Chaque année en France, la pollution atmosphérique aux particules fines serait responsable de 40 000 décès et produit des effets nocifs sur l’environnement. État des lieux de ses impacts, de ses causes et de l’évolution de la qualité de l’air depuis 20 ans.
Nous respirons chaque jour près de 15 000 litres d’air contenant en très grande majorité du diazote (78 %) et du dioxygène (21 %). Mais cet air comporte aussi des gaz ou des particules polluantes en très faibles proportions (0,05 % en moyenne) qui peuvent avoir un impact très important sur la santé et sur l’environnement. Cette pollution de l’air extérieur est produite par les activités humaines, comme l’industrie et les transports, mais aussi par des sources naturelles (volcans, brumes de sable, etc.).
Des risques pour la santé, l’environnement, l’économie….
Les impacts sur la santé
Respirer un air pollué peut avoir des conséquences sur la santé à plus ou moins long terme avec l’apparition ou l’aggravation :
- De problèmes bénins : fatigue, nausée…
- De maladies graves : asthme, allergies…
- De pathologies pouvant être mortelles : cancers, maladies cardio-vasculaires…
Ces problèmes peuvent apparaître y compris quand les niveaux de pollution ne sont pas élevés.
L’exposition chronique aux particules fines causerait jusqu’à 40 000 décès par an (source : Santé publique France). Cela représente environ 7 % de la mortalité totale de la population française.
Ces effets sur la santé dépendent de plusieurs facteurs :
- La durée d’exposition et la dose inhalée ;
- La capacité des polluants à pénétrer plus ou moins profondément dans l’appareil respiratoire ;
- Le pouvoir oxydant et irritant des polluants ;
- L’âge, l’état de santé, les comportements : certaines personnes sont, en effet, plus sensibles à la pollution de l’air (les femmes enceintes, les nourrissons et enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques, les fumeurs et les personnes qui travaillent en extérieur).
Les impacts sur l’environnement
La pollution de l’air a également des conséquences sur l’environnement :
- Eutrophisation des milieux aquatiques, c’est-à-dire un apport excessif en éléments nutritifs (nitrates, phosphates…) entraînant, par exemple, une prolifération de la végétation ou l’appauvrissement du milieu en oxygène ;
- Acidification des eaux et des sols ;
- Contamination des milieux, des plantes et des animaux par des métaux ou des polluants organiques persistants ;
- Baisse des rendements agricoles et forestiers en raison de la pollution à l’ozone…
Les impacts sur les bâtiments
Un air pollué peut aussi créer des problèmes sur les bâtiments : salissures, détérioration des matériaux des façades (pierres, ciment, verre et même vitraux anciens).
Les impacts sur l’économie
Le poids économique de la pollution atmosphérique est également colossal. En 2015, une commission d’enquête du Sénat a évalué son coût annuel entre 67 et 98 milliards d’euros par an en France. Entre 20 et 30 milliards d’euros seraient liés à l’impact des particules sur la santé.
Polluants atmosphériques et gaz à effet de serre : quelles différences ?
Les polluants de l’air et les gaz à effet de serre n’ont pas les mêmes effets, ni les mêmes échelles d’action :
- les polluants de l’air ont des conséquences locales sur la santé et l’environnement ;
- les gaz à effet de serre agissent sur le climat à l’échelle planétaire.
La pollution de l’air et le changement climatique sont pourtant liés. Les substances impliquées ont en effet des origines communes (industrie, transports, énergies fossiles...). Et l’un peut agir sur l’autre :
- certains polluants atmosphériques peuvent agir sur le climat (par exemple, l’ozone ou les particules) ;
- inversement, le changement climatique peut accentuer la pollution à l’ozone en raison de l’augmentation des températures et des canicules.
Les réponses face aux enjeux de la pollution de l’air extérieur
Face aux enjeux sanitaires et environnementaux liés à la pollution de l’air extérieur, la communauté internationale et les (...)
- Nouvelle fenêtrePollution atmosphérique : quelles origines ?
L’air est pollué quand sa composition naturelle est modifiée par des substances (gazeuses, liquides ou solides) qui ont des effets négatifs sur la santé humaine et sur l’environnement.
