La France, dont l’espace maritime est le deuxième plus grand au monde, bénéficie d’un ensemble d’écosystèmes marins et côtiers diversifiés répartis sur l’ensemble du globe. L’espace maritime français s’étend sur plus de 10 millions de km² (plus de 20 fois la surface de la métropole), dont 97 % se situent dans l’Outre-mer.

La France détient la quatrième plus grande surface de récifs coralliens au monde (55 000 km²). En métropole, le littoral représente un linéaire de 5 853 km qui regroupe des côtes rocheuses (41 %), des plages et dunes (35 %) et des marais salants et maritimes (24 %).

Les milieux marins et littoraux français sont des espaces d’une grande diversité faunistique et floristique. Convoités pour leurs richesses écologiques, paysagères et culturelles, ces milieux autant fragiles que variés sont le siège d’une intense activité économique qui agit de façon directe ou indirecte sur ces écosystèmes et sur leur capacité à faire face aux changements environnementaux.

En bref

Les communes littorales riveraines de la mer et des estuaires regroupent près de 8 millions d’habitants (en 2016) et couvrent 4 % du territoire. Avec 265 habitants par km², la densité moyenne de la population en métropole y est 2,5 fois plus importante que la moyenne. Cette pression démographique s’explique par de forts soldes migratoires en Atlantique et Méditerranée. Si les situations peuvent diverger d’une façade littorale à une autre, d’une manière générale, entre 2009 et 2014, la population augmente plus rapidement dans l’arrière-pays (communes non littorales des cantons littoraux) que sur le littoral. Ceci indique un report progressif de la population dans l’arrière-pays, du fait, entre autre, du coût élevé de l’immobilier en bord de mer. Les communes littorales disposent également de plus de 7 millions de lits touristiques, surtout en résidences secondaires.

Cette forte convoitise se traduit par une densité de population élevée, une urbanisation croissante, des menaces sur les milieux naturels, pollutions, etc. En mer, 10 millions de tonnes de macrodéchets sont rejetés chaque année dans l’océan mondial. 80 % proviennent de la terre et les trois quarts sont des déchets plastiques.

Ces territoires sont exposés pour certains aux phénomènes d’érosion côtière et pour d’autres à la submersion marine. Sur les 50 dernières années, environ 30 km² de terres ont été perdus, soit l’équivalent d’un terrain de football tous les 4 à 5 jours. Les départements de Charente-Maritime, de Gironde et des Bouches-du-Rhône (Camargue) se détachent nettement et représentent à eux seuls, plus de la moitié des surfaces perdues. 850 000 habitants sont concernés par ces risques de submersions ou d’érosion côtière. Conséquence directe de cette pression humaine, la densité de constructions à usage d’habitation dans les communes littorales est spécifique comparée à la moyenne nationale. Plus on se rapproche de la côte, plus les territoires artificialisés tiennent une place importante.

Par ailleurs, l’économie de ces territoires s’oriente nettement vers la satisfaction des ménages, résidents et touristes. La sphère présentielle regroupe les trois quarts de l’emploi salarié des communes littorales. À lui seul, le tourisme littoral génère sur le littoral métropolitain près de 243 000 emplois de l’économie maritime en 2017, soit plus que tous les autres domaines d’activité maritime (produits de la mer, transport maritime et fluvial, construction et réparation de navires, etc.) et leurs 170 000 emplois.

Pour juguler cette pression, les outils d’urbanisme et de planification sont nombreux en bord de mer. La part des communes rurales littorales disposant d’un plan local d’urbanisme est supérieure à ce qui est observé pour l’ensemble des communes rurales. Les niveaux de protection des espaces naturels sont également plus forts, en partie grâce aux actions menées par le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres.

De nouvelles activités et usages en mer sont en expansion, surtout à proximité des côtes : extraction de granulats marins, champs d’éoliennes, sports nautiques, aires marines protégées, etc. Celles-ci génèrent de nouveaux emplois et nécessitent de plus en plus d’arbitrer entre les usages sur un même territoire littoral, en mer comme à terre.

En savoir plus

L’attractivité du littoral

Avec une capacité d’hébergement de 14 millions de personnes sur à peine 4 % du territoire français, le littoral métropolitain fait l’objet d’une pression démographique et touristique très forte, conduisant à des niveaux d’artificialisation plus élevés que la moyenne. Le bord de mer dispose de 7,5 millions de lits touristiques, les trois-quarts en résidences secondaires.. En 2016, les communes littorales métropolitaines hébergent 6,6 millions d’habitants. Avec 265 habitants par km², la densité de population y est 2,5 fois plus forte que la moyenne. Dans les départements ultramarins (hors Mayotte), la population littorale est de 1,6 million d’habitants. Elle a presque doublé depuis 1962 (+92 %), contre + 40 % sur le littoral hexagonal. À l’exception de Guyane, la densité est forte sur les littoraux insulaires, en particulier pour La Réunion et la Martinique.

Densité de population des communes littorales en 2016 et évolution depuis 1962

En 2016, les communes littorales hébergent 8 millions de résidents. La densité de population est de 265 habitants par km2 sur le littoral métropolitain et de 45 hab./km2 dans les départements ultramarins. Sur la période 1962 à 2016, la population littorale métropolitaine a augmenté de 42 %, soit 79 habitants en plus par km2. En outre-mer, la population littorale a presque doublé depuis 1962 (+92 %). 791 000 nouveaux habitants y résident, soit 21 habitants en plus par km2.

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Perspectives d’évolution de la population des départements littoraux à l’horizon 2050

Les communes littorales hébergent près de 8 millions de résidents en 2016. En métropole, cela représente une densité de population 2,5 fois supérieure à la moyenne.

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Prix des terrains à bâtir sur le littoral métropolitain en 2016 et évolution depuis 2006

Près de 8 millions de personnes résident dans les communes littorales métropolitaines. Cette population ne cesse de croître notamment du fait de flux migratoires positifs. Les résidences secondaires représentent plus de 8 millions de lits.

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Conséquence directe de cette forte présence humaine, la densité de construction de logements est trois fois plus forte que la moyenne dans les communes littorales métropolitaines et 15 % du territoire est artificialisé (2,6 fois plus que la moyenne). L’agriculture peine à se maintenir face à cette pression foncière. Depuis les années 1970, les surfaces agricoles régressent 2,5 fois plus vite en bord de mer que sur l’ensemble du territoire.

Occupation du sol suivant la distance à la mer entre 2012 et 2018

Le littoral est un territoire restreint. La surface cumulée des communes littorales maritimes (soit près de 900 communes au sens de la loi littoral) représente 4 % du territoire métropolitain.

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Les usages de la mer sont nombreux avec des activités traditionnelles (pêche, conchyliculture, transport maritime, clapage), mais également avec de nouvelles activités en expansion (extraction de granulats marins, champs d’éoliennes, sports nautiques, etc.). En considérant ces activités et leur intensité, excepté les sports nautiques, il est possible de réaliser un indicateur de synthèse illustrant la pression exercée sur le milieu marin.

Le sentier du littoral sur les côtes françaises en 2019

Environ 5 800 km linéaires de sentier du littoral sont ouverts en 2019 sur l’ensemble des côtes françaises (métropole et outre-mer), dont 1 530 km au titre de la servitude de passage des piétons.

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Chômage et population active sur le littoral français en 2016 et son évolution depuis 1999

En 2016, près de 3,6 millions d’actifs résident sur le littoral français (hors Mayotte). Environ 686 800 personnes âgées de 15 à 64 ans sont au chômage, soit un taux de chômage de 19,2 %. Sur la période 1999-2016, le taux de chômage a globalement baissé avec de fortes disparités territoriales : -6 % sur les littoraux ultramarins et -1,4 % sur le littoral métropolitain. Les plus fortes diminutions concernent les Antilles, La Réunion et le pourtour méditerranéen.

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Les emplois de l’économie maritime en 2017

Le socle de l’économie maritime génère 421 000 emplois en 2017. Près de neuf emplois sur dix sont localisés dans les zones d’emploi littorales. Le tourisme est de loin le secteur le plus grand employeur avec plus de 243 000 emplois, devant la filière des produits de la mer, le transport maritime et fluvial, et la construction et la réparation navale. L’essentiel des domaines d’activité de l’économie maritime étudiés sont plus rémunérateurs que la moyenne de l’ensemble des secteurs de l’économie française.

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Extraction sélective de matériaux en France et interactions avec le milieu marin

Les extractions de matériaux marins, représentent des enjeux économiques importants. Cependant, elles exercent des pressions physico-chimiques sur le milieu dépendantes des modalités et de l’intensité des exploitations.

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Trafic de marchandises dans les ports français en 2014 et évolution depuis 1997

La France a de nombreux atouts concernant le transport maritime. Elle est présente sur les trois grandes façades maritimes européennes (Atlantique, Méditerranée, Manche – mer du Nord) mais aussi dans les quatre grands océans.

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Trafic de passagers dans les ports maritimes français en 2014 et évolution depuis 2000

Les activités maritimes telles que la pêche et la construction navale peinent à se maintenir. Le transport maritime de marchandises se trouve, quant à lui, face à une mondialisation de plus en plus poussée des économies.

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Typologie des cultures des exploitations agricoles en 2010

L’agriculture littorale subit des pressions foncières importantes et répercute souvent plus fortement les problèmes rencontrés par l’agriculture sur l’ensemble du territoire : diminution importante du nombre d’exploitations, âge des exploitants en augmentation, difficulté de reprise, augmentation du prix des terres.

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Les Français et la mer - Perceptions et attachements

Le bord de mer est le lieu de vie préféré des Français. Que ce soit en métropole ou en outre-mer, les Français apprécient avant tout la mer pour la détente et le divertissement. D’une manière générale, la mer et toutes les thématiques s’y rapportant suscitent un grand intérêt chez les Français.

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L’exposition aux risques

Les plus fortes pressions concernent les mers côtières, de la baie de Somme à l’est Cotentin, dans le golfe anglo-normand, en baie de Saint-Brieuc, en mer d’Iroise, du sud Finistère aux côtes landaises, ainsi que dans le golfe du Lion.

Ces territoires sont exposés pour certains aux phénomènes d’érosion côtière et pour d’autres à la submersion marine. Sur les 50 dernières années, environ 30 km² de terres ont été perdus, soit l’équivalent d’un terrain de football tous les 4 à 5 jours. Les départements de Charente-Maritime, de Gironde et des Bouches-du-Rhône (Camargue) se détachent nettement et représentent à eux seuls, plus de la moitié des surfaces perdues. 850 000 habitants sont concernés par ces risques de submersions ou d’érosion côtière. Conséquence directe de cette pression humaine, la densité de constructions à usage d’habitation dans les communes littorales est spécifique comparée à la moyenne nationale. Plus on se rapproche de la côte, plus les territoires artificialisés tiennent une place importante.

La mobilité des côtes françaises en 2018

À la rencontre entre la terre et la mer, les communes littorales sont confrontées à des aléas naturels terrestres (crues torrentielles et feux de forêt en zone méditerranéenne, retrait/gonflement des argiles en Centre Atlantique…) et maritimes (submersion et l’érosion marines).

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Élevation du niveau de la mer

Le changement climatique en cours a un impact direct sur le niveau des océans. Depuis un siècle, le niveau moyen des océans a augmenté de plus de 20 cm. La progression moyenne sur la période entre 1993 et 2011 est de 3,2 mm par an.

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Enjeux industriels (établissements Seveso) en zones de submersion marine et dans les secteurs en érosion

En 2021, la France compte 1369 établissements dit « Seveso » dont 727 classés en seuil haut et 642 en seuil bas. Ils sont répartis sur 882 communes. Les communes littorales comptent 207 établissements Seveso. 7 % des communes littorales (53 en métropole et 15 en Outre-mer) ont au moins un site Seveso sur leur territoire.

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État du milieu marin et du littoral

Selon le dernier état des lieux disponible réalisé en 2015, 51,4 % des 179 masses d’eau côtières ont un bon ou un très bon état écologique, contre 44,2 % pour l’ensemble des eaux continentales. Les 21 masses d’eau de qualité médiocre ou mauvaise sont surtout concentrées dans les baies de Bretagne (5 masses d’eau) et dans les Antilles (10 masses d’eau). La situation est moins bonne pour les 94 masses d’eau de transition. Moins d’une sur trois est dans un bon ou un très bon état écologique. Les 39 masses d’eau en état médiocre ou mauvais sont surtout des lagunes méditerranéennes, avec une forte densité à l’est de l’Hérault et en Camargue. Les autres masses d’eau concernées sont des estuaires métropolitains (Adour, Gironde, Seine, etc.) et guyanais.

Évaluation de l’état des eaux littorales selon la Directive Cadre sur l’eau

Le bon état des eaux littorales est essentiel pour l’équilibre biologique des écosystèmes marins, la reproduction des espèces et les activités économiques (pêche, conchyliculture, tourisme…). L’état des eaux littorales est dépendant de nombreuses activités humaines.

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État chimique des eaux littorales en 2015, selon la Directive-cadre sur l’eau

L’évaluation de l’état des eaux littorales (masses d’eau côtières et de transition) au sens de la Directive-cadre sur l’eau (DCE) comprend deux aspects : l’état écologique et l’état chimique. L’état chimique prend en compte 41 substances prioritaires et se décline en 3 classes : bon, mauvais et inconnu.

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État écologique des eaux littorales en 2015, selon la Directive Cadre sur l’eau

L’évaluation de l’état des eaux littorales (masses d’eau côtières et de transition) au sens de la Directive Cadre sur l’eau (DCE) comprend deux aspects : l’état écologique et l’état chimique. L’état écologique est le résultat d’une analyse multicritères portant sur des éléments de qualité biologique, physico-chimiques et hydromorphologiques.

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En 2018, 98,9 % des 1 834 sites de baignade en mer de métropole ont une qualité au moins suffisante et 96,4 % en outre-mer (222 sites), ce qui situe la France dans la moyenne européenne. Sur les 28 sites ayant une qualité insuffisante, le littoral méditerranéen est particulièrement touché avec 11 sites, ainsi que la Guyane (6 sites) et la Bretagne (4 sites). À l’inverse, 100 % des eaux de baignade en mer ont une qualité au moins suffisante en Occitanie, en Martinique, à La Réunion et à Mayotte.

Qualité des eaux de baignade en mer en 2021, évolution depuis 2013

En 2021, 2 061 sites de baignade en mer sont recensés en métropole et en Outre-mer, soit 14 % de l’ensemble des zones de baignade en mer en Europe. Près de 78 % des sites de baignade en mer en France sont d’excellente qualité et 97 % des sites ont au moins une qualité suffisante.

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Malgré quelques épisodes d’augmentation, les flux de phosphore à la mer via les fleuves diminuent entre 2000 et 2019 du fait notamment de l’amélioration des performances des stations d’épuration et d’un meilleur taux de raccordement des logements au réseau d’assainissement. Sur la même période, les flux d’azote liés aux nitrates du continent vers la mer, surtout d’origine agricole, peinent à diminuer. En mer, si les pollutions répertoriées diminuent sensiblement depuis une dizaine d’années suite au durcissement de la législation, les déchets marins demeurent une préoccupation environnementale majeure.

L’évolution des flux d’azote et de phosphore à la mer depuis 2000

Les cours d’eau véhiculent de nombreux nutriments jusqu’à la mer en drainant l’ensemble du territoire. En mer, les surplus de nutriments, notamment l’azote et le phosphore, conduisent à des phénomènes d’eutrophisation marine et à la prolifération d’algues vertes. Sur la période 2000-2019, les flux d’azote lié aux nitrates arrivant en mer demeurent stables (environ 495 000 tonnes par an). Ceux du phosphore ont diminué de 68 % sur la période (36 900 tonnes en 2000 contre 11 900 tonnes en 2019).

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Outre les flux de nutriments à la mer, les pollutions répertoriées (polrep) diminuent sensiblement depuis une dizaine d’années avec un net durcissement de la législation. Entre 350 et 400 polrep sont confirmés de 2004 à 2006 contre moins de 100 depuis 2014. La majorité des polrep confirmés sont des pollutions aux hydrocarbures. Depuis 2000, plus de 8 sur 10 concernent les eaux métropolitaines. L’outre-mer, éloigné des grandes voies maritimes, ne concerne qu’un polrep confirmé sur 100, le reste étant localisé en dehors des eaux françaises. Au sein des eaux métropolitaines, la Méditerranée regroupe plus d’un polrep confirmé sur deux depuis 2001, surtout autour de la Corse et sur les côtes de Provence - Alpes-Côte d’Azur.

Les pollutions en mer de 2000 à 2019

Les pollutions en mer sont diverses. Elles peuvent être volontaires lors de déversements opérationnels (rejets illicites) ou accidentelles (collision, avarie, échouage, perte de containers lors de tempêtes…). De 2000 à 2019, 4 648 rapports de pollutions (POLREP) confirmés ont été recensés dans les eaux sous juridiction française, en métropole et outre-mer, dont 57 % liés aux pollutions par hydrocarbures. Les eaux métropolitaines concentrent la plupart des POLREP confirmés (environ 89 % entre 2000 et 2019), principalement en Méditerranée.

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Évolution de la qualité bactériologique des produits de la mer (coquillages)

Le milieu littoral est soumis à de multiples sources de contamination d’origine humaine ou animale : eaux usées urbaines, ruissellement des eaux de pluie sur des zones agricoles, faune sauvage. En 2020, 397 points de suivi de la qualité bactériologique de coquillages sont recensés, dont 26% de bonne qualité et 66% de qualité moyenne.

