Les zones humides fournissent d’importants services environnementaux et abritent de très nombreuses espèces. Une nouvelle évaluation de leur état a été réalisée pour la période 2010-2020. Elle révèle une dégradation de 41% des sites humides les plus emblématiques, ce qui conduit à s’interroger sur les causes et les conséquences de cette situation et sur les solutions pour y remédier.
Estimées à environ 4 % du territoire, les zones humides, espaces à l’interface entre l’eau et la terre, fournissent de nombreux services à la société (rétention des crues, épuration de l’eau, stockage du carbone, activités récréatives,…). Elles constituent, par ailleurs, de véritables sanctuaires de biodiversité où 40 % des espèces mondiales vivent et se reproduisent. Une évaluation des sites humides emblématiques métropolitains et ultramarins, conduite tous les dix ans, permet de suivre l’évolution de l’état d’un panel de sites représentatifs des zones humides en France.

La dernière opération révèle que 41 % des sites humides emblématiques ont vu leur état se dégrader entre 2010 et 2020. Les pressions grandissantes auxquelles sont confrontés ces espaces vulnérables (développement des activités humaines, expansion des espèces exotiques envahissantes, changement climatique…) influent sur leur état global et leurs fonctions. Aujourd’hui, 62 % des sites n’assurent plus les services qu’ils étaient susceptibles de rendre. Face à ces enjeux, les territoires s’organisent et innovent. Travaux de génie écologique, contractualisation, mobilisation collective des acteurs locaux sont autant de mesures qui peuvent concourir à la préservation de ces espaces essentiels pour la faune, la flore et le bien-être.
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Quelle évolution des sites humides emblématiques entre 2010 et 2020 ?
À l’interface des milieux terrestres et aquatiques, les milieux humides fournissent de multiples services (rétention des crues, épuration de l’eau, réservoir de biodiversité, stockage du carbone, activités récréatives, etc.). L’altération de leur état met en péril ces fonctions et la pérennité même de ce patrimoine naturel, comme le souligne le dernier rapport mondial de la Convention de Ramsar sur les zones humides. À l’échelle mondiale, ces milieux ont perdu 64 % de leur surface depuis 1900. La dernière évaluation nationale des sites humides emblématiques, couvrant la période 2010-2020, révèle que la France ne fait pas exception à ce constat. Ainsi, 41 % des sites évalués en métropole et dans les Outre-mer ont vu leur état se dégrader. L’intensifcation des pressions directes et indirectes, à l’intérieur et en périphérie de ces sites, les fragilise. De fortes disparités existent entre les territoires, amplifiées par une dégradation qui se poursuit. La sauvegarde de ces milieux passe notamment par la mise en œuvre de mesures de préservation et de restauration et par une prise de conscience collective des enjeux et menaces qui pèsent sur eux.