Économie

L’énergie

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Transport, bâtiment, industrie… l’énergie est indispensable pour satisfaire les besoins de la vie quotidienne et faire fonctionner l’économie. Mais les énergies fossiles sont les premières responsables au monde d’émissions de gaz à effet de serre, donc du changement climatique. Pour concilier ces enjeux, il nous faut réduire nos consommations et décarboner notre mix énergétique.

L’énergie, une ressource indispensable, mais très émettrice de CO2…

Les émissions de gaz à effet de serre liées à la combustion d’énergies fossiles sont les premières responsables du changement climatique. Or, ces énergies représentent toujours l’essentiel du « mix » (ou « bouquet ») énergétique mondial, qui reflète le poids respectif des différentes énergies consommées. Au final, leurs émissions ne cessent de croître.

Changement climatique et émissions de CO2 au niveau mondial

Sources : Chiffres clés du climat - France, Europe et Monde - Édition décembre 2022, Service des données et études statistiques, Ministère de la Transition énergétique Agrandir la figure 3462

Hausse des températures mondiales (période 1850-1900 / 2011-2020) : + 1,1 degré Celsius

L’objectif de l’Accord de Paris est de maintenir nettement en dessous de 2°C la hausse des températures mondiales d’ici 2100. (période 1850-1900 / 2100) : Moins de 2 degrés

Répartition des émissions mondiales de CO2 dues à l’énergie (2020) :

  • Production d’électricité : 42 %
  • Transports : 22 %
  • Industrie et construction : 20 %
  • Énergie hors électricité : 6 %
  • Résidentiel : 6 %
  • Autres secteurs (dont tertiaire) : 4 %

Émissions mondiales de CO2 par habitant (2020, en tonnes de CO2 par hab) :

  • Monde : 4,6
  • UE à 27 : 5,9
  • France : 4,2
  • États-Unis : 13,7
  • Chine : 8,3
  • Inde : 1,7

L’énergie, ressource indispensable à notre quotidien et à l’économie

Se loger, se déplacer, se chauffer, se rafraîchir, se nourrir, fabriquer des objets à partir de matières premières… tous ces besoins et activités humaines consomment de l’énergie. Certains usages de l’électricité (éclairage, fonctionnement d’appareils électroménagers, etc.) sont qualifiés de « spécifiques » car ils ne peuvent être couverts que grâce à l’électricité.
La croissance démographique, l’accès d’une part grandissante de la population mondiale à l’énergie, le développement rapide de certaines économies, synonyme d’industrialisation, des pays développés habitués à une énergie abondante et relativement bon marché, sont autant de facteurs contribuant à une hausse continue de la consommation d’énergie.
À l’échelle mondiale, tirée principalement par la croissance de la demande asiatique, notamment chinoise, elle a doublé en 40 ans (hors crise sanitaire), à un rythme moyen de 1,8 % entre 1978 et 2019.

Quelle est la consommation d’énergie de la France ?

Sources : Chiffres clés de l’énergie - Édition 2022, Service des données et études statistiques, Ministère de la Transition énergétique Agrandir la figure 3463

Consommation d’énergie primaire en 2021

  • Nucléaire : 40 %
  • Pétrole : 28 %
  • Gaz naturel : 15 %
  • Énergies renouvelables : 14 %
  • Charbon : 3 %
    Total : 2 769 TWh

Consommation finale énergétique en 2021

  • Transports : 31 %
  • Résidentiel : 31 %
  • Industrie : 19 %
  • Tertiaire : 16 %
  • Agriculture : 3 %
    Total : 1 627 TWh

Fossiles, nucléaire, renouvelables…de quelle énergie parle-t-on ?

On distingue trois grandes sources d’énergie : les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel), l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, hydraulique, biomasse).

Énergie primaire, énergie finale… Quelles différences ?

L’énergie primaire recouvre l’ensemble des produits énergétiques non transformés. Il s’agit essentiellement du pétrole brut, des schistes bitumineux, du gaz naturel, des combustibles minéraux solides (houille, lignite…), de la biomasse (issue de la forêt, le bois notamment, de l’agriculture ou des déchets), du rayonnement solaire, de l’énergie hydraulique, de l’énergie du vent, de la géothermie… Elle comporte également l’énergie nucléaire, tirée de la fission de l’uranium. L’énergie finale (ou disponible) est celle qui est délivrée au consommateur, par exemple sous forme d’électricité, de chaleur ou de carburant. De nombreuses transformations sont nécessaires pour transformer l’énergie primaire en énergie finale, qui donnent lieu à des pertes énergétiques, parfois très importantes.

Les énergies fossiles sont les premières responsables du changement climatique

Les gaz à effet de serre (exprimés par convention en « tonnes équivalent CO2 » (ou « eq.CO2 ») sont les principaux responsables du réchauffement climatique.

Or, la combustion d’énergies fossiles est l’une des activités qui émet le plus de CO2, devant certains procédés industriels (production d’acier et de ciment), l’élevage, le traitement des déchets, les engrais agricoles, les solvants. En 2020, la combustion d’énergie est le premier poste d’émissions de CO2 à l’échelle mondiale, et la production d’électricité à partir d’énergies fossiles représente 42 % de ce volume. Elle est suivie par les transports (22 %) et l’industrie (20 %).
Les émissions mondiales liées aux énergies fossiles ont augmenté de 63 % entre 1990 et 2019. Selon le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié en mars 2022, après une baisse en 2020 liée à la pandémie de la Covid-19, les émissions mondiales liées à la combustion d’énergie fossile (charbon, pétrole, gaz) et aux procédés industriels ont fortement rebondi en 2021 pour atteindre leur plus haut niveau historique.
Les émissions de CO2 dues à la production d’électricité varient considérablement selon les sources d’énergie utilisées : 1058 grammes par kilowattheure produit pour le charbon, 730 g/kWh pour les centrales au fioul lourd, 418 grammes de CO2 par kWh pour le gaz naturel, mais 6 grammes pour le nucléaire ou l’hydraulique, 14 grammes pour l’éolien terrestre.

Les énergies fossiles demeurent majoritaires dans le mix mondial

Responsables de l’essentiel des émissions de CO2, les énergies fossiles dominent encore largement le mix énergétique primaire mondial (81 % en 2019), bien que leur part ait reculé de 5 points en 40 ans. Il s’agit essentiellement des produits pétroliers (31 %), suivis du charbon (27 %) et du gaz naturel (23 %). En 40 ans, la part des produits pétroliers a diminué de 14 points, alors que celles du gaz naturel et du charbon progressaient respectivement de 6 points et 2 points.
Au niveau de la consommation finale, les produits pétroliers, le charbon et la biomasse (matière organique d’origine végétale susceptible d’être utilisée comme énergie, principalement le bois) ont été partiellement remplacés par de l’électricité et, dans une moindre mesure, par du gaz naturel.

Comment évolue la consommation mondiale d’énergie ?

Consommation mondiale d’énergie primaire par énergie

Sources : calculs SDES, d’après les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), publié dans les Chiffres clés de l’énergie - Édition 2022, SDES, Ministère de la Transition énergétique Agrandir la figure 3464 Télécharger (Excel, 193.3 ko) le document

La consommation mondiale d’énergie primaire s’élève à 168 500 TWh en 2019, soit deux fois plus qu’en 1979 (83 700 TWh). Les énergies fossiles dominent largement le mix énergétique primaire mondial en 2019 (81 %). Leur part a légèrement reculé par rapport à 1979 (- 5 points). Sur toute cette période, produits pétroliers (31 % en 2019), puis charbon et gaz naturel (27 % et 23 %) sont restés, dans cet ordre, les trois premières énergies consommées. En 40 ans, la part des produits pétroliers a diminué de 14 points, alors que celles du gaz naturel et du charbon ont progressé respectivement de 6 points et 2 points.

La part de la biomasse et des déchets dans le mix énergétique est relativement stable, autour de 10 %. Celle de l’hydroélectricité l’est aussi, à hauteur, en 2019, de 2,5 % de la consommation d’énergie primaire mondiale. La contribution du nucléaire a été multipliée par 2,1 en 40 ans, atteignant 5,0 % en 2019. La part des autres énergies (solaire, éolien, géothermie) est passée de 0,1 % à 2,2 % en 40 ans.

