Depuis 2001, la France métropolitaine a perdu 14 % de ses ressources en eau renouvelable par rapport à la période 1990-2001. Cette évolution s’explique par la baisse du volume des précipitations, en particulier dans la moitié Sud, et par l’augmentation de « l’évapotranspiration », c’est-à-dire de l’évaporation de l’eau et de la transpiration des plantes sous l’effet des hausses de température. Avec l’accélération du changement climatique, l’aggravation de la sécheresse est à craindre.

Les conséquences se font déjà sentir au quotidien. Depuis 2017, plus de 30 % du territoire est affecté chaque année par des mesures de restriction des usages de l’eau adaptées à la gravité de l’alerte.

Depuis 2012, le site internet Propluvia permet l’accès aux arrêtés préfectoraux de restriction sur l’ensemble du territoire métropolitain. Il propose une carte interactive pour visualiser facilement et rapidement les mesures applicables dans le département où l’on réside, avec 4 niveaux d’alerte allant de « vigilance » à « crise ».

Les mesures de limitation des prélèvements sont progressives en fonction du niveau d’alerte et adaptées aux différents usagers :

• Usages domestiques : limitation de plus en plus forte de l’arrosage, du lavage des voitures, du remplissage des piscines jusqu’à l’interdiction totale de ce type d’utilisation (hors usage eau potable).
• Agriculture (80 % des prélèvements entre juin et août) : interdiction d’irriguer un jour par semaine, plusieurs jours par semaine ou à certaines heures jusqu’à l’interdiction totale de l’irrigation.
• Industrie : pour les activités les plus consommatrices d’eau, mesures imposant une réduction progressive d’activité, le recyclage de certaines eaux de nettoyage, la modification de certains modes opératoires.

Visiter régulièrement le site Propluvia permet d’adapter sa consommation d’eau à la situation locale.

Retrouvez également les conseils de l’Ademe pour économiser l’eau.

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Transcription

Si les grandes causes de la sécheresse sont le manque de pluie et les prélèvements excessifs, de nombreux facteurs peuvent contribuer à l’aggraver : des précipitations insuffisantes ou inefficaces, car ne survenant pas à une période qui permet à l’eau d’atteindre les nappes souterraines, ou encore des températures élevées qui entraînent une augmentation de l’évaporation naturelle. De nombreux acteurs sont impliqués dans la surveillance des ressources en eau : le ministère de la Transition écologique, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), l’Office français de la biodiversité (OFB) mais aussi VNF (Voies navigables de France). Les niveaux des eaux souterraines et les débits des cours d’eau sont mesurés en permanence. Tous les mois, un bulletin de situation hydrologique est publié dans chaque région ou bassin par les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL). Lorsque les niveaux d’eau deviennent trop bas, les services de l’Etat qualifient la gravité de la sécheresse selon 4 niveaux : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise.