Selon une étude du Cerema Ouest, la crise du Covid-19, en favorisant le télétravail et l’e-shopping, a contribué à modifier les modes de déplacements jusqu’ici privilégiés. Les mobilités vertes, soutenues par des politiques publiques, sont favorisées.
Confinements, peur de la contagion, restriction de la circulation, couvre-feux… La crise sanitaire du Covid-19 a forcé les Français à modifier leurs habitudes de mobilités. La pandémie désormais terminée, comment se déplacent-ils ? Une étude du Cerema Ouest propose de répondre à cette question.
Une diminution des trajets
Après les confinements, couvre-feux et restrictions la baisse de la mobilité quotidienne est de 12 % en moyenne depuis 2021. Les trajets domicile-travail ont diminué en raison du télétravail, qui a concerné 5,6 % des actifs en 2022 (contre 1 % durant la décennie 2010). Désormais, 23 % d’entre eux déclarent le pratiquer, plus ou moins fréquemment, mais surtout dans les grandes agglomérations et parmi les cadres, professions libérales et intermédiaires. Par ailleurs, l’augmentation des achats en ligne a contribué à la réduction des déplacements.
Concrètement, les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au transport ont ainsi diminué de 16 % en 2020.
Une évolution différente selon le mode de transport
Les transports en commun ont été bien moins fréquentés. Le trafic routier a, lui aussi, connu une légère baisse. En revanche, l’utilisation du vélo a connu une augmentation importante grâce, notamment, aux aménagements spécifiques comme les coronapistes (pistes cyclables temporaires pendant la pandémie). L’utilisation des modes actifs de déplacement, comme la marche et les trottinettes, a également augmenté.
Le trafic aérien a été gravement affecté, notamment à l’international, où il a fallu quatre ans pour retrouver les niveaux d’avant-crise. En revanche, les voyages en train ont rapidement repris après la levée des restrictions.
La Covid n’est pas le seul facteur à même d’expliquer ces évolutions. L’aménagement de la voie publique, les incitations financières, l’augmentation du prix des carburants et l’inflation ont également influencé les changements de comportements.
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Cerema, 14 novembre 2024