Les températures moyennes ont été supérieures de 2 degrés à la normale de saison pendant l’hiver 2024. La douceur et le manque de précipitations ont accentué le déficit de neige, notamment dans les Pyrénées et les autres massifs sauf dans les Alpes.
L’hiver 2024 a été particulièrement chaud en France, avec des températures dépassant de 2 degrés la moyenne habituelle. Février 2024 a été le deuxième mois de février le plus doux depuis le début des relevés, derrière février 1990. L’enneigement a été particulièrement faible dans la plupart des massifs français.
D’après une étude réalisée avec Météo-France, la majorité des massifs montagneux français étaient recouverts par moins de neige en février 2024 que les dix dernières années.
Un manque de neige en basse et moyenne altitudes
Dans les Alpes, la neige est quasi absente en dessous de 1 300 mètres. L’enneigement devient plus stable à partir de 1 500 à 1 800 mètres et atteint des niveaux normaux vers 2 000 mètres. Au-delà de 2 500 mètres, il est excédentaire, avec des cumuls atteignant 4,20 mètres à Flaine (2 500 m) et 3 mètres à Bellecôte (3 000 m).
Dans les Pyrénées, la situation est plus préoccupante : l’enneigement est très faible, surtout en dessous de 1 800 mètres. Sur la partie la plus à l’Est du massif, la neige a quasiment disparu. Les mesures relevées aux stations automatiques montrent des valeurs historiquement basses : 6 cm au Soum-Couy (2 142 m), 38 cm au Port d’Aula (2 140 m) et 74 cm à l’Ardiden (2 445 m).
Les autres massifs français sont également touchés. En Corse, la neige ne résiste que sur les plus hauts sommets, tandis que les Vosges, le Jura et le Massif central sont presque totalement déneigés.
Des températures records et peu de précipitations
La douceur exceptionnelle de janvier a contribué à ce déficit d’enneigement. Depuis février 2022, tous les mois ont été plus chauds que la normale, sauf avril 2023. Pour cause : le réchauffement climatique rapide, qui raccourcit la saison hivernale et réduit la fréquence des épisodes de gel et de neige en plaine.
Au Pic du Midi (2 880 m), il n’a pas gelé pendant six jours consécutifs, un phénomène rare en plein hiver. Le manque de précipitations a également joué un rôle clé : la météo était globalement sèche et ensoleillée, empêchant de nouvelles chutes de neige.
Ressources
Les dernières ressources
Enneigement des massifs français : quel bilan de l’hiver 2024 ?
IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) - 17 février 2025.