Différentes activités humaines sont à l’origine des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère : la combustion d’énergies fossiles, des procédés industriels comme la production de ciment (sources de dioxyde de carbone -CO2), les élevages agricoles et le traitement des déchets, les engrais agricoles, l’utilisation de solvants, la réfrigération et la climatisation. L’augmentation de la concentration atmosphérique de GES due à ces émissions renforce l’effet de serre responsable du réchauffement climatique.
L’effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique
Qu’est-ce que l’effet de serre ?
Un gaz à effet de serre (GES) est un gaz présent dans l’atmosphère qui retient une partie de la chaleur reçue des rayons solaires. Certains GES sont d’origine naturelle (par exemple, la vapeur d’eau ou le dioxyde de carbone) et/ou issus des activités humaines (les gaz fluorés par exemple). Grâce aux GES présents naturellement dans l’atmosphère, la Terre absorbe une partie de l’énergie qu’elle reçoit du Soleil, le reste étant renvoyé vers l’Espace. Ce phénomène naturel, appelé effet de serre, rend la vie possible sur Terre : sans lui, la température moyenne de la planète serait de l’ordre de - 18°C. Ces gaz jouent donc un rôle important dans la régulation du climat. L’augmentation de la concentration des GES dans l’atmosphère se traduit par une hausse de sa température.
Illustration 2191- Cette image illustre le processus de l'effet de serre
Cette image illustre le processus de l’effet de serre :
Une partie du rayonnement solaire traverse l’atmosphère (représenté sur l’image par une cloche de verre) et atteint la surface terrestre.
La Terre absorbe ce rayonnement et réémet de la chaleur sous forme de rayonnement infrarouge. Ce phénomène est accentué par l’artificialisation des sols.
Une partie de ce rayonnement infrarouge est piégée par les gaz à effet de serre dans l’atmosphère, contribuant au réchauffement de la planète.
Cette représentation simplifiée aide à comprendre le mécanisme de base de l’effet de serre et son rôle dans le climat terrestre.
Quelles activités humaines sont en cause dans l’augmentation de l’effet de serre ?
De nombreuses activités humaines (combustion d’énergies fossiles, utilisation d’engrais, procédés industriels, élevage, logement, climatisation, changements d’usage des terres, etc.) sont à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, chacune étant en lien avec un ou plusieurs GES spécifiques.
CO2 (dioyde de carbone)
Combustion d’énergie fossile, production de ciment et déforestation tropicale
CH4 (Méthane)
Décharge, agriculture, élevage et procédés industriels
Les activités humaines émettrices de gaz à effet de serre
Les émissions de gaz à effet de serre
Différentes activités humaines sont à l’origine des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère : la combustion d’énergies fossiles, des procédés industriels comme la production de ciment (CO2), les élevages agricoles et le traitement des déchets (CH4), les engrais agricoles (N2O), l’utilisation de solvants, la réfrigération et la climatisation (gaz fluorés, tels que les HFC et les PFC).
Les différents gaz ne concourent pas tous autant à l’effet de serre. Afin de pouvoir comparer les GES entre eux, on évalue la capacité de chaque GES à renvoyer de l’énergie vers le sol (le forçage radiatif) comparativement au CO2. La contribution de chaque gaz à l’effet de serre se mesure ensuite par son potentiel de réchauffement global (PRG) qui dépend ainsi de sa capacité à intercepter et renvoyer les rayonnements solaires ainsi que de sa durée de vie. La valeur du PRG est déterminée selon une échelle de temps, généralement 100 ans. Pour exprimer les émissions de GES en tonnes d’équivalent CO2, les émissions de chaque gaz sont pondérées par un coefficient fonction de son PRG, fixé à 1 pour le CO2. Ce coefficient est ainsi de 25 pour le CH4, de 298 pour le N2O, de 23 900 pour le SF6, de 140 à 11 700 pour les HFC et de 6 500 à 9 200 pour les PFC.
Les énergies n’émettent pas toutes la même quantité de pour un même niveau de consommation. L’Ademe diffuse des facteurs (...)
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L’empreinte carbone de la France
L’empreinte carbone représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d’un pays (consommation des ménages, administrations publiques, organismes à but non lucratifs, investissements), que ces biens ou services soient produits sur le territoire national ou importés. En tenant compte du contenu en gaz à effet de serre des importations, l’empreinte carbone permet d’apprécier les pressions sur le climat de la demande intérieure française, quelle que soit l’origine géographique des produits consommés.
En 2021, selon des estimations provisoires, l’empreinte carbone de la France est estimée à 604 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2 éq), soit 8,9 t de CO2 éq par habitant. Les émissions associées aux importations représentent près de la moitié (51 %) de l’empreinte. L’empreinte carbone est composée pour 78 % de CO2, 15 % de CH4 et 7 % de NO2.
Par rapport à 1995, l’empreinte carbone de la France a diminué de 9 % : les émissions intérieures se sont réduites de 27 % tandis que les émissions associées aux importations se sont accrues de 20 %. Compte tenu de l’augmentation de la population, la réduction de l’empreinte carbone par personne entre 1995 et 2021 est estimée à 20 %.
