Les plantes sauvages peuvent-elles remplacer les pesticides ?

Mis à jour le | Commissariat Général au Développement Durable

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Les plantes sauvages attirent des insectes prédateurs des insectes nuisibles. Cette solution pourrait réduire l’usage des pesticides dans les vergers, mais des recherches sont encore nécessaires pour en mesurer pleinement l’efficacité.

L’agriculture doit réduire l’usage des pesticides tout en préservant la biodiversité. Une étude, menée dans 18 vergers de pommiers en Provence par l’Institut national de la recherche agronomique et l’institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale, montre que les espèces végétales qui poussent naturellement, sans intervention humaine, jouent un rôle clé dans la lutte contre les insectes ravageurs. En effet, ces plantes « spontanées » comme les fleurs et les graminées, attirent leurs prédateurs naturels.

Les fleurs spontanées sont un refuge pour les insectes utiles

Les chercheurs ont observé que la présence de seulement 5 à 10 % de plantes à fleurs au sein des vergers suffit à attirer une grande diversité d’insectes bénéfiques. Parmi eux, les syrphes et les guêpes parasitoïdes, qui aident à limiter les populations de carpocapse des pommes (Cydia pomonella) et de puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea).

Ces deux insectes entraînent d’importants dégâts sur les plantes cultivées, notamment une baisse de la qualité ou de la quantité de la production. Combattre ces insectes nuisibles par d’autres insectes permet d’éviter d’utiliser des traitements chimiques.

Une utilité encore à démontrer

Si les fleurs « spontanées » favorisent bien l’installation des prédateurs naturels des insectes nuisibles, l’étude n’a pas démontré de réduction systématique des infestations de ces insectes nuisibles. Les interactions entre les insectes sont complexes et nécessitent des recherches supplémentaires pour mieux comprendre comment optimiser leur impact sur la protection des vergers.

Vers une agriculture plus durable

Cette étude confirme l’intérêt de préserver et de gérer la flore « spontanée » pour lutter contre les insectes nuisibles. Intégrée aux pratiques agricoles, cette approche pourrait améliorer la résilience des vergers et réduire la dépendance aux pesticides tout en favorisant la biodiversité.

 Un champ d'arbres fruitiers. Au premier plan, une branche sur laquelle on peut voir des insectes. À l'arrière-plan, des hommes et des femmes récoltent les fruits. Dans le ciel, il est écrit : « Conserver 5 à 10 % de plantes à fleurs au sein des vergers suffit à attirer une grande diversité d'insectes les protégeant de nuisibles. »
Crédits : Citizen Press

Conserver 5 à 10 % de plantes à fleurs au sein des vergers suffit à attirer une grande diversité d’insectes les protégeant de nuisibles

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Un champ d’arbres fruitiers. Au premier plan, une branche sur laquelle on peut voir des insectes. À l’arrière-plan, des hommes et des femmes récoltent les fruits. Dans le ciel, il est écrit : « Conserver 5 à 10 % de plantes à fleurs au sein des vergers suffit à attirer une grande diversité d’insectes les protégeant de nuisibles. »

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