Les marques de vêtements peuvent afficher le coût environnemental de leurs produits sur l’étiquette depuis le 1er octobre 2025. L’objectif : informer les consommateurs et leur permettre de comparer les articles. Plus l’éco-score est élevé, plus l’impact du vêtement sur l’environnement est négatif.
Une nouvelle étiquette voit le jour dans les magasins de vêtements depuis le 1er octobre 2025. L’éco-score textile est un nombre, que l’on peut comprendre comme un « prix à payer » pour la planète. Plus il est élevé, plus il « coûte cher » à l’environnement. À ce jour, les marques peuvent choisir de le mettre en place ou non. Ce nouvel affichage environnemental est issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat en 2019 afin d’inciter à produire et consommer les vêtements de manière plus durable.
Comprendre cette nouvelle étiquette
Pour mesurer l’impact environnemental d’un vêtement, il faut regarder toutes les étapes de son cycle de vie. D’abord, le choix des matières premières est important. Par exemple, les fibres synthétiques sont faites à partir de pétrole, une ressource non-renouvelable et polluante, et les champs de coton consomment beaucoup d’eau et de pesticides. D’autres matières sont plus écologiques, comme le coton bio ou le lin.
Certains produits utilisés pour teindre les tissus sont aussi très polluants. L’industrie textile est responsable pour 20 % de la pollution mondiale d’eau potable selon le Parlement européen . Il faut également prendre en compte par exemple les émissions de gaz à effet de serre liées au transport : selon l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) , 87 % des vêtements vendus en France sont importés, principalement d’Asie. Même l’utilisation des vêtements peut avoir des conséquences : au lavage, les matières synthétiques comme le polyester rejettent des microplastiques dans les eaux usées.
Un outil contre la fast fashion
L’éco-score est le résultat d’un calcul qui prend en compte toutes ces étapes, en fonction des caractéristiques du vêtement. Le choix des matières premières et leur transformation (tissage, teinture, etc.) sont en général les étapes qui pèsent le plus dans la balance. Ainsi, selon l’outil de calcul Écobalyse (consulté le 28/10/2025), un t-shirt en coton fast fashion fabriqué en Asie peut correspondre à 960 points d’impact, alors qu’un t-shirt en lin fabriqué en France affiche 346 points d’impact.
Le transport du t-shirt fabriqué en Asie représente 9 % de son coût environnemental, alors que les matières premières et la transformation constituent plus de deux tiers des points d’impact. Le coût environnemental dépend également du poids des vêtements : fabriquer un pull ou un manteau demande plus de ressources que fabriquer une chemise, par exemple. Pour les comparer de manière équitable, l’étiquette indique aussi le coût environnemental pour 100 grammes.
Le visuel montre un t-shirt rouge accompagné d’une étiquette éco-score textile qui affiche 346 points d’impact. Sur le t-shirt, il y a une coche verte. Au-dessus, il est écrit : « L’éco-score textile informe sur le coût d’un vêtement pour la planète ».
Le visuel montre trois vêtements différents accompagnés de leur étiquette « Coût environnemental ». Le premier est un t-shirt vert en lin fabriqué en France (mode « éthique ») et affiche 346 points d’impact (231 points/100 g). Le deuxième est un t-shirt rouge en coton fabriqué en Chine (mode fast fashion) et affiche 960 points d’impact (640 points/100 g). Le troisième est un pull bleu en polyester fabriqué en Asie (mode ultra fast fashion) et affiche 3 273 points d’impacts (595 points/100 g). À côté du premier t-shirt, il y a une coche verte. À côté des deux autres articles figure un point d’exclamation rouge.
Ressources
Les dernières ressources
Comment lire le score environnemental sur les vêtements ?
Pour aller plus loin, consultez le site internet de l’Ademe M ta Terre
Vêtements : ce qu’il faut savoir sur le nouvel éco-score textile
Pour aller plus loin, consultez le site internet du Ministère de l’Économie
Tout comprendre : les impacts de la mode et de la fast-fashion
Un document de l’Ademe pour en savoir plus sur l’impact environnemental des vêtements