Deux métaux lourds, l’arsenic et le mercure, polluent les sols de certains territoires français avec des effets possibles à la fois sur l’environnement et sur la santé humaine. Un suivi précis de la situation constitue un enjeu important.
Les contaminations des sols par les métaux lourds peuvent être d’origine naturelle (altération des roches), ou liées aux rejets de certaines activités humaines : industrie, ménages, transports et agriculture.
Une contamination diffuse des sols à l’arsenic et au mercure
Les mesures de concentration dans les sols sont réalisées entre 0 et 30 cm de profondeur et exprimées en mg/kg de terre fine.
- La teneur médiane d’arsenic atteint 12 mg/kg dans les sols métropolitains. Elle est trois fois moins élevée en outre-mer (hors Guyane). La valeur ordinaire (25 mg/kg) est dépassée dans 20 % des territoires de métropole (hors Corse), avec les concentrations les plus élevées en Lorraine et dans le nord-ouest du Massif central.
- Pour le mercure, la médiane est de 0,04 mg/kg en métropole et trois fois plus en outre-mer hors Guyane. Les teneurs en mercure dépassent les valeurs ordinaires sur 13 % du territoire métropolitain (hors Corse).
Une pollution ponctuelle observée autour des sites industriels
Les pollutions localisées résultent de rejets de polluants non maîtrisés. En 2021, la France recense 9 527 sites et sols pollués ou potentiellement pollués par une activité actuelle ou ancienne. Parmi eux, 10 % sont pollués par l’arsenic et 5 % par le mercure.
Dans un rayon de 3 km autour de ces sites où la pollution est avérée, on observe une contamination diffuse dans les sols, au-delà des valeurs ordinaires dans 45 % des cas pour les sites pollués au mercure et 14 % pour ceux pollués à l’arsenic.