Ces substances proviennent :
- Des activités humaines : transports, chauffage résidentiel, industrie, agriculture… ;
- Des phénomènes naturels : éruptions volcaniques, brumes de sable,…
Ces polluants sont dits « primaires ».
En fonction des conditions atmosphériques, d’autres substances peuvent se former à partir des polluants déjà présents dans l’air. On les appelle alors « les polluants secondaires ».
C’est le cas, par exemple, de l’ozone, qui contribue à l’effet de serre. Il est le résultat de la transformation de polluants (oxydes d’azote, monoxyde de carbone, composés organiques volatils…) sous l’effet du rayonnement solaire, principalement durant l’été, lors de journées fortement ensoleillées et chaudes.
Quand les polluants se retrouvent dans l’air, ils peuvent être transportés par les vents sur des distances plus ou moins longues. Ainsi, il est fréquent d’observer l’arrivée de masses d’air polluées en provenance d’autres pays.
Pollution de l’air : des causes humaines et naturelles
Cette infographie montre différentes activités humaines qui sont à l’origine d’émissions de polluants dans l’air : transport (véhicules), industrie (usine), résidentiel (immeubles), agriculture (tracteur, élevage de bovins…), ainsi que des phénomènes naturels également sources de pollution (éruption volcanique par exemple).
Les polluants atmosphériques peuvent être regroupées en deux catégories : les polluants primaires et les polluants secondaires. Les polluants primaires sont rejetés directement dans l’atmosphère par des activités humaines, telles que les transports, le chauffage résidentiel mais aussi par des phénomènes naturels (éruptions volcaniques, transport de sable désertique en provenance du Sahara, etc.). Ces rejets sont aussi appelés émissions.
Des polluants dits secondaires peuvent également se former à partir des polluants déjà présents dans l’air en fonction des conditions.
Exemples d’émissions de polluants :
- Agriculture : NH3, pesticides, COVNM, NOx, PM
- Industrie : SO2, métaux (Cd, Hg, Hi, Pb), CO, COVNM, PM, NOx
- Voitures : NOx, métaux (As, Cd, Cu, Ni, Pb…), BC, PM…
Polluant | Symbole | Principales sources primaires ou secondaires |
---|---|---|
Oxydes d’azote (monoxyde et dioxyde d’azote) | NOx (NO et NO2) | Processus de combustion dans les secteurs du transport routier et de l’industrie (y compris la production d’électricité), activités agricoles |
Particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm | PM10 | Chauffage résidentiel (en particulier au bois), industrie, agriculture, transport routier, brumes de sable |
Particules de diamètre inférieur ou égal à 2,5 µm | PM2,5 | Chauffage résidentiel (en particulier au bois), industrie, agriculture, transport routier |
Carbone suie | BC | Combustion incomplète de combustibles fossiles (véhicules diesel, transport maritime, chauffage domestique au charbon ou au fioul) combustion de la biomasse |
Dioxyde de soufre | SO2 | Utilisation de combustibles riches en soufre dans l’industrie, certains procédés industriels |
Ozone | O3 | Industrie, transports, agriculture, résidentiel / tertiaire |
Composés organiques volatils non méthaniques (dont benzène) | COVNM (dont C6H6) | Agriculture, utilisation de solvants dans le secteur résidentiel / tertiaire et l’industrie, chauffage résidentiel, forêts, prairies, cultures |
Ammoniac | NH3 | Agriculture |
Monoxyde de carbone | CO | Combustion incomplète de combustibles dans les secteurs du résidentiel / tertiaire et de l’industrie |
Métaux lourds (arsenic, cadmium, cuivre, mercure, nickel, plomb…) | As, Cd, Cu, Hg, Ni, Pb | Industrie, transports, résidentiel / tertiaire |
Hydrocarbures aromatiques polycycliques | HAP | Combustion, en particulier de la biomasse dans le résidentiel |
Pesticides | Agriculture, résidentiel |
Qualité de l’air : quelles évolutions depuis 20 ans ?