Le mix énergétique français comporte 40 % d’énergie nucléaire

Le « mix » ou « bouquet énergétique » est la répartition des différentes sources d’énergie primaire (nucléaire, charbon, pétrole, éolien...) consommées. En 2021, le bouquet énergétique primaire de la France se compose de 40 % de nucléaire, 27,7 % de pétrole, 15,5 % de gaz naturel, 13 % d’énergies renouvelables, 3 % de charbon et 0,7 % de déchets.

Comment se répartit la consommation d’énergie primaire en France (données 2021) ?

Répartition de la consommation d’énergie primaire par énergie
Total : 2 769 TWh en 2021 (donnée non corrigée des variations climatiques)

Notes :
* ENR : énergies renouvelables.
** Correspond pour l’essentiel à la production nucléaire, déduction faite du solde exportateur d’électricité. On inclut également la production hydraulique issue des pompages réalisés par l’intermédiaire de stations de transfert d’énergie, mais cette dernière demeure marginale comparée à la production nucléaire.
*** Hydraulique hors pompages.
Champ= France entière (y compris DROM).
Sources : SDES, Bilan énergétique de la France publié dans les Chiffres clés de l’énergie - Édition 2022, SDES, Ministère de la Transition énergétique Agrandir la figure 3465 Télécharger (Excel, 182.2 ko) le document
La consommation d’énergie primaire de la France s’établit à 2 769 TWh en 2021 (en données réelles non corrigées des variations climatiques). Le bouquet énergétique primaire réel de la France se compose de 40 % de nucléaire, 28 % de pétrole, 16 % de gaz naturel, 14 % d’énergies renouvelables [4,8 % de biomasse solide, 2,1 % d’énergie hydraulique, 1,3 % de biocarburants, 1,5 % issue des pompes à chaleur, 1,3 % d’éolien et 1,9 % autres] et de déchets (dont 1 % de déchets non renouvelables) et 3 % de charbon.

À l’exception d’un rebond constaté en 2021 après une année 2020 affectée par la crise sanitaire, les émissions françaises de CO2 liées à la combustion d’énergie diminuent depuis 1990 (- 2,2 % par an en moyenne sur la période 2005-2019) et représentent 4,3 tonnes équivalent CO2 par habitant en 2021. Cette baisse est due à la diminution concomitante de l’intensité carbone du mix énergétique français et de l’intensité énergétique de notre économie. La première résulte d’un remplacement partiel du charbon et du pétrole par du gaz, du nucléaire et des énergies renouvelables. La seconde est liée à la tertiarisation de l’économie et à la baisse de la production industrielle, ainsi qu’à une meilleure efficacité énergétique des process industriels. En revanche, les émissions du transport de biens et de personnes, qui représentent un tiers des émissions liées à l’énergie, continuent d’augmenter. Celles du fret diminuent très peu, et celles des particuliers augmentent avec le nombre de kilomètres parcourus.

Combien d’émissions de CO2 produit la combustion d’énergie en France ?

Sources : Chiffres clés de l’énergie - Édition 2022, Service des données et études statistiques, Ministère de la Transition énergétique Agrandir la figure 3466

Émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie

  • 4,3 tonnes d’émissions de CO2 par habitant
  • - 2,2 % en moyenne par an (période 2005-2019)
  • - 6,2 % entre 2019 et 2021
  • - 13,4 % (2019-2020)
  • + 8,3 % (2020-2021)

Des lois et des technologies pour réduire les émissions de CO2 de l’énergie

À tous les échelons, mondial avec l’accord de Paris signé en 2015, européen avec le Pacte vert et la loi climat européenne ou français avec la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont été fixés, à commencer par celles liées aux énergies fossiles. La baisse des émissions liées à l’énergie repose sur deux principaux leviers : réduire la consommation grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à des efforts de sobriété, et décarboner le mix énergétique.