Estimation de l’empreinte carbone de la France de 1995 à 2021
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En 2021, l’empreinte carbone est estimée à 604MtCO2éq, soit une hausse de 7% par rapport à l’année 2020, caractérisée par une chute historique des émissions de gaz à effet de serre en lien avec le contexte de la crise sanitaire. Le rebond des émissions en2021 resterait toutefois en deçà du niveau des émissions en 2019. Depuis 1995, l’empreinte carbone a diminué de 9% alors que la demande finale intérieure, dont le montant conditionne en partie le niveau de l’empreinte, a augmenté de 50%. La baisse de l’empreinte carbone entre 1995 et 2021 traduit deux dynamiques distinctes : une réduction des émissions intérieures (ménages et activités économiques) de 27% et un accroissement des émissions associées aux importations de 20%. En 2021 les émissions importées représentent 51% des émissions totales de l’empreinte. Rapportée aunombre d’habitants, l’empreinte carbone est estimée à 8,9 tonnes de CO2éq par personne en 2021. Compte tenu de l’augmentation de la population, la réduction de l’empreinte carbone par personne entre 1995 et 2021 est estimée à 20%.
Le Service des données et études statistiques (SDES) estime l’empreinte carbone de la France. Les résultats et la méthodologie détaillée de son calcul sont disponibles sur le site internet du SDES.
Découvrez l’impact sur le climat des objets et gestes de votre quotidien
Application mise en ligne par Datagir service public gratuit, porté par l’Ademe (Agence de la transition écologique) et l’incubateur de la DINUM (Direction interministérielle du Numérique) beta.gouv.fr.
Page de l’Union postale universelle, agence de l’ONU proposant des initiatives et recommandations visant à réduire l’empreinte carbone du secteur postal
Aujourd’hui, l’influence de l’homme sur le réchauffement climatique de la Terre est clairement établie. Des changements sont observés dans toutes les composantes du climat, atmosphère, océan, glaces, végétation, et dans toutes les régions du monde.
Afin de décrire l’état du climat et ses impacts sur l’ensemble du territoire français, l’ONERC s’est doté d’un ensemble varié d’indicateurs.
Un indicateur est une information, associée à un phénomène, permettant d’en caractériser l’évolution dans le temps.
L’augmentation de la température à la surface du globe est en marche. Elle sera probablement supérieure à 1,5 °C à la fin du siècle par rapport à l’époque préindustrielle (1850-1900). La biodiversité, le littoral, l’océan, la santé et même le patrimoine culturel sont concernés par les impacts de ce changement climatique. Tel est en substance le message délivré par le 5e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en 2014.
Par gaz à effet de serre, on entend un gaz présent dans l’atmosphère qui retient une partie de la chaleur reçue par le solaire dans l’atmosphère. L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère se traduit par une hausse de sa température.
En 10 000 ans, les températures moyennes ont augmenté de 5 °C à la surface du globe. Et si le climat de la Terre change depuis des millions d’années, désormais tout va très vite et ce réchauffement de 5 °C pourrait se produire en 200 ans seulement. Les températures moyennes ont déjà augmenté de 1 °C depuis 1900 !
Si nous ne faisons rien, les températures moyennes à l’échelle de la planète seront supérieures de 3 à 6 °C d’ici la fin du siècle. Ce réchauffement aura pour conséquences l’élévation du niveau de la mer, l’aggravation des inondations, l’extension des feux de forêt, la baisse des ressources en eau… Avec un impact majeur sur la santé des populations.
Sans politique climatique, les températures moyennes à l’échelle de la planète augmenteront de 3 à 6 °C à la fin du siècle. La quasi-totalité des pays se sont fixé comme objectif de limiter le réchauffement climatique mondial à 2 °C à l’horizon 2100. Atteindre cet objectif nécessite de réduire le niveau global d’émissions de gaz à effet de serre. Cette réduction passe par le développement des énergies renouvelables, le reboisement, le captage du gaz carbonique, le recyclage…
Dans cette vidéo, Guillaume Simonet discute de l’émergence d’une idée d’adaptation au changement climatique pour les populations et les États, et montre quelles sont les types de voies empruntées pour tenter d’y parvenir. Il souligne enfin l’intérêt de tendre vers une adaptation transformationnelle de nos sociétés.
Dans cette vidéo, Gaël Giraud discute de la relation entre le changement climatique et le développement. Il évoque les outils économiques à mettre en œuvre pour convaincre et aider les pays du Sud, particulièrement exposés au changement climatique, à mettre en place leur transition énergétique.
Dans cette vidéo, Philippe Bousquet propose un aperçu général de la diversité des gaz à effet de serre, de l’évolution de leurs émissions dans l’atmosphère, de leur impact en matière d’effet de serre additionnel et des activités humaines qui en sont à l’origine.
Dans cette vidéo, Jean-Louis Dufresne présente le mécanisme de l’effet de serre, et discute de ses relations avec les émissions de gaz à effet de serre.
Dans cette vidéo, Laurent Bopp met en relation les émissions de gaz à effet de serre avec l’évolution du climat. Il met en évidence l’existence de rétroactions - positives ou négatives - dans le système terre, capables d’amplifier ou de réduire certains types d’impacts. Plusieurs exemples sont apportés.