En 2023, 58 % des poissons pêchés en France provenaient de stocks durables, mais 31 % des populations se renouvellent moins bien. La pêche se stabilise mais certaines espèces restent sous pression.
Chaque année, l’Ifremer évalue l’état des populations de poissons pêchés en France. En 2023, 58 % des poissons débarqués provenaient de stocks exploités durablement. En 2022, c’était le cas de 52% d’entre eux. Néanmoins, certaines espèces restent en difficulté.
Une surpêche toujours préoccupante
Si de plus en plus de poissons pêchés proviennent de populations en bon état, la surpêche concerne encore 19% du volume des poissons débarqués.
La situation se stabilise doucement, mais les scientifiques alertent sur un phénomène inquiétant : la capacité des populations à se renouveler est en baisse pour 31 % des stocks évalués. Seules 20 % des populations se renouvellent tant que leur volume est en hausse.
Des disparités selon les régions
La situation varie selon les zones de pêche. En Manche et mer du Nord, 56 % des poissons débarqués proviennent de populations en bon état. En Manche Ouest et mer Celtique, cette part atteint presque 50 %, mais les volumes pêchés continuent de baisser. Dans le golfe de Gascogne, la situation est plus préoccupante : la part des populations en bon état reste inférieure à la moyenne nationale (39 %).
Des espèces sous surveillance
Plusieurs espèces illustrent ces tendances :
- Le poulpe en Bretagne : leurs captures ont fortement augmenté en 2021 avant de retomber en 2023. L’avenir de leur population reste incertain.
- La sardine du golfe de Gascogne : l’état de cette espèce varie fortement d’une année sur l’autre. Ces changements sont liés aux conditions environnementales, qui influencent sa croissance et son abondance.
- La sole de la Manche Est : leurs zones de reproduction disparaissent progressivement, accélérant leur déclin.
- La daurade royale en Méditerranée : cette espèce est difficile à suivre et fait donc l’objet d’une surveillance par écoute sous-marine.