En France, l’électricité, majoritairement produite à partie de nucléaire (68 % en 2021), est largement décarbonée.
Mais les transports et le bâtiment restent encore très dépendants aux énergies fossiles, que la France importe en quasi-totalité. Outre l’impact climatique, cette situation nous rend vulnérables à la volatilité des cours et dégrade notre balance commerciale.
La rénovation thermique des bâtiments est la principale piste pour améliorer le bilan carbone du parc immobilier. La loi pour la transition énergétique et la croissance verte de 2015 prévoit ainsi la rénovation de 500 000 logements par an.
Pour éliminer les logements les plus mal isolés et donc les plus énergivores, la location et la vente des quelque 5,2 millions de résidences principales considérées comme « passoires thermiques » réparties sur le territoire français sont désormais encadrées et assorties d’interdictions progressives de mises à la location d’ici à 2034.

Actualités : Énergie

Les enjeux de la décarbonation de l’énergie

La France dépendante à 45 % d’énergies fossiles importées

Les chocs pétroliers de 1973 et 1979, puis des préoccupations environnementales grandissantes, ont structuré la politique d’approvisionnement énergétique française.
En 2021, le taux d’indépendance énergétique de la France s’établit à 55 %. La France importe la quasi-totalité des énergies fossiles qu’elle consomme, pour une facture qui s’élève à 44,3 milliards d’euros en 2021. Mais son programme nucléaire lui permet d’être exportatrice d’électricité depuis une quarantaine d’années. L’électricité et le gaz naturel se sont progressivement substitués au fioul et au charbon dans les principaux secteurs d’activité économique. Le pétrole demeure toutefois prépondérant dans les transports. Les énergies renouvelables occupent une part croissante dans le mix énergétique national, avec 19,3 % de la consommation finale brute d’énergie en France en 2021.

Une forte progression de l’électricité nucléaire en France en 40 ans

La production d’énergie primaire a été multipliée par trois entre 1973 (514 TWh) et 2021 (1524 TWh). Dans le même temps, la part du nucléaire est passée de 9 % à 75 %.

Comment se répartit la production primaire d’énergie de la France ?

Sources : Chiffres clés de l’énergie - Édition 2022, Service des données et études statistiques, Ministère de la Transition énergétique Agrandir la figure 3467

Production d’énergie primaire en 2021

  • Énergie nucléaire : 75 %
  • Énergies renouvelables (thermiques et déchets) : 17 %
  • Énergies renouvelables (électriques) : 7 %
  • Énergies fossiles : inférieure à 1 %
    Total : 1 524 TWh

Les énergies renouvelables, en progression, 4ème source d’énergie primaire en France

En 2021, les énergies renouvelables représentent 13 % de la consommation d’énergie primaire, ce qui en fait la quatrième source d’énergie primaire derrière le nucléaire (40 %), les produits pétroliers (28 %) et le gaz naturel (15 %). Leur part dans le bouquet énergétique français a progressé d’environ 5 points en 10 ans (7,5 % en 2011).

La production d’énergies renouvelables reste dominée en France par le bois-énergie (36 % en 2021), utilisé principalement pour le chauffage, et la production d’électricité hydraulique (17 %). À cette production s’ajoutent la chaleur renouvelable issue des pompes à chaleur (12 %), l’énergie éolienne (11 %), les biocarburants (6 %), le biogaz (5 %) ou encore le solaire, photovoltaïque ou thermique.

La directive européenne 2009/28/CE fixe pour la France un objectif de 23 % d’énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en 2020. Mais, bien qu’elle ait progressé de 10 points depuis 2005, la part des énergies renouvelables n’atteint encore que 19,3 % de la consommation finale brute d’énergie en 2021.

Quelle est la part des énergies renouvelables en France ?

Sources : Chiffres clés des énergies renouvelables - Édition 2022, Service des données et études statistiques, Ministère de la Transition énergétique Agrandir la figure 3468

Part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en France en 2021 : 19,3 %

Évolution de la consommation primaire d’énergies renouvelables de 1990 à 2021 en France métropolitaine : multiplié par 2 (+ 100 %)

Répartition par énergie

  • Bois Énergie : 35,1 %
  • Hydraulique : 16,3 %
  • Pompes à chaleur : 11,9 %
  • Éolien : 10,3 %
  • Biocarburants : 10,0 %
  • Biogaz : 4,4 %
  • Solaire photovoltaïque : 4,2 %
  • Déchets renouvelables : 4,0 %
  • Autres (géothermie, résidus de l’agriculture, solaire thermique, énergies marines) : 3,8 %

Clé de lecture : la consommation d’énergie primaire issue de ressources renouvelables a doublé entre 1990 et 2021 en France métropolitaine. Le bois-énergie représente 35,1 % de la consommation d’énergie primaire issue de ressources renouvelables.

