Trois groupes de paramètres pour suivre la qualité des milieux aquatiques
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
Partager la page
La qualité des milieux aquatiques est caractérisée par de nombreux paramètres chimiques, physiques ou biologiques. Certains de ces paramètres sont suivis pour répondre à des obligations réglementaires, d’autres pour améliorer la connaissance générale de l’état des milieux. Actuellement, sont suivis environ 3000 paramètres chimiques, 400 paramètres physiques et une dizaine de paramètres biologiques
Les paramètres chimiques

- Les nutriments azotés et phosphorés sont d’origine agricole, industrielle ou urbaine. Ils peuvent en effet provenir de l’emploi en excès d‘engrais minéraux ou organiques (épandages de lisiers), des rejets industriels ou domestiques (utilisation de détergents enrichis en phosphates pour adoucir l’eau). De tels rejets favorisent les développements d’algues dans les milieu aquatiques et leur appauvrissement en oxygène dissous. Ces pollutions perturbent finalement les équilibres biologiques ;
- Les Pesticide regroupent les produits phytopharmaceutiques essentiellement utilisés en agriculture (insecticides, herbicides, fongicides…) et les produits biocides (désinfectants ménagers, peintures anti-salissures…). Ces substances ou leurs produits de dégradation peuvent avoir des effets toxiques aigus et/ou chroniques tant sur les écosystèmes que sur l’homme ;
- Les métaux (cuivre, plomb, cadmium…) présents dans les milieux aquatiques peuvent être d’origine naturelle ou provenir de rejets industriels, agricoles ou urbains. Leur dangerosité est très variable selon leur nature ;
- Les autres composés organiques ou inorganiques proviennent des rejets d’industries, d’activités de services et des ménages. Ce sont par exemple des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des solvants chlorés, des composés de type dioxine, des médicaments… Ces substances peuvent atteindre les cours d’eau par l’intermédiaire des stations d’épuration ou après avoir été rejetés dans l’atmosphère.
Certains de ces paramètres chimiques ont des effets indésirables pour l’homme ou l’environnement à très faibles concentrations (« micropolluants » lorsque ces concentrations sont de l’ordre du microgramme par litre), d’autres agissent à des concentrations plus élevées (« macropolluants »).
Les paramètres biologiques
Les espèces animales et végétales sont des bio-indicateurs de la qualité des milieux aquatiques. La composition et l’abondance de quatre groupes d’espèces sont suivis : les diatomées (algue microscopique), les macrophytes (végétaux aquatiques identifiables à l’œil nu), les invertébrés (insectes, crustacés, mollusques, vers) et les poissons.
Les paramètres physiques
Les paramètres physiques caractérisent notamment les matières en suspension ou sédiments présents dans les eaux (volume, masse, taille, pourcentage…) et les conditions agissant sur le développement de la faune et la flore aquatique comme la température et la turbidité.
Ressources
Ouvrir l'horizon
- État de l’environnement en France
- 3 minutes pour comprendre les risques naturels auxquels nous sommes exposés
- Télétravail : combien de tonnes de CO2 évitées ?
- Chiffres clés du climat - France, Europe et Monde
- Cartes IGN : l’application pour découvrir la France autrement
- 5 conseils pour une pratique sportive respectueuse de l’environnement
- La France en bonne voie d’atteindre ses objectifs climatiques d’ici 2030
- Comment composter facilement chez soi ?
- Qui sont les Français qui optent pour une voiture électrique ?
- Limites planétaires
- Laisser la nature s’exprimer, une approche bénéfique pour les villes et les citadins
- Le castor : une espèce protégée utile à l’écosystème