Face à la montée des eaux et à l’érosion, 25 villes en France et dans le monde testent des solutions pour mieux protéger leurs habitants et leurs côtes.
Le niveau de la mer monte, les tempêtes sont plus fortes, les plages reculent : les villes en bord de mer doivent s’adapter. C’est ce que montre une étude publiée par le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) en 2025, à l’occasion de la conférence des Nations unies sur l’océan. Elle présente 25 villes en France et dans le monde qui ont mis en place des solutions pour mieux résister aux effets du changement climatique.
Des solutions variées
Ces villes ont testé différentes manières de se protéger.
Certaines, comme Sète et Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) ou encore Monster (Pays-Bas), ont choisi des méthodes simples et réversibles : elles rechargent les plages en sable pour lutter contre l’érosion et permettre aux dunes de se former. Cette technique permet de mieux absorber les tempêtes, mais elle demande de l’entretien et risque de ne pas durer dans le temps.
D’autres villes ont restauré des dunes ou des zones humides (ces zones permettent de stocker l’eau en cas de montée du niveau de la mer ou de tempête). C’est le cas du Grau du Roi, dans le Gard ; de Quinta Roo, État du Mexique et de Wallasea Island, une île du Royaume-Uni.
Anticiper les risques
Quelques communes comme Miquelon (Saint-Pierre-et-Miquelon) ou Prêcheur (Martinique) ont fait des choix plus radicaux : elles ont déplacé des bâtiments, des campings ou des routes pour les mettre à l’abri, plus loin de la mer. Relocaliser des quartiers entiers est une solution coûteuse et longue à mettre en place, mais parfois indispensable pour assurer la sécurité des habitants. La logique change : l’objectif n’est plus seulement de protéger, mais d’anticiper.
Des résultats déjà visibles
Ces solutions ont permis de protéger les plages, restaurer la biodiversité, ou encore attirer un tourisme plus respectueux de l’environnement. À Saint-Paul (La Réunion), la plage est mieux protégée de l’érosion et les espèces végétales locales ont repris leur place. À Sète (Hérault), un atténuateur de houle sous-marin a permis à la plage de gagner 12 mètres en 3 ans.
Des exemples qui montrent que, face aux risques littoraux, anticiper et s’adapter est possible. Mais il faut s’y préparer à temps, en concertation avec les habitants.