L’observation de la Terre depuis l’espace fournit des informations uniques pour le suivi de l’environnement et du climat. Le programme européen Copernicus prévoit de lancer deux nouveaux satellites fin 2025. Leur objectif ? Observer et mesurer les panaches de dioxyde de carbone (CO2) au-dessus des zones les plus émettrices du globe.
Le programme européen Copernicus observe l’environnement et le changement climatique depuis l’espace grâce à ses satellites « Sentinel ». Les images et données sont analysées par six services thématiques Copernicus qui les transforment, par exemple, en indicateurs ou en cartes en accès libre. Ils réalisent également des simulations, des projections, etc.
Copernicus permet de suivre l’évolution d’indicateurs climatiques dont certains ne sont mesurables que depuis l’espace (température globale moyenne de l’air, niveau des océans…). Une partie de ces données sont utilisées par les experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) dans leurs rapports. Les sources et puits de carbone sont étudiés à grande échelle par Copernicus. Cette connaissance sera bientôt enrichie par le satellite Microcarb préparé au CNES (Centre National d’Études Spatiales).
Copernicus alerte aussi régulièrement sur de tristes records. Ainsi 2021 s’ajoute aux six années précédentes avec les températures à la surface du globe les plus chaudes jamais enregistrées.
Fin 2025, de nouveaux satellites Sentinel seront lancés. Ils feront le tour du globe en quelques jours et mesureront les concentrations de GES (gaz à effet de serre) au-dessus des grandes villes et centrales électriques avec une résolution de 4 km² et une très grande précision. Ces informations inédites permettront d’éclairer les décideurs et les autorités locales et contribueront au deuxième inventaire mondial des GES prévu tous les cinq ans par l’Accord de Paris signé à la COP 21 en 2025.