Dans un contexte de crise énergétique liée à la guerre en Ukraine et de dérèglement climatique (canicules et incendies répétés, sècheresses...), la loi du 10 mars 2023 vise à l’accélération de la production d’énergies renouvelables.

Une consommation française en baisse depuis le début des années 2000

Après avoir régulièrement augmenté pour atteindre un pic en 2005, la consommation d’énergie primaire diminue légèrement depuis.
Sur le long terme, l’évolution est contrastée selon les énergies. Depuis 1990, on note un recul des consommations de charbon (- 72 %) et de pétrole (- 27 %) une hausse de celles de nucléaire (+ 15 %) et de gaz naturel (+ 44 %) et un doublement de la consommation d’énergies renouvelables.
Après une croissance quasi continue entre 1990 et 2001, l’énergie consommée par les utilisateurs finaux (ménages, industries, agriculture) diminue depuis 2001. La part du transport (31 %) et celle du tertiaire (16 %) continuent de croître, tandis que celle de l’industrie diminue (19 % en 2021). Celles du résidentiel (30 %) et de l’agriculture (3 %) restent stables.

Les transports, premiers émetteurs de CO2 en France

En France, les émissions brutes de gaz à effet de serre (hors absorption par les puits de carbone) s’élèvent à 393 millions de tonnes équivalent CO2 (MtCO2eq) en 2020 et 418 MtCO2eq en 2021. En 2020, elle se répartissent de la façon suivante :

  • Utilisation de l’énergie : 265 MtCO2eq
  • Procédés industriels : 40 MtCO2eq
  • Agriculture : 70 MtCO2eq
  • Déchets : 18 MtCO2eq
    Pour l’utilisation d’énergie, la plus grosse part des émissions provient du secteur des transports (109 MtCO2eq) suivi du résidentiel et du tertiaire (60 MtCO2eq), de l’industrie manufacturière, de la construction (42 MtCO2eq) et de l’industrie de l’énergie (40 MtCO2eq).

Réduire la consommation, améliorer l’efficacité énergétique, décarboner

Pour limiter la hausse de la température moyenne à + 2°C (et si possible à 1,5°C) par rapport à l’ère pré-industrielle, 196 parties (195 pays et l’Union européenne) ont adopté en décembre 2015 l’accord de Paris. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent commencer à baisser au plus tard en 2025 et atteindre le « zéro émissions nettes » en 2050. La quantité totale d’émissions devra alors être inférieure au volume de CO2 absorbé par les puits de carbone, naturels (forêts, océans, etc.) ou technologiques (capture, séquestration et usage de CO2).
L’Union européenne vise la neutralité carbone d’ici 2050 et un objectif intermédiaire de - 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (« loi climat européenne » de 2021).
En France, la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), définit une trajectoire de réduction des émissions jusqu’en 2050. Elle fixe des « budgets carbone » à court, moyen et long termes qui déterminent pour chaque secteur d’activité des quantités de CO2 à ne pas dépasser.
Elle a été révisée en 2018-2019 pour coller à la neutralité carbone inscrite dans la loi Energie-Climat de 2019, qui implique de diviser par 6 nos émissions entre 1990 et 2050.
La SNBC fixe à 31 MtCO2eq (sur un total de 310) le plafond des émissions liées à l’énergie en 2030, contre 42 MtCO2eq en 2019. Cet objectif repose sur une réduction de la consommation de 40 % entre 1990 et 2050 et la décarbonation du mix énergétique.
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) établit les priorités d’action du gouvernement en matière d’énergie pour les dix prochaines années et décline l’objectif global pour chaque type d’énergie.

La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) fixe les objectifs suivants de réduction de la consommation d’énergie par rapport à 2012 :

  • consommation finale d’énergie : - 7,5 % en 2023 et - 16,5 % en 2028 ;
  • consommation primaire de gaz naturel : - 10 % en 2023 et - 22 % en 2028 ;
  • consommation primaire de pétrole : - 19 % en 2023 et - 34 % en 2028 ;
  • consommation primaire de charbon : - 66 % en 2023 et - 80 % en 2028.