Pour évaluer la qualité de l’air, deux grandeurs sont essentielles :
- Les émissions de polluants, c’est-à-dire les quantités de gaz ou particules rejetées dans l’air par des activités humaines ou des sources naturelles ;
- Les concentrations de polluants, c’est-à-dire la quantité de polluants présente dans chaque mètre cube (m3) d’air respiré. Elles caractérisent la qualité de l’air que l’on respire. Plus la concentration est élevée, plus l’air est pollué.
Émissions polluantes : une baisse bien réelle
Entre 2000 et 2022, les activités humaines ont globalement moins émis de gaz et de particules polluants.
Cette amélioration est le résultat d’actions mises en œuvre dans différents secteurs d’activité, parfois depuis plusieurs décennies.
Par exemple :
- Le développement des énergies renouvelables, les efforts d’économies d’énergie, la réglementation des émissions des industries et de la teneur en soufre des combustibles et carburants, l’amélioration des rendements énergétiques des industries ont eu un impact significatif sur les émissions de dioxyde de soufre (- 85 %).
- Les progrès réalisés dans le transport routier ont fortement contribué à faire diminuer de 60 % les rejets d’oxydes d’azote. Le renouvellement du parc de véhicules, l’équipement des véhicules en pots catalytiques et le développement d’autres technologies de réduction ont également permis de compenser l’intensification du trafic et l’accroissement du parc de véhicules.
- Tous les secteurs d’activités ont réalisé des progrès pour réduire leurs émissions de particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm et à 2,5 µm (- 48 % et - 55 %). On peut citer l’arrêt de l’exploitation des mines à ciel ouvert et souterraines ou l’amélioration des performances des installations de combustion de la biomasse.
- En revanche, les émissions d’ammoniac n’ont diminué que de 19 %. Elles proviennent essentiellement de l’agriculture (épandage de fertilisants, gestion des déjections animales en bâtiment et stockage, pâture des animaux).
Part des secteurs d’activité dans les émissions anthropiques de SO2, NOx, COVNM, NH3, PM10, PM2,5, As, Cd, Ni et Pb, en 2022
En %
Part des secteurs d’activité dans les émissions anthropiques de SO2, NOx, COVNM, NH3, PM10, PM2,5, As, Cd, Ni et Pb, en 2022
Industrie :
- SO2 : 83 %
- NOx : 17 %
- NH3 : 2,7 %
- PM10 : 22 %
- PM2,5 : 14 %
- COVNM : 24 %
- As : 40 %
- Cd : 63 %
- Ni : 67 %
- Pb : 47 %
Résidentiel/Tertiaire :
- SO2 : 14 %
- NOx : 10 %
- NH3 : 2 %
- PM10 : 48 %
- PM2,5 : 70 %
- COVNM : 34 %
- As : 29 %
- Cd : 11 %
- Ni : 9,3 %
- Pb : 18 %
Agriculture/Sylviculture :
- SO2 : 0,86 %
- NOx : 24 %
- NH3 : 94 %
- PM10 : 20 %
- PM2,5 : 6,7 %
- COVNM : 36 %
- As : 1,4 %
- Cd : 6,7 %
- Ni : 3,6 %
- Pb : 0,84 %
Transports :
- SO2 : 2 ,5 %
- NOx : 48 %
- NH3 : 0,87 %
- PM10 : 9,8 %
- PM2,5 : 9,9 %
- COVNM : 5,6 %
- As : 30 %
- Cd : 19 %
- Ni : 20 %
- Pb : 34 %
Comment la pollution acide dégrade l’environnement
La pollution acide désigne les retombées au sol de composés acidifiants ou acides sous l’effet des vents et des précipitations. Elle modifie les équilibres chimiques des milieux naturels (cours d’eau, lacs, sols, forêts) et a des conséquences très concrètes comme le dépérissement des arbres, la pollution de l’eau, etc. En 2019, les émissions atmosphériques de trois polluants contribuent majoritairement à l’acidification des milieux naturels : l’ammoniac (NH3) pour 64 %, les oxydes d’azote (NOx) pour 28 % et le dioxyde de soufre (SO2) pour 7,4 %.
