D’ici 2030, la France prévoit d’investir 7 milliards d’euros dans le développement de l’hydrogène… mais pas n’importe lequel : il devra être décarboné voire renouvelable.
L’hydrogène apparaît de plus en plus comme une alternative prometteuse dans plusieurs secteurs, depuis la mobilité (véhicule « zéro émission » équipé d’une pile à combustible) jusqu’au stockage d’énergie pour compenser la fluctuation des énergies renouvelables. Mais plusieurs contraintes pèsent encore sur son développement, à commencer par son mode de production.
Il y a plusieurs façons de produire de l’hydrogène : à base de charbon, de gaz naturel ou encore d’eau. Chaque méthode de production est associée à une couleur selon son impact environnemental : produit à partir de charbon, dit « noir » ou « marron », il est très polluant ; s’il est produit à base de gaz naturel, on le qualifie de « gris » car il est également émetteur de gaz à effet de serre, mais il peut être bleu si le dioxyde de carbone émis lors de sa production est stocké et réutilisé.
L’hydrogène peut être aussi produit grâce à l’électrolyse de l’eau. Si l’électricité utilisée pour alimenter l’électrolyseur provient du nucléaire, l’hydrogène est dit « jaune », ou bas carbone. Si elle est d’origine solaire, éolienne ou hydroélectrique, c’est de l’hydrogène « vert » ou renouvelable.
L’État français a annoncé en décembre 2020 sa stratégie nationale de développement de l’hydrogène basée sur trois priorités : la décarbonation de l’industrie, le développement des mobilités lourdes à l’hydrogène et le soutien à la recherche. Pour soutenir ces priorités, l’objectif est d’installer 6,5 GW d’électrolyseurs d’ici 2030 pour développer la production d’hydrogène bas carbone et renouvelable.
Ressources
Les dernières ressources
L’hydrogène et ses avantages
Article sur la stratégie nationale de développement de l’hydrogène – Ministère de la transition écologique – Février 2021
Le déploiement de l’hydrogène
Dossier de synthèse sur l’hydrogène- Ifpen – Juillet 2021