31 % des sites fréquentés par les tortues marines d’outre-mer ont une activité de ponte en baisse ces sept dernières années
Présentes dans les eaux des Caraïbes, de l’Océan Indien, du Pacifique et de l’Atlantique sud, les tortues marines sont aujourd’hui menacées malgré les efforts de conservation dont elles font l’objet.
En France, sur les sept espèces marines recensées (sur 300 espèces connues à ce jour dans le monde), seules cinq viennent pondre sur les plages d’outre-mer : la tortue verte, la tortue caouanne, la tortue imbriquée, la tortue olivâtre et la tortue luth.
Le nouvel indicateur de l’Observatoire national de la biodiversité élaboré avec le Groupe Tortues Marines France a pour ambition de quantifier l’évolution des activités de ponte de tortues marines sur les territoires ultramarins où un suivi a été possible et ainsi déterminer la dynamique des populations. Ces sept dernières années, sur 31 % des sites suivis fréquentés par les tortues marines, les activités de ponte ont diminué. La situation est notamment préoccupante sur le site Yalimapo en Guyane, site majeur de ponte de la tortue luth et aux Antilles.
De nombreuses menaces, autres que la prédation naturelle, peuvent expliquer la baisse des activités de ponte observée sur ces sites : capture accidentelle, pollution chimique ou plastique, espèce introduite, destruction d’habitats, braconnage, dérangement, effet du changement climatique. On estime aujourd’hui qu’une tortue sur 1 000 seulement arrivera à l’âge adulte.