Qualité de l’air : une amélioration inégale
La qualité de l’air s’est globalement améliorée depuis 2000 dans les zones urbaines où les niveaux moyens de pollution sont mesurés mais aussi à proximité du trafic routier ou d’industries. Les concentrations annuelles de plusieurs polluants ont ainsi diminué : dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, particules ou encore monoxyde de carbone.
Des concentrations dans l’air en baisse pour une majorité de polluants
Principales sources et précurseurs des polluants et tendances 2020-2021
Gaz
- Dioxyde de soufre (SO2) : Industrie – Évolution des concentrations en baisse
- Dioxyde d’azote (NO2) : Transports - Évolution des concentrations en baisse
- Ozone (O3) : Résidentiel-Tertiaire, Industrie, Transports, Agriculture-Sylviculture – Évolution des concentrations en hausse
- Monoxyde de carbone (CO) : Résidentiel-Tertiaire, Industrie - Évolution des concentrations en baisse
- Benzène (C6H6) : Résidentiel-Tertiaire, Transports - Évolution des concentrations en baisse
Particules
- Particules inférieures ou égales à 10 micromètres (PM10) : Résidentiel-Tertiaire, Industrie, Transports, Agriculture-Sylviculture, Poussières désertiques - Évolution des concentrations en baisse
- Particules inférieures ou égales à 10 micromètres (PM2,5) : Résidentiel-Tertiaire, Industrie, Transports, Agriculture-Sylviculture - Évolution des concentrations en baisse
Métaux
- Arsenic (As) : Résidentiel-Tertiaire, Industrie, Transports – Historique des données d’évolution insuffisant
- Cadmium (Cd) : Industrie - Historique des données d’évolution insuffisant
- Nickel (Ni) : Industrie - Historique des données d’évolution insuffisant
- Plomb (Pb) : Industrie, Transports - Historique des données d’évolution insuffisant
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
- Benzo[a]pyrène (B[a]P) : Résidentiel-Tertiaire - Historique des données d’évolution insuffisant
Cependant, des situations problématiques persistent :
- Les concentrations moyennes annuelles en ozone ont augmenté. Les années 2003, 2018 à 2020 et 2022, marquées par d’importants épisodes de canicule, ont connu des niveaux particulièrement élevés.
- Des seuils réglementaires de qualité de l’air ont été dépassés. Or, ces seuils sont fixés pour protéger la santé humaine.
En 2022, ces dépassements ont concerné les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm dans 2 agglomérations, le dioxyde d’azote dans 4 agglomérations, l’ozone dans 20 agglomérations et le nickel dans 1 agglomération.
La qualité de l’air des agglomérations françaises en 2022 : état des lieux vis-à-vis des seuils réglementaires actuels
25 agglomérations ont connu des dépassements des seuils réglementaires européens en 2022 concernant 4 polluants :
- Dioxyde d’azote : 4 agglomérations
- Ozone : 20 agglomérations
- PM10 : 2 agglomérations
- Nickel : 1 agglomération
À Marseille, sans la contribution naturelle des brumes de sables, les seuils réglementaires en PM10auraient été respectés pour 2022.
Pour l’ozone, il s’agit des valeurs moyennes sur la période 2020-2022.
Note sur les dépassements des seuils réglementaires européens : Valeurs limites (valeurs réglementaires à ne pas dépasser) pour le NO2 et les PM10 et valeurs cibles (valeurs réglementaires à ne pas dépasser dans la mesure du possible) pour l’O3 et le Ni.
Des concentrations supérieures aux valeurs guides de l’OMS dans de nombreuses agglomérations. Or, ces valeurs guides sont basées sur les dernières connaissances sur les effets sur la santé.
En 2022, 72 à 97 % des agglomérations françaises auraient connu des dépassements pour les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm et à 2,5 µm, le dioxyde d’azote et l’ozone. Dans le cadre de la révision en cours des directives européennes sur la qualité de l’air ambiant, les seuils réglementaires actuels devraient être abaissés dans les prochaines années pour tenir compte des valeurs guides de l’OMS.
