Les lacs du monde en danger : l’alerte de l’ONU

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

Les lacs du monde s’assèchent, débordent ou sont en mauvaise santé. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) partage trois solutions pour protéger cette ressource vitale pour des millions de personnes.

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) alerte : les 100 millions de lacs qui existent sur Terre se dégradent rapidement. Beaucoup s’assèchent complètement ou, au contraire, débordent. Certains deviennent même verts à cause d’une trop forte présence d’algues, signe d’un écosystème déréglé.

Des températures en hausse qui dérèglent le cycle de l’eau

Une des conséquences du changement climatique est l’augmentation des températures. Ce réchauffement change le cycle de l’eau : l’eau s’évapore plus et plus vite, ce qui peut conduire à des pluies plus violentes ou des périodes de sécheresse.

Résultat : certains lacs manquent de s’assécher, comme le Lac Kariba du Cap en Afrique du Sud, ce qui aurait privé d’eau 4,7 millions d’habitants. D’autres lacs risquent de déborder après de fortes pluies. D’après une étude du PNUE, cela pourrait concerner le lac Turkana au Kenya, ce qui mettrait en danger 15 millions de personnes. Dans les montagnes, les lacs glaciaires sont aussi concernés.

Une eau trop utilisée et polluée

Pour alimenter les villes, irriguer les champs ou produire de l’électricité, l’eau des lacs est détournée plus vite qu’elle ne se renouvelle. Cela conduit parfois à leur assèchement comme pour le lac Poopó en Bolivie. Il était le second plus grand du pays et n’est aujourd’hui plus qu’un désert.

La pollution aggrave encore la situation. Les eaux usées rejetées dans les lacs y amènent des pesticides, du phosphore et de l’azote. En trop grande quantité, ces substances tuent les poissons, favorisent le développement d’algues toxiques et privent l’eau d’oxygène. Résultat : des zones mortes, où la vie aquatique disparaît.

Trois solutions pour inverser la tendance

Les lacs représentent 90 % de l’eau douce de surface et font vivre 60 millions de personnes. Pour le PNUE, il est encore temps d’agir. Trois pistes sont proposées :

  • industrie, sans mettre en danger la nature ;
  • gérer les lacs localement, en associant habitants, agriculteurs et entreprises ;
  • mieux surveiller les lacs et collecter des données pour réagir avant qu’il ne soit trop tard.

« Nous avons les connaissances et la technologie pour changer la situation », insiste Dianna Kopansky, cheffe de l’Unité des écosystèmes d’eau douce et des zones humides du PNUE.

De grands lacs sur le déclin en quelques décennies

Crédits : Citizen press

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Le paysage montre des montagnes et un grand lac dont l’eau disparaît, laissant apparaître la terre sèche. Le texte dans le ciel explique : de grands lacs sur le déclin en quelques décennies, signalant que les lacs perdent rapidement leur eau.

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