Malgré un ralentissement des émissions de gaz polluants, la planète continue de se réchauffer. Un rapport scientifique identifie trois solutions pour freiner cette hausse et en limiter les effets.
Un collectif de chercheurs a publié en juin 2025 le rapport Indicators of Global Climate Change 2024. Ce rapport suit chaque année les grands indicateurs du climat mondial. Sa conclusion : le stock de gaz à effet de serre continue d’augmenter et la planète continue de se réchauffer, même si les émissions mondiales de gaz polluants augmentent un peu moins vite qu’avant.
En 2024, la température moyenne sur Terre est plus chaude d’un degré et demi qu’avant l’ère industrielle, dont 1,36 degré causé par les voitures, usines, etc. En moyenne, la température sur Terre a déjà augmenté d’1,24 degré. Cela peut sembler peu, mais cette augmentation traduit déjà la multiplication des épisodes de grande chaleur et d’événements climatiques extrêmes que nous connaissons. Les océans montent aussi plus vite : environ 4,3 millimètres par an entre 2019 et 2024, contre 1,8 sur le siècle dernier, soit 2 à 3 fois plus.
Des solutions pour agir
Pour compenser limiter les hausses de températures, il est nécessaire d’accélérer la réduction des gaz à effet de serre. Ces gaz sont produits par les énergies fossiles, comme le charbon, le pétrole et le gaz. Ils restent très longtemps dans l’atmosphère et s’accumulent. Aujourd’hui, il ne resterait que vingt-huit ans d’émissions possibles si l’on veut rester sous deux degrés de réchauffement, et moins de cinq ans si l’on veut rester sous un degré et demi.
Il est aussi nécessaire de réduire rapidement les émissions de méthane causées par l’élevage, les décharges et certaines zones humides. C’est un gaz à effet de serre puissant mais qui reste moins longtemps dans l’air que le CO2. Le réduire permettrait d’agir plus rapidement sur la hausse des températures. Cela permettrait aussi de compenser le