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Quand la nature permet de réduire les risques littoraux

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Érosion côtière et submersion marine sont des risques auxquels sont soumises les populations littorales. Les Solutions fondées sur la Nature (SfN), présentées dans le recueil du Comité français de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), apportent des réponses à ces enjeux tout en produisant des bénéfices pour la biodiversité et les territoires.

La France, métropolitaine comme d’outre-mer, est exposée aux risques littoraux, en particulier les érosions côtières et submersions marines. Cette vulnérabilité est particulièrement exacerbée par les activités humaines et l’artificialisation des sols, sur des territoires caractérisés par une forte densité de population. Outre les dangers pour les personnes et les habitations, elle représente une menace pour la biodiversité remarquable de ces zones littorales.

Actuellement, l’option privilégiée pour protéger les biens et la population en zone littorale est la construction d’ouvrages (digues, enrochements…). Cependant, ces aménagements onéreux induisent des coûts d’entretien importants et ont un impact négatif sur les écosystèmes.

En quoi consistent les Solutions fondées sur la Nature ?

Selon le Comité français de l’UICN, les SfN constituent une alternative à prendre en compte. Plages, dunes, marais, prés salés, estuaires, lagunes, herbiers, mangroves et récifs coralliens sont effectivement autant d’écosystèmes qui permettent de diminuer les risques littoraux et constituent des solutions naturelles durables et efficaces. La conservation, l’amélioration de la gestion et la restauration de ces milieux permettent de réduire l’exposition des territoires aux aléas naturels, car ils représentent des espaces tampons, et de limiter l’ampleur des dégâts en formant une barrière face au vent, à la houle et au sable.

Quels bénéfices peuvent apporter ces solutions ?

Des études réalisées pour le Conservatoire du littoral mettent en évidence les bénéfices économiques générés par une politique à long terme de la protection des milieux naturels. Ainsi, à l’échelle nationale, la protection des sites gérés par cet établissement génère des bénéfices en termes de services écosystémiques évalués à près de 240 millions d’euros par an, dont 27 % pour les services de régulation. Par exemple, selon le type d’habitats naturels et de végétation, les plantes des marais réduiraient l’érosion de 30 à 80 % par rapport à une zone non végétalisée. Les marais côtiers jouent aussi un rôle important dans la protection contre les tempêtes en abaissant la hauteur de houle.

Le recueil « Les Solutions fondées sur la Nature pour les risques littoraux en France » du Comité français de l’UICN présente neuf retours d’expériences de projets concrets de préservation, restauration et gestion durable d’écosystèmes côtiers mis en œuvre en France métropolitaine et en Outre-Mer.

Sources : Crédit : ©UICN Agrandir la figure 3367
  • Préserver la végétation dunaire (clôture, sentiers aménagés…) pour retenir et stabiliser le sable et dissiper l’énergie du vent.
  • Préserver, restaurer et gérer durablement les marais, estuaires et lagunes pour stocker l’eau des submersions et atténuer les impacts des tempêtes.
  • Dépoldériser et démanteler les infrastructures côtières pour restaurer le fonctionnement des écosystèmes qui amortissent les aléas naturels.
  • Préserver et restaurer les mangroves, les récifs coralliens et les herbiers marins pour atténuer l’énergie des vagues et réduire l’érosion côtière.
  • Restaurer et gérer durablement les écosystèmes sableux pour réduire les impacts de l’érosion côtière, de la submersion marine et de la mobilité dunaire.

©Natacha Bigan /UICN Comité français

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