L’avenir de l’eau en France en 2050 : que faut-il savoir ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Le rapport de France Stratégie étudie les possibles évolutions de la demande en eau en France d’ici 2050 : l’irrigation risque de fortement augmenter, aggravant les tensions sur cette ressource en été.

À cause du changement climatique, le volume d’eau disponible sur Terre diminue, surtout dans le sud de la France. L’utilisation de cette ressource risque donc de créer des tensions à l’avenir. Un rapport de France Stratégie de janvier 2025 étudie la possible évolution de la consommation d’eau en 2030 et 2050, en se basant sur des données de 2020, et en divisant la France en 40 grandes régions. L’analyse couvre sept secteurs d’activité : élevage, irrigation, énergie, industrie, services, logements et canaux de navigation. Résultat : l’évolution des ressources en eaux dépend des futures décisions politiques et du changement climatique à venir.

Anticiper la future consommation en eau

Trois scénarios ont été élaborés : un scénario qui prolonge les tendances passées en matière de consommation d’eau, un scénario basé sur les résultats de l’application des dernières politiques publiques en matière d’écologie, et un scénario de rupture qui suppose une gestion très sobre de l’eau.

Ces scénarios sont ensuite croisés avec deux projections climatiques (l’une pessimiste, l’autre moins pessimiste) pour tenir compte des températures et des saisons. À partir de ces éléments, les futures demandes en eau ont été calculée pour chaque scénario. L’objectif : mieux anticiper les tensions et conflits d’usage à venir.

Réduire la consommation d’eau : un enjeu pour le futur

Le rapport prévoit deux tendances majeures :

  1. La demande eu eau augmentera en été, quand les nappes et les rivières sont au plus bas.
  2. Par conséquent, il restera moins d’eau pour la faune et la flore.

Le tout risquerait d’entraîner des conflits d’usage et des impacts négatifs sur les écosystèmes.

Selon le scénario qui prolonge les tendances actuelles, la demande globale restera stable. Mais l’irrigation, qui consomme beaucoup d’eau en été, augmenterait drastiquement du fait du réchauffement climatique. Par exemple, dans le bassin de l’Adour qui recouvre les régions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et une partie de l’Auvergne-Rhône-Alpes, le volume d’eau utilisé pourrait doubler ou même tripler.

Cette augmentation est aussi prévue dans le scénario basé sur l’application de nouvelles mesures publiques, avec une hausse de plus de 70 % lors de sécheresse sévère. Seul le scénario supposant une gestion très sobre de l’eau permettrait de conserver le niveau de consommation de l’eau de 2020.

D'ici 2050 le volume d'eau utilisée pour l'irrigation risque d'augmenter, aggravant les tensions sur cette ressource.
Crédits : Citizen Press
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Des champs arrosés par des asperseurs. À l’arrière-plan, une petite ferme. Au premier plan, une rivière qui s’assèche doucement. Dans le ciel, il est écrit : « D’ici 2050 le volume d’eau utilisée pour l’irrigation risque d’augmenter, aggravant les tensions sur cette ressource. »

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