Comment éviter les tiques pour ne pas être piqué cet été ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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La tique Ixodes ricinus, présente sur la majeure partie du territoire, est un vecteur d’agents pathogènes responsables de diverses maladies, telle la maladie de Lyme. Plusieurs outils permettent de se prémunir contre les piqûres.

Les tiques peuvent véhiculer des maladies infectieuses

Les tiques sont de gros acariens, présents dans une grande partie du monde et dans toutes les régions métropolitaines. Elles s’accrochent aux mammifères et aux humains qu’elles croisent, les piquent et se nourrissent de leur sang. Elles sont ainsi de potentiels vecteurs de maladies infectieuses dites « zoonoses », dont la maladie de Lyme, qui entraîne chaque année plusieurs centaines d’hospitalisations, comme le rappelle Santé Publique France. Pour lutter contre cette maladie, des campagnes de sensibilisation ont été mises en place afin de diffuser les bons gestes de prévention :

  • Porter des vêtements couvrants,
  • Appliquer des produits répulsifs sur les vêtements,
  • S’inspecter régulièrement,
  • Rester sur les chemins,
  • S’équiper d’un tire-tique.

Vers une carte météo des tiques

Des études menées par plusieurs organismes scientifiques ont identifié les facteurs environnementaux qui favorisent la multiplication et l’activité des tiques. On les retrouve dans les zones boisées et humides (forêts, prairies, hautes herbes), en dessous de 1500 mètres d’altitude, qui abritent notamment rongeurs et ongulés. Elles sont actives entre 7 et 25 °C.

Les impacts des activités humaines, à la fois sur la forêt, les populations de mustélidés et de renards, qui sont des prédateurs de rongeurs (espèces réservoirs de la borréliose de Lyme) et sur le climat favorisent la multiplication des populations de tiques en activité. En 2022, l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) a développé une carte de répartition des tiques se basant sur ces facteurs, avec pour objectif d’actualiser une « météo des tiques » selon la saison.

Des outils pour suivre les morsures de tiques

Depuis 2017, le programme CiTIQUE, porté entre autres par l’Inrae et l’Anses (Agence nationale sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), invite le grand public à participer à la recherche et la lutte contre les tiques vectrices de pathogènes. L’application mobile Signalement-Tique permet ainsi de communiquer toute piqûre subie. Il existe même dans certains cas des points de collecte pour envoyer les tiques aux scientifiques pour étude. Plus récemment, l’Inrae a créé CITIQUE-TRACKER, un outil en ligne, pour visualiser le nombre de piqûres recensées par territoire (presque) en direct. Depuis 2017, plus de 70 000 signalements de piqûres ont été enregistrés, dont plus de 60 000 chez des humains et 10 000 chez des animaux.

Agrandir la figure 3530

Carte de France représentant la localisation des tiques.

Carte de score des habitats favorables à la tique Ixodes ricinus en France métropolitaine (résolution des pixels 100 x 100 m). © I. Lebert et al. Habitat suitability of Ixodes (HSI) ricinus tick in France using multi-criteria analysis. Geospatial Health 2022.

La carte affiche une couleur différente selon le score HSI des territoires. Le score HSI est un système de score qui évalue entre 0 et 1 la qualité et la quantité d’habitat sur un territoire donné selon 10 facteurs. Il a été développé par le service américain de la pêche et de la faune. Il y a quatre couleurs pour quatre tranches (Le plus haut le score HSI, le plus adéquat l’habitat pour les tiques) :

  • vert foncé, de 0 à 0,3
  • vert clair, au-delà de 0,3 jusqu’à 0,65
  • orange, au-delà de 0,65 jusqu’à 0,73
  • rouge, au-delà de 0,73.

Les zones remarquables :

  • Le pourtour méditerranéen et la frontière italienne sont en vert foncé.
  • Le nord des Pyrénées, le Sud-Ouest du Massif central, le long du Rhône avant la côte, la région Grand-Est, le centre du Centre-Val de Loire, le périmètre d’île-de France, sont en rouge.
  • Quatre zones manquent de données municipales sur les cerfs et les sangliers, et ne peuvent donner de résultats : l’ouest du Poitou-Charentes, l’Alsace, la Corse, et la frange orientale de la frontière espagnole.

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