Les milieux humides et aquatiques continentaux recouvrent un ensemble très varié de milieux, naturels ou artificiels. Ils sont caractérisés par la présence d’eau, permanente ou temporaire : cours d’eau, étangs, marais, canaux, retenues d’eau, etc. L’eau peut y être stagnante ou courante, douce, salée ou saumâtre.

En bref

À l’heure actuelle, aucun inventaire national ne permet d’évaluer de manière précise et parfaitement exhaustive la surface des milieux humides et aquatiques continentaux sur l’ensemble du territoire français métropolitain et ultramarin.

Les travaux cartographiques les plus récents estiment que les milieux potentiellement humides couvrent environ 23 % du territoire métropolitain, soit près de 13 millions d’hectares.

Les zones humides (marais, tourbières, vasières, forêts alluviales,…) sont des zones de transition à l’interface des milieux terrestre et aquatique, caractérisées par la présence d’eau, en surface ou dans le sol. Cette position d’interface leur confère un rôle important dans la régulation des débits des cours d’eau et de l’épuration des eaux. Elles contribuent donc à la gestion de la ressource en eau. Il s’y développe également une faune et une flore spécifiques, adaptées aux conditions particulières de ces milieux, qui participent à la formation d’écosystèmes variés d’une grande richesse écologique.

En savoir plus

Les zones humides sont des espaces à forts enjeux écologiques, économiques et sociaux. Leur connaissance au niveau national est encore partielle et hétérogène. À défaut d’un inventaire quantifié et exhaustif, une enquête décennale à dire d’experts fournit une évaluation qualitative in situ de l’état des milieux naturels et de leurs problématiques.

Qu’entend-on par milieux humides ?

Les milieux humides - marais, tourbières, vasières, forêts alluviales,…- sont des espaces de transition à l’interface des milieux terrestre et aquatique dont l’eau, en surface ou dans le sol, est le facteur déterminant pour leur fonctionnement et la vie animale et végétale. Il s’y développe une faune et une flore spécifiques, adaptées aux conditions particulières de ces milieux d’une grande diversité et richesse écologique. Soumis à de multiples fluctuations journalières, saisonnières et annuelles -submersion des terres, salinité, composition en matières nutritives…, ces milieux sont dépendants à la fois des conditions climatiques, de la localisation dans le bassin hydrographique ainsi que du contexte géomorphologique. Cette position d’interface leur confère une place importante dans la lutte contre les inondations et les sécheresses et pour protéger la qualité des eaux à notre robinet.

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Dans le cadre du Plan national d’action en faveur des zones humides, le ministère en charge de l’environnement assure depuis 2003 un suivi décennal de l’état et de l’évolution des zones humides en France par le biais d’une enquête transmise à l’ensemble des référents gestionnaires et des pilotes de sites humides. Ce suivi réalisé depuis 1960 constitue aujourd’hui une référence dans son domaine.

Courant 2019, l’évaluation nationale des sites humides emblématiques (campagne 2010-2020) a été reconduite sur les territoires. Cette évaluation a mobilisé plus de 1 200 acteurs de collectivités locales, d’associations, de fédérations et pour la première fois de l’administration déconcentrée (DREAL, DEAL, DAFE, DDT) permet de dresser l’état et suivre l’évolution de 223 sites humides emblématiques de métropole et d’outre-mer.

Faune et flore exotiques envahissantes et à fort développement

Les espèces animales et végétales exotiques envahissantes et indigènes à fort développement représentent de véritables menaces pour l’ensemble des écosystèmes humides. Dans le cadre de l’évaluation 2010-2020, les référents ont été amenés à se prononcer sur cette problématique. Au travers de multiples approches (niveau de présence, degré de propagation sur le site entre 2010 et 2020, opérations menées pour limiter l’expansion de ces espèces, raisons pour lesquelles ces actions ont eu lieu), ils ont exprimé leur perception vis-à-vis des pressions qu’ont exercées ces espèces sur le biotope sur la période 2010-2020.

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La première phase de cette enquête s’est achevée le 31 décembre 2019. Les questionnaires portaient sur de nombreuses thématiques constituant les enjeux « phare » des zones humides :

  • activités humaines et leurs pressions ;
  • étendue et état des milieux humides ;
  • état des espèces communes et à forts enjeux ;
  • problématiques liées à l’hydrologie et l’hydraulique ;
  • problématiques liées à la faune et la flore envahissantes ;
  • effets du changement climatique et impacts perçus ou potentiels ;
  • services rendus à la société.
L’évaluation nationale des sites humides emblématiques 2010-2020

Depuis 1990, tous les 10 ans, le service statistique du ministère chargé de l’environnement procède à une évaluation de l’état et de l’évolution d’un échantillon de sites humides emblématiques métropolitains et ultramarins. Cette évaluation décennale permet de caractériser les pressions exercées sur ces espaces menacés de disparition, de dresser un panorama de l’état et de l’évolution des sites humides emblématiques et de mettre en lumière les défis à relever pour les sauvegarder.

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La précédente évaluation portant sur la période 2000-2010 a permis de dresser un bilan des zones humides françaises : 48 % des sites emblématiques présentent des milieux humides qui se dégradent entre 2000 et 2010.

Évolution des zones humides entre 2000 et 2010

Graphique illustrant l’évolution des zones humides entre 2000 et 2010.

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