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Sobriété énergétique : comment agir sur l’éclairage public ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Dans un contexte de crise climatique et énergétique, la rénovation de l’éclairage public est l’un des moyens pour les collectivités de réduire leur consommation d’électricité. C’est aussi l’occasion de limiter les nuisances lumineuses qui affectent la biodiversité.

Des technologies pour un éclairage public moins énergivore…

L’éclairage public atteint 40 % de la facture d’électricité d’une collectivité, laquelle représentait déjà l’une de ses principales dépenses avant même la flambée des prix de l’énergie.
Si l’extinction nocturne des lampadaires peut apparaître comme une solution simple et rapide pour économiser l’énergie, elle peut poser des questions de sécurité. D’autres solutions existent, fondées sur les technologies, comme l’indique le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement). Cela peut permettre de réduire la consommation de 70 à 80 % tout en continuant d’éclairer la nuit :

  • 80 % des équipements actuels, installés dans les années 1980, ont une très forte puissance installée pour une efficience limitée. Les LED (lampes électroluminescentes), ne représentent encore que 25 % des points lumineux. C’est donc un équipement à développer ;
  • la rénovation de l’éclairage permet de questionner le nombre de luminaires, leur emplacement, les puissances installées, le service attendu, de façon à éclairer ce qu’il faut, quand il faut et là où il le faut, notamment en tenant compte de l’évolution des besoins dans le temps : semaine, week-end, effets saisonniers sur la fréquentation nocturne…
  • des dispositifs de détection de présence, des outils de pilotage, voire la simple exploitation de fonctionnalités du compteur LINKY, permettent la modulation de l’éclairage en fonction des besoins. La télégestion favorise l’entretien du parc, synonyme d’économies et de meilleures performances.

Pour accompagner les collectivités dans leurs investissements, le Fonds vert mis en place en 2023 prévoit un volet dédié pour financer la rénovation de parcs d’éclairage public.

Mais aussi d’autres formules de gestion…

D’autres pistes existent pour faire baisser la facture, selon le Cerema :

  • l’externalisation de l’éclairage dans le cadre d’un contrat de performance fixant au contractant des objectifs chiffrés de réduction de consommation ;
  • le regroupement de collectivités, via des syndicats départementaux d’énergie (SDE) par exemple, pour mutualiser les investissements, comme le propose le programme d’ACTEE – Lum’Acte porté par la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies).

Mieux réguler l’éclairage, c’est important aussi pour la biodiversité…

Un éclairage public plus sobre permet des économies d’énergie, mais aussi la réduction des nuisances lumineuses qui perturbent la biodiversité. D’ailleurs, un arrêté ministériel sur les nuisances lumineuses pris en décembre 2018 définit des limites d’éclairage pour éclairer la voirie et les espaces publics.

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