L’évolution des zones humides entre 2000 et 2010
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Entre 2000 et 2010, 48 % des Zone humide se sont dégradées, 42 % sont restées stables et presque 12 % se sont améliorées. Tels sont les résultats d’une enquête nationale à dire d’experts, prenant en compte l’évolution de la superficie et de l’état de conservation de chacun des milieux humides présents dans 152 sites de métropole et d’outre-mer. La dégradation des sites est due davantage à la détérioration de l’état de conservation des milieux humides qu’à la régression de leur superficie. Les cas de restauration relevés localement par les experts ne compensent pas les dommages. Les milieux salés résistent mieux que les milieux doux dans leur ensemble.


Globalement l’évolution des superficies des milieux est estimée stable dans 70 % des cas. Cependant, la plupart des milieux subissent des pertes de surfaces, les dunes et pannes dunaires, les prairies et les landes humides connaissant le plus grand nombre de cas de régression. Les évènements climatiques exceptionnels, le drainage, l’assèchement ou encore l’intensification agricole sont à l’origine de ces disparitions.

Entre 2000 et 2010, l’évolution de l’état de conservation des milieux humides est estimée stable dans 55 % des cas, le taux de dégradation atteignant 34 % des cas. Les milieux ayant subi le plus de dégradation de leur état de conservation sont les dunes et pannes dunaires, les prairies humides et les annexes alluviales. En parallèle, des actions de restauration ont été engagées, souvent à l’initiative des propriétaires ou des gestionnaires. Elles ont concerné particulièrement les mangroves, les dunes et pannes dunaires ou encore les annexes alluviales.

Une première évaluation à dire d’experts avait été réalisée en 1991 sur 87 zones humides sur les périodes 1960-1980 et 1980-1990. L’objectif de suivi des sites avait donné lieu à une seconde enquête organisée à partir de 2003 par l’Observatoire National des Zones Humides piloté par l’IFEN. Elle avait porté sur l’évolution entre 1990 et 2000 de 152 sites, dénommés « zones humides d’importance majeure ». C’est dans la continuité de ces précédentes évaluations, et dans le cadre du plan national d’action en faveur des zones humides 2010-2012 piloté par le MEDDE, que le SOES a engagé en 2011 une nouvelle enquête nationale à dire d’experts visant à évaluer l’état en 2010 et l’évolution entre 2000 et 2010 de sites, composés majoritairement de milieux humides. Cette enquête a mobilisé 200 experts différents et permis d’analyser des données sur 152 sites, 125 en métropole et 23 en outre-mer. Les thèmes abordés concernent l’évolution des superficies et de l’état de conservation des milieux humides présents dans les sites, les dysfonctionnements hydrologiques et hydrauliques, les espèces proliférantes et envahissantes, les services rendus et le Changement climatique.
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