Dans tous les secteurs - bâtiment, transports, industrie, agriculture -, réduire la consommation d’énergie implique d’adopter collectivement des comportements plus sobres et d’améliorer l’efficacité énergétique.

  • Une meilleure efficacité énergétique signifie moins d’énergie dépensée pour un même résultat (chauffer ou rafraîchir un bâtiment, fabriquer des produits, se déplacer, etc..) Depuis 2000, cette amélioration a permis d’abaisser l’intensité énergétique finale de l’économie française d’environ - 1,4 % par an ; de - 24 % dans le résidentiel grâce aux performances énergétiques des logements neufs et aux travaux de rénovation menés dans les logements anciens et de - 21 % dans l’industrie. Dans les transports, la performance énergétique des véhicules légers s’est accélérée depuis 2010.
  • La sobriété énergétique implique d’interroger nos besoins et de faire évoluer nos comportements afin de réduire notre consommation. Par exemple : mettre en veille certains équipements lorsqu’ils ne sont pas utilisés, éteindre l’éclairage dans des locaux ou lieux publics lorsqu’ils ne sont pas fréquentés, abaisser la température de chauffage, etc.

Dans le contexte de la crise énergétique liée à la situation géopolitique, le gouvernement a présenté en octobre 2022 un plan de sobriété qui vise une baisse de 10 % la consommation d’énergie sur les deux prochaines années par rapport à 2019.

  • Décarboner notre économie passe par l’électrification massive d’usages très consommateurs d’énergies fossiles (transports, chauffage, process industriels) et un mix électrique décarboné et diversifié, reposant sur du nucléaire et davantage d’énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, géothermie, biomasse)

Les énergies renouvelables et le nucléaire sont les seules productions d’énergies bas-carbone.

Le volume d’électricité décarbonée produit en France est globalement stable depuis les années 2000. Il se compose d’une production hydraulique quasiment stable depuis trente ans, d’une production nucléaire (68 % de la production totale d’électricité en 2021) en baisse depuis 2005, en raison d’une moindre disponibilité du parc (maintenances, visites décennales, arrêts exceptionnels) et de productions solaire et éolienne terrestre (et désormais aussi marine) en progression depuis vingt ans.

Tous les scénarios publiés par RTE (Réseau du Transport d’Electricité), y compris ceux qui prévoient une part de nucléaire importante, montrent qu’une forte progression des énergies renouvelables est nécessaire pour que la France atteigne la neutralité carbone. La loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables du 10 mars 2023 et le projet de loi d’accélération des procédures liées à la construction d’installations nucléaires ont vocation à accroître la part de ces deux sources d’électricité bas-carbone dans le mix énergétique français.

La stratégie de la France pour une électricité décarbonée

Des lois, décrets et feuilles de route publiés ces dernières années ont vocation à encadrer la politique française en matière d’énergie pour la rendre plus durable et résiliente, aussi bien sur les plans climatique, économique et géopolitique. Cela implique une production domestique et décarbonée, qui se traduit dans les scénarios de Réseau de transport d’électricité (RTE) par une électrification de nombreux usages et une hausse de production d’électricité décarbonée. Une stratégie nationale hydrogène prévoit d’en utiliser une partie pour fabriquer de l’hydrogène destiné à décarboner certains usages et procédés industriels.
Une loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) doit être adoptée avant le 1er juillet 2023. Elle fixera les grands objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Ces trois documents formeront la Stratégie française pour l’énergie et le climat.

Agir

Comment économiser efficacement l’eau et l’énergie chez soi ?

L’actualité nous rappelle qu’il est essentiel de faire une consommation économe de l’eau et de l’énergie. Mais concrètement, comment faire ? L’Agence de la transition écologique (ADEME) nous donne quelques astuces…

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Écowatt

Application proposée par RTE (Réseau de transport de l’électricité) et l'Ademe (Agence de la transition écologique)

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20 solutions pour réduire sa consommation d’électricité

Article - Agence de la transition écologique (Ademe) - Octobre 2022

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