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Les épisodes de prolifération de phytoplancton fluctuent sans que l’on observe une tendance nette depuis plusieurs années. Les abondances maximales sont constatées en fin de printemps avec des blooms à diatomées, espèces siliceuses et non mobiles à la base des chaines alimentaires en milieu marin. Elles profitent des apports de nutriments après le lessivage des bassins versants par les pluies hivernales et de l’allongement de la durée du jour favorisant la photosynthèse. Quelques masses d’eau présentent des valeurs excessives en phytoplancton, au sortir des estuaires en Manche et Atlantique et dans certaines lagunes de Méditerranée.

Le phytoplancton dans les eaux littorales métropolitaines de 2007 à 2012

Le phytoplancton est à la base des chaines alimentaires en domaine marin. Les développements importants de phytoplancton (bloom) se produisent souvent au débouché des fleuves ou dans les lagunes. Les données sur le phytoplancton contribuent à évaluer la qualité des masses d’eau côtières dans le cadre de la Directive-cadre sur l’Eau.

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Phycotoxines sur le littoral métropolitain en 2020, évolution depuis 2010

La contamination des produits de la mer par des toxines produites par certaines espèces de micro-algues, ou phytoplancton, constitue un enjeu de santé publique. En France, la surveillance des risques liés au toxines algales, appelées également phycotoxines, porte principalement sur les coquillages se nourrissant de phytoplancton.

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Les déchets en mer

Les déchets marins sont au cœur des préoccupations environnementales depuis quelques années avec la suppression des sacs plastiques et les réflexions en cours concernant les pailles ou les cotons tiges. On estime que 10 millions de tonnes de macrodéchets sont rejetés annuellement dans l’océan mondial (ONU), dont 80 % proviennent de la terre, les trois quarts sont des déchets plastiques ; 15 % sont rejetés sur les plages par la mer, 15 % flottent en surface ou dans la colonne d’eau et 70 % coulent sur les fonds marins. L’essentiel de ces déchets plastique se fragmentent et deviennent des microdéchets intégrant les chaînes alimentaires et dont l’impact sur le vivant est encore mal connu. Les sources de ces déchets sont nombreuses :

  • les communes littorales métropolitaines, où la pression humaine est très forte ;
  • le trafic maritime, sur le rail de navigation du Pas-de-Calais à Ouessant, et à proximité des côtes méditerranéennes ;
  • la pêche et la conchyliculture ;
  • les zones industrielles littorales, principalement dans les grands ports maritimes ;
  • les grands secteurs de plaisance : côtes bretonnes, bassin d’Arcachon, littoral méditerranéen ;
  • les fleuves : Somme, Seine, Loire, Charente, Gironde, Adour, Rhône, Var ;
  • les courants marins provenant des pays frontaliers, en Atlantique et en Méditerranée.
Les déchets solides en mer et sur le littoral

La quantité totale de macrodéchets rejetée chaque année dans l’environnement marin est estimée à 10 millions de tonnes, dont 80 % proviennent de la terre et 20 % d’activités maritimes.

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Les déchets plastiques

La production mondiale de plastique a atteint 370 millions de tonnes en 2019. Chaque année, 2 à 3 % de ce plastique est rejeté dans l’environnement marin avec pour conséquence des dommages environnementaux et économiques. Le public est sensible à l’impact environnemental des plastiques.

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Les écosystèmes marins

Les niveaux de protection du territoire sont aussi plus élevés en bord de mer. C’est le cas pour les sites du Conservatoire du littoral, mais également pour les sites Natura 2000 (sites visant à préserver les habitats et les espèces d’intérêt communautaire) ou les réserves naturelles.

Les aires marines protégées en 2019

Les aires marines protégées sont des espaces délimités en mer qui visent des objectifs de protection de la nature à long terme. Le réseau des aires marines protégées ne cesse d’augmenter depuis 1963.

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Les espaces protégés dans les communes littorales en France métropolitaine

Le littoral est un territoire très riche écologiquement. De nombreux habitats naturels se développent spécifiquement ou prioritairement en bord de mer. Des espèces végétales et animales à forte valeur patrimoniale sont liées à ces espaces : oiseaux d’eau nicheurs ou hivernants, plantes endémiques des falaises ou des sols salés…

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Les milieux naturels protégés suivant la distance à la mer

Les sites Natura 2000 couvrent 33 % des terres situées à moins de 500 m de la côte. Leur taux de couverture décroît à 13 % à mesure que l’on s’éloigne de la mer. Les zones de protection spéciale sont moins nombreuses à proximité immédiate de la mer.

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Variabilité de la température et de la salinité dans les eaux métropolitaines

L’océan et les mers côtières ne sont pas des entités homogènes mais plutôt une cohabitation de masses d’eau d’histoires et d’origines différentes qui ne se mélangent pas facilement.

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Habitats des fonds marins des côtes de France métropolitaine

L’enjeu que représente la connaissance de nos fonds marins est vraiment apparu il y a seulement quelques années. Cette connaissance est devenue essentielle aujourd’hui pour le développement raisonné d’activités de plus en plus nombreuses en mer.

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Les échouages des mammifères marins en France depuis 1990

En France, toutes les espèces de mammifères marins sont protégées. Ce statut ne les épargne pas pour autant de subir des pressions directes ou indirectes et de mourir prématurément. Pour la période de 1990 à 2019, près de 27 000 individus échoués ont été recensés en France métropolitaine et 1 280 dans les territoires ultramarins. Le dauphin commun est l’espèce la plus représentée dans ces échouages, devant le marsouin commun et le dauphin bleu et blanc.

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Population des oiseaux d’eau hivernants sur le littoral sur la période 2013-2016

Avec sa position privilégiée sur l’axe de migration Est-Atlantique, la France accueille la 3ème population d’oiseaux d’eau hivernants en Europe. Le littoral, avec près de 1,4 millions d’oiseaux en moyenne tous les hivers entre 2013 et 2016, représente selon les groupes, de 16 % à 76 % des oiseaux hivernants dénombrés sur le territoire métropolitain.

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Populations d’oiseaux d’eau hivernants sur le littoral sur la période 2007-2012

Avec sa position privilégiée sur l’axe de migration Est-Atlantique, la France accueille la 3ème population d’oiseaux d’eau hivernants en Europe. Le littoral, avec 1,5 millions d’oiseaux en moyenne tous les hivers, représente selon les groupes, de 19 % à 78 % des oiseaux hivernants dénombrés sur le territoire métropolitain.

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La stratégie nationale pour la mer et le littoral

Afin de concilier ces usages dans une optique de développement durable, la France s’est dotée en 2017 d’une stratégie nationale pour la mer et le littoral. Elle est déclinée par des documents stratégiques par façade (DSF) en métropole et par bassin en outre-mer. Ces documents de planification comprennent un volet spatial (carte de vocation), traduction de la directive européenne 2014/89/UE sur la planification de l’espace maritime. En métropole, le volet environnemental des DSF, appelé « plan d’action pour le milieu marin », s’inscrit dans le cadre de l’application de la directive-cadre « stratégie pour le milieu marin » (2008/56/CE). Cette directive vise notamment à réduire les impacts des activités sur le milieu marin afin de réaliser ou de maintenir un bon état écologique au plus tard en 2020.

Indicateurs de suivi de la Stratégie nationale de la mer et du littoral

Pour fixer son ambition maritime sur le long terme, la France s’est dotée, en février 2017, d’une Stratégie nationale pour la mer et le littoral. Un groupe de travail dédié au sein du Conseil national de la mer et du littoral a défini 23 indicateurs pour assurer le suivi et la mise en œuvre de cette stratégie.

Consulter Indicateurs de suivi de la Stratégie nationale de la mer et du littoral

Face à ces niveaux élevés de pressions sur l’environnement, des dispositions spécifiques sont adoptées par les pouvoirs publics en bord de mer. Aux côtés de la loi Littoral (3 janvier 1986), les plans locaux d’urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence territoriale (Scot) sont nettement plus nombreux sur les côtes que sur l’ensemble du territoire. 97 % des communes littorales disposent d’un PLU ou d’un plan d’occupation des sols approuvé, en révision ou en élaboration, soit 30 points de plus que la moyenne nationale. Hors Corse, trois communes littorales iliennes de métropole ne sont pas dans le territoire d’un SCOT : Ouessant, Sein et l’île d’Yeu.

Les réponses en faveur de la préservation des milieux marins

Face aux enjeux liés à la préservation des milieux marins, la communauté internationale et les territoires s’attachent à mettre en place des dispositifs visant à réduire les pressions des activités humaines exercées sur ces milieux.

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Les structures en appui aux politiques publiques

Face aux enjeux liés à la préservation des milieux marins, la communauté internationale et les territoires s’attachent à mettre en place des dispositifs visant à réduire les pressions des activités humaines exercées sur ces milieux.

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