Situation des agglomérations en 2022 par rapport aux seuils réglementaires européens actuels et aux dernières valeurs guides préconisées par l’OMS
Part des agglomérations françaises qui :
Ne respectent pas les seuils réglementaires européens actuels (ces seuils seront abaissés dans les prochaines années pour tenir compte des nouvelles valeurs guides de l’OMS) :
- PM2,5 : 0 %
- PM10 : 1 %
- NO2 : 2 %
- O3 : 12 %
- SO2 : 0 %
- CO : 0 %
Dépassent les nouvelles valeurs guides de l’OMS
- PM2,5 : 97 %
- PM10 : 72 %
- NO2 : 82 %
- O3 : 95 %
- SO2 : 3 %
- CO : 0 %
La France connaît régulièrement des épisodes de pollution.
L’année 2022 a ainsi été marquée par :
- Trois épisodes de pollution d’ampleur nationale aux particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm en janvier et mars,
- Des épisodes de pollution aux particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm causés par les poussières désertiques aux Antilles et en Guyane,
- Des épisodes de pollution aux particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm liés aux feux de forêt survenus en Gironde, en juillet et en août,
- Des épisodes de pollution à l’ozone d’ampleur nationale en juin, juillet et août.
En savoir plus sur le bilan complet de la qualité de l’air extérieur en France en 2022
- Bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2022
- Pollution à l’ozone : une situation encore préoccupante malgré des progrès
- Les rejets de polluants dans l’air : résultats complémentaires du bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2022
- Les niveaux de polluants dans l’air : données détaillées du bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2022
- Émissions et concentrations de polluants dans l’air en Europe entre 2000 et 2021
Un air sous haute surveillance
La qualité de l’air sous haute surveillance
Les polluants atmosphériques surveillés varient en fonction du cadre réglementaire et des problématiques locales :
- Une réglementation nationale et européenne :
Des concentrations de polluants atmosphériques historiques sont surveillées depuis plusieurs années et sont encadrées par la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 30 décembre 1996 ainsi que par des directives européennes.
Il s’agit, notamment, du dioxyde de soufre, du dioxyde d’azote, des oxydes d’azote, de l’ozone, des particules fines, du monoxyde de carbone, du plomb, de l’arsenic…
- Une réglementation nationale :
Certains polluants sont soumis à une obligation de surveillance au niveau national. Il s’agit par exemple du carbone suie dans les particules (produit par les véhicules diesel, le transport maritime, la combustion de la biomasse du charbon ou du fioul…), la composition chimique des particules de diamètre inférieur ou égal à 1 µm ou certains pesticides.
Pour en savoir plus : Vers un suivi national des résidus de pesticides dans l’air extérieur - Principaux résultats de la campagne nationale exploratoire
- Des problématiques locales
Certaines substances sont surveillées uniquement sur les zones les plus exposées. Sont concernés, par exemple, certains composés odorants (par exemple produits par une usine), les polluants issus d’activités spécifiques comme l’agriculture ou le traitement des déchets.
En savoir plus sur le dispositif de surveillance de la qualité de l’air en France
Ressources
Les dernières ressources
Les polluants de l’air : situation, impacts et encadrement
Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
On ne badine pas avec l’Aérosol
Le monde entier est un théâtre et tous, hommes, femmes et particules en sont les acteurs. Les particules vues d’Aéropolis.
Bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2022
Datalab - Service des données et études statistiques - Décembre 2023
Infographie : indicateurs clés de la qualité de l’air en France – Données 2022
Infographie - Service des données et études statistiques - Octobre 2023
Bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2021
Datalab - Service des données et études statistiques - Octobre 2022
Bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2020
Collection Datalab - Commissariat général au développement durable - Octobre 2021
Pollution à l’ozone : une situation encore préoccupante malgré des progrès
Datalab, Service des données et études statistiques, Juillet 2022
Les mégafeux menacent-ils la reconstitution de la couche d’ozone ?
Grâce au Protocole de Montréal adopté en 1987, la couche d’ozone, qui protège la vie sur Terre, a commencé à se reconstituer depuis l’an 2000. Mais les mégafeux, de plus en plus fréquents, risquent de ralentir cette reconstitution.
Programme des Nations unies pour l’environnement - La pollution de l’air
Plateforme de l’ONU fournissant des informations et solutions pour lutter contre la pollution de l’air.
Images et Infographies
La qualité de l’air
Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé sont avérés. En France, la pollution de l’air est responsable de 48 000 décès prématurés par an d’après l’Agence nationale de santé publique.
La qualité de l’air en France en 2021 : l’essentiel en infographie
Infographie - Service des données et études statistiques - Octobre 2022
Qu’est-ce que la pollution de l’air ?
La pollution de l’air c’est la modification de la composition de l’air par des polluants nuisibles à la santé et à l’environnement. Ces polluants proviennent des activités humaines ou de la nature.
Les polluants atmosphériques
Aujourd’hui, les polluants atmosphériques sont nombreux dans notre environnement. Trois sont particulièrement problématiques en raison du dépassement récurrent des normes de qualité de l’air.
Les effets de la pollution atmosphérique
La qualité de l’air a des répercussions principalement sur notre santé et sur l’environnement. Ces effets peuvent être immédiats ou à long terme (affections respiratoires, maladies cardiovasculaires, cancers...).
Un air surveillé
En France, la surveillance de la qualité de l’air est obligatoire depuis 1996. Le ministère du Développement durable définit les réglementations relatives aux polluants atmosphériques et met en œuvre cette surveillance conformément aux dispositions européennes.
La vallée de l’Arve protège son atmosphère
La vallée de l’Arve, en Haute-Savoie, est particulièrement sensible à la pollution atmosphérique. L’exposition de la population y est renforcée par la concentration des activités humaines et pas la situation en zone de montagne.
Les épisodes de pollution
Un épisode de pollution est observé quand la concentration d’un ou plusieurs polluants dépasse les seuils réglementaires horaires ou journaliers.
Les émissions liées au transport
Le secteur des transports est responsable à lui seul de la majeure partie des émissions d’oxyde d’azote (NOx) et d’un quart des émissions de particules PM2,5.
Les émissions du secteur résidentiel
Le secteur domestique est la première source d’émissions de composés organiques volatils non méthaniques (CO’nM) et de particules PM10 et PM2,5.
Les émissions dans le secteur agricole
Le secteur agricole est la principale source d’émission d’ammoniac (NH3), en partie responsables des épisodes de pollution aux particules qui surviennent au printemps.
Être un citoyen averti et actif
Réduire les émissions de polluants atmosphériques passe par des gestes et habitudes souvent simples à mettre en œuvre. L’amélioration de la qualité de l’air est l’affaire de chacun.
Liens utiles
La qualité de l’air en direct
Outil de visualisation des données de qualité de l’air extérieur issues des dispositifs de surveillance de la qualité de l’air en région.
Vidéos et podcasts
La qualité de l’air sous haute surveillance
Plus de 50 gaz polluants et particules sont libérées chaque jour dans l’atmosphère. A forte concentration, ces gaz provoquent une pollution atmosphérique néfaste pour l’environnement et la population. La surveillance de la qualité de l’air nécessite donc la collaboration de nombreux acteurs.
La qualité de l’air racontée par la modélisation
Lutter contre la pollution de l’air, c’est d’abord être en mesure de comprendre comment les pollutions naissent et comment elles évoluent dans le temps, dans l’espace, tant à des échelles locales qu’internationales. Grâce au modèle Chimère, l’Ineris présente ici de nouvelles représentations de la pollution de l’air. Ces simulations, effectuées dans le cadre du Grand Challenge du Centre de Calcul Recherche et Technologie (CCRT) couvrent l’ensemble de l’hémisphère nord avec une précision inégalée d’une dizaine de kilomètres de résolution.
De l’Air dans nos idées reçues : L’air intérieur
La maison comme les autres environnements clos (logements, bureaux, magasins, ...) contiennent des polluants spécifiques de l’air intérieur auxquels viennent s’ajouter des polluants provenant de l’air extérieur. Avec environ 80 % de notre temps passé dans des environnements clos, la qualité de l’air est devenue une préoccupation majeure de santé publique.
Bilan de la qualité de l’air extérieur en France en 2019
En 2019, la France a émis près de deux fois moins de particules qu’en 2000. Cette amélioration globale de la qualité de l’air est une bonne nouvelle mais la situation n’est pas encore pleinement satisfaisante. Faisons le point en vidéo !