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Le télétravail permet-il des économies d’énergie ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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En octobre 2022, le gouvernement publiait un plan de sobriété énergétique préconisant, parmi un large éventail de mesures, de renforcer le télétravail. Une étude récente confirme que celui-ci peut permettre 20 à 30 % d’économies d’énergie, surtout si les bureaux restent fermés au moins une journée.

C’est un premier bilan énergétique du télétravail qui vient d’être établi, à la demande du ministère de la Transition énergétique, par l’Agence de la transition écologique (Ademe) et l’Institut français pour la performance du bâtiment (IFPEB), sur la base de données recueillies dans une dizaine de bâtiments ministériels et d’établissements publics et auprès d’une centaine de télétravailleurs volontaires pour participer à cette expérimentation.

Il s’agissait de calculer les gains d’énergie réalisés entre novembre 2022 et mars 2023 aussi bien dans les bureaux que dans les transports, tout en prenant en compte l’éventuel « effet rebond » au domicile des salariés (chauffage, éclairage, informatique). Un exercice d’autant plus délicat que les situations peuvent être très hétérogènes selon les performances énergétiques des bâtiments, les modalités de transport des salariés et les distances domicile-travail.

D’importantes économies d’énergie en cas de fermeture de sites

Les économies d’électricité réalisées dans les bureaux du fait de l’absence d’une partie des salariés en télétravail (éclairage, ordinateurs) apparaissent relativement faibles. En revanche, si le télétravail s’accompagne de la fermeture des bureaux pendant au moins une journée, les gains d’énergie (chauffage, ventilation…) peuvent atteindre 20 à 30 %. Globalement, la consommation énergétique a diminué de 20 % et les consommations de chauffage dans les bureaux ont baissé de 38 % en novembre et décembre 2022 par rapport aux mêmes mois de 2021. Des résultats qui s’expliquent aussi par les efforts de sobriété.

Les économies par salarié varient d’un facteur de 3 à 5 entre un bâtiment performant densément occupé et un bâtiment peu performant faiblement occupé. Le potentiel d’économie des sites parisiens (où les agents se rendent plus souvent à pied ou en transport en commun) est moindre que ceux des sites d’Île-de-France ou en région, dont les salariés viennent de plus loin en voiture.

Un effet rebond au domicile des salariés très limité

L’étude a aussi révélé que l’effet rebond lié à une hausse des consommations d’énergie dans les logements des salariés ne dépasse pas 3,5 % à 7 %.

Le bilan énergétique du télétravail s’avère donc positif, en particulier lorsqu’il est organisé et permet des fermetures de sites sur plusieurs jours consécutifs.

Afin d’affiner les résultats, l’expérimentation va se poursuivre à plus grande échelle. Elle permettra de produire un guide et d’élaborer une méthode permettant de préciser l’impact du télétravail au sein d’une organisation. L’objectif est aussi de définir la stratégie à déployer en la matière. L’option de plus long terme consistant à densifier l’occupation des bureaux afin d’en limiter la surface totale, pourrait aussi être explorée.

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Des économies d’énergie de 20 à 30% sont possibles lorsque le télétravail s’accompagne de la fermeture des sites pendant au moins une journée.

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