L’alimentation pèse lourd dans notre empreinte carbone. La production de viande, en particulier le bœuf, est très émettrice de gaz à effet de serre. Comment changer, au moins un peu, nos habitudes alimentaires ?
Protéines animales et environnement : les chiffres
La production de 100 g de protéines de bœuf émet 50 kilos de CO2 équivalent, utilise 750 litres d’eau et mobilise 22 mètres carrés de terre. Pour comparer, la même quantité de protéines issues de soja ne rejette que 2 kilos de CO2, consomme 100 litres d’eau et n’occupe que 2 mètres carrés de surface.

Quelle empreinte pour produire 100 g de protéines sur le climat, le ressource en eau et la consommation d’espace ?
Présentation pour 100 g de protéines de de l’empreinte carbone (en kg de CO2 équivalent) / l’empreinte eau (en litre) / l’empreinte terre (en m2)
- Boeuf : 50 kg de CO2 équivalent / 750 litres / 22 m2
- Porc : 8 / 1 100 / 11
- Riz : 6 / 3 200 / 4
- Volaille : 6 / 400 / 7
- Poisson d’élevage : 6 / 1 600 / 4
- Œufs : 4 / 500 / 6
- Autres céréales : 3 / 700 / 5
- Soja : 2 / 100 / 2
- Maïs : 2 / 250 / 3
- Autres légumineuses : 1 / 200 / 7
Lecture : pour produire 100 g de protéines de viande de bœuf, on émet 50 kg de CO2 équivalent, on utilise 750 litres d’eau et cela représente 22 m2 de surface.
Source : CGDD, d’après Poore J. & Nemecek (2018)
Ces chiffres montrent que les aliments carnés pèsent lourd sur l’environnement. L’alimentation représente 24 % de l’empreinte carbone des Français. L’élevage est responsable de 59 % des émissions agricoles de gaz à effet de serre, qui contribuent directement à l’accélération du réchauffement climatique.
Pourtant, la consommation de viande reste élevée en France, environ 85 kg par habitant en 2022. Le bœuf, particulièrement émetteur, recule un peu au profit de la volaille, mais reste bien ancré dans les habitudes. L’essor du « flexitarisme », c’est-à-dire des régimes qui ne sont pas végétariens mais avec moins de viande et de poisson, montre que les mentalités évoluent, mais la « consommation cachée » de viande (dans les produits transformés, les plats préparés, la consommation hors domicile) creuse un décalage entre ce qui est déclaré et ce qui est mesuré.
Aider les citoyens face aux difficultés à faire évoluer leur alimentation
Modifier son alimentation ne va pas de soi. Beaucoup de Français manquent d’accès à une offre végétale variée, que ce soit en supermarché, au restaurant ou dans les restaurations collectives. Les alternatives restent rares, chères ou peu valorisées, et les produits à base de viande sont encore au centre de la culture alimentaire en France.
Pour consommer un peu moins de viande sans s’en priver, plusieurs solutions sont en cours : menus végétariens dans les restaurations collectives publique et scolaires, projets alimentaires locaux, formation des cuisiniers à la cuisine végétale, filières locales de légumineuses, éducation des jeunes à l’alimentation durable…
L’objectif : rendre ces choix accessibles, visibles, et compatibles avec tous les styles de vie.
Ressources
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Rubrique « Changement climatique : des effets de plus en plus perceptibles » - Rapport sur l’état de l’environnement en France 2024
Site internet Notre-environnement - 31 mars 2025.