières ou intermédiaires, les procédés industriels, les transports ou la commercialisation.
L’empreinte carbone de la France a baissé de 13 % depuis 1990 au total et de 26 % par habitant, en tenant compte de la hausse de la population.
Ce schéma présente d’une part les émissions de gaz à effet de serre des unités résidentes françaises, qui s’élèvent à 403 millions de tonnes CO2 éq en 2023, soit 5,9 tonnes CO2 éq par personne, en baisse de 5,6 % par rapport à 2022. Et d’autre part l’empreinte carbone de la France en 2023, représentée sous la forme d’une empreinte physique, c’est-à-dire d’une trace de pas. Celle-ci indique 644 Mt CO2 éq, soit 9,4 tonnes (CO2 éq) par personne. Cette empreinte est en baisse de 4,1 % par rapport à 2022..>
Quelle est l’empreinte carbone de la France ?
En 2023, l’empreinte carbone de la France est estimée à 644 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2éq), soit 9,4 tonnes par habitant. Les émissions associées aux importations représentent près de la moitié (56 %) de l’empreinte. À titre de comparaison, il faudrait limiter ce chiffre à 2 tonnes de CO2 par habitant de la planète pour réussir à limiter le réchauffement de la Terre à 1,5°C selon l’objectif fixé par l’Accord de Paris.
L’empreinte carbone de la France (644 Mt éq CO2) est supérieure de 60é% aux émissions de gaz à effet de serre nationales (403 Mt CO2 éq), c’est-à-dire émises sur notre sol. Cela montre que la France importe davantage d’émissions qu’elle n’en exporte.
Les émissions étrangères sont issues de différentes activités économiques : extraction et fabrication des combustibles fossiles, production d’électricité, agriculture, métallurgie, fabrication de minéraux non métalliques, transports et industrie chimique.
Ces activités étrangères interviennent dans la chaîne de production de biens et services consommés par les Français, comme les carburants, les produits agroalimentaires, les biens manufacturés, la construction, les services de transport, les services marchands et publics.
Le Service des données et études statistiques (SDES) du Commissariat général au développement durable (CGDD) estime l’empreinte carbone de la France. Les résultats et la méthodologie détaillée de son calcul sont disponibles sur le site internet du
SDES
.
Découvrez l’impact sur le climat des objets et gestes de votre quotidien
Application mise en ligne par Datagir service public gratuit, porté par l’Ademe (Agence de la transition écologique) et l’incubateur de la DINUM (Direction interministérielle du Numérique) beta.gouv.fr.
Page de l'Union postale universelle, agence de l'ONU proposant des initiatives et recommandations visant à réduire l'empreinte carbone du secteur postal
Aujourd'hui, l'influence de l'homme sur le réchauffement climatique de la Terre est clairement établie. Des changements sont observés dans toutes les composantes du climat, atmosphère, océan, glaces, végétation, et dans toutes les régions du monde.
L’augmentation de la température à la surface du globe est en marche. Elle sera probablement supérieure à 1,5 °C à la fin du siècle par rapport à l’époque préindustrielle (1850-1900). La biodiversité, le littoral, l’océan, la santé et même le patrimoine culturel sont concernés par les impacts de ce changement climatique. Tel est en substance le message délivré par le 5e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en 2014.
Afin de décrire l’état du climat et ses impacts sur l’ensemble du territoire français, l’ONERC s’est doté d’un ensemble varié d’indicateurs.
Un indicateur est une information, associée à un phénomène, permettant d’en caractériser l’évolution dans le temps.
Par gaz à effet de serre, on entend un gaz présent dans l’atmosphère qui retient une partie de la chaleur reçue par le solaire dans l’atmosphère. L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère se traduit par une hausse de sa température.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) fournit des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade.
L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) est l’agence de l’Union européenne qui fournit des informations et des données à l’appui des objectifs européens en matière d’environnement et de climat.
En 10 000 ans, les températures moyennes ont augmenté de 5 °C à la surface du globe. Et si le climat de la Terre change depuis des millions d'années, désormais tout va très vite et ce réchauffement de 5 °C pourrait se produire en 200 ans seulement. Les températures moyennes ont déjà augmenté de 1 °C depuis 1900 !
Si nous ne faisons rien, les températures moyennes à l'échelle de la planète seront supérieures de 3 à 6 °C d'ici la fin du siècle. Ce réchauffement aura pour conséquences l'élévation du niveau de la mer, l'aggravation des inondations, l'extension des feux de forêt, la baisse des ressources en eau… Avec un impact majeur sur la santé des populations.
Sans politique climatique, les températures moyennes à l'échelle de la planète augmenteront de 3 à 6 °C à la fin du siècle. La quasi-totalité des pays se sont fixé comme objectif de limiter le réchauffement climatique mondial à 2 °C à l'horizon 2100. Atteindre cet objectif nécessite de réduire le niveau global d'émissions de gaz à effet de serre. Cette réduction passe par le développement des énergies renouvelables, le reboisement, le captage du gaz carbonique, le recyclage…
Dans cette vidéo, Gaël Giraud discute de la relation entre le changement climatique et le développement. Il évoque les outils économiques à mettre en œuvre pour convaincre et aider les pays du Sud, particulièrement exposés au changement climatique, à mettre en place leur transition énergétique.
Dans cette vidéo, Philippe Bousquet propose un aperçu général de la diversité des gaz à effet de serre, de l'évolution de leurs émissions dans l'atmosphère, de leur impact en matière d'effet de serre additionnel et des activités humaines qui en sont à l'origine.
Dans cette vidéo, Jean-Louis Dufresne présente le mécanisme de l'effet de serre, et discute de ses relations avec les émissions de gaz à effet de serre.
Dans cette vidéo, Laurent Bopp met en relation les émissions de gaz à effet de serre avec l'évolution du climat. Il met en évidence l'existence de rétroactions - positives ou négatives - dans le système terre, capables d'amplifier ou de réduire certains types d'impacts. Plusieurs exemples sont apportés.