Le changement climatique, facteur d’augmentation des allergies aux pollens

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Pour les personnes allergiques aux pollens, les mois de mars à mai (et parfois au-delà) marquent le retour des rhinites, crises d’asthme et conjonctivites. Sous l’effet du changement climatique et de la pollution de l’air, on observe une augmentation de ces allergies, une plus grande sévérité des symptômes et un allongement des périodes « à risques ».

Près d’un Français (adulte) sur trois, et 20 % des enfants âgés de plus de 9 ans, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), souffriraient de rhinites saisonnières provoquées par une allergie aux pollens, plus connues sous l’appellation de « rhume des foins ». Ce pollen est libéré par les plantes dites « anémophiles » qui se reproduisent grâce à son transport par le vent vers des fleurs femelles.

Les mois de mars et avril correspondent à la pleine saison pollinique du bouleau, l’un des pollens les plus problématiques présents sur le sol français, avec les cyprès, les graminées et l’ambroisie.

Le changement climatique est l’une des causes d’augmentation de ces allergies

La multiplication des cas d’allergies aux pollens serait due à plusieurs facteurs en lien avec le changement climatique et la pollution de l’air. La hausse des températures provoque une floraison et une pollinisation plus précoces et un allongement des saisons polliniques pour les espèces qui pollinisent à la fin de l’hiver et au début du printemps (cyprès, frêne, bouleau). Plus exposée aux pollens, la population développe davantage d’allergies. En cause également, les grains de pollen de bouleau et d’ambroisie, en quantité plus importante, sont plus allergisants.
Par ailleurs, comme l’ont démontré plusieurs études, l’augmentation de la concentration dans l’atmosphère de CO2, nécessaire à la photosynthèse, accroît de façon significative la production de pollen.

Quant à la pollution, en déformant ou transformant certains grains, elle accroît leur capacité à pénétrer en profondeur les voies respiratoires, déjà irritées et fragilisées par cette même pollution.

Limiter la plantation d’espèces allergisantes en ville

L’adaptation au changement climatique se traduit notamment par une végétalisation plus importante des villes. Or, les pollens des graminées, des cyprès (plus présents dans les jardins depuis quelques décennies), des aulnes ou encore des bouleaux ont un fort potentiel allergisant. Pour réduire les risques d’allergies, il serait prudent d’en limiter la présence en milieu urbain.

Sans compter l’ambroisie, une plante envahissante (originaire d’Amérique du Nord), qui sous l’effet du changement climatique migre du Sud vers le Nord, et affecte tout le continent européen. En France, où cette plante fait l’objet de plans locaux de lutte et de prévention spécifiques, ses pollens sont surtout présents dans la vallée du Rhône, dans la Nièvre et en Charente.

Les bulletins allergo-polliniques, publiés sur le site du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), permettent à chacun d’être informé des risques selon sa région.

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Le changement climatique et la pollution de l’air contribuent à l’augmentation des cas d’allergies aux pollens. Celles-ci touchent aujourd’hui près d’un Français sur trois.

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