Méthanisation : où en est-on en France ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dues aux énergies fossiles, la France se fixe pour objectif d’augmenter fortement la part d’énergies renouvelables dans sa consommation totale. Parmi la dizaine de filières existantes, le biogaz est produit à partir de déchets organiques.

+ 92 % d’énergies renouvelables en 30 ans

Les énergies renouvelables continuent leur progression en France. Selon les règles de calcul européennes, elles représentent aujourd’hui 20,7 % de la consommation finale brute d’énergie, d’après les derniers chiffres du ministère de la Transition énergétique. Afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre, la France et l’Europe se sont fixé comme objectif d’accroître la production et la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie. La consommation primaire d’énergies renouvelables a augmenté de 92 % depuis 1990. Parmi les plus développées, on compte le bois-énergie (32,9 %), l’hydraulique (13,2 %) et les pompes à chaleur (12,4 %). Plus marginale, la part du biogaz est de 5,5 %, mais c’est une énergie dont la production a fortement augmenté (+ 23 % en 2022).

La méthanisation, un processus naturel

Le biogaz, dont est issu le biométhane, après épuration du CO2, est fabriqué grâce au processus de méthanisation, c’est-à-dire de fermentation de matières organiques dont 90 % d’origine agricole : biodéchets, déjections animales, résidus de culture… Ces biodéchets sont introduits dans un méthaniseur ou « digesteur ». En l’absence d’oxygène, ils se transforment, via des bactéries, en biogaz, d’une part (qui comporte 50 à 70 % de méthane), et en résidu (le digestat), d’autre part.

Pour quels usages ?

Renouvelable, le biométhane représente un substitut aux énergies fossiles pertinent pour de nombreux usages :

  • la production de chaleur des réseaux, le chauffage, la cuisson, l’eau chaude des bâtiments (après épuration et injection dans les réseaux de gaz naturel) ;
  • la production d’électricité ;
  • le carburant, notamment dans les transports urbains.

Un enjeu de la transition énergétique

L’ADEME (Agence de la Transition écologique) a récemment publié un guide qui répond à dix questions que chacun se pose sur la méthanisation. On y apprend notamment qu’un méthaniseur d’une capacité de 15 000 tonnes de biodéchets par an permettrait de chauffer 500 maisons. Le développement de la méthanisation permettrait ainsi d’atteindre l’objectif de la France d’injecter 10 % de gaz renouvelable dans le réseau de gaz d’ici 2030. Pour y parvenir, un dialogue est nécessaire avec les riverains des collectivités prêtes à accueillir ces installations.

Les surfaces agricoles occupent près de la moitié du territoire français, soit 28 millions d'hectares, d'après l'Atlas de l'IGN
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Issu notamment de déchets agricoles, le biogaz est une énergie renouvelable qui se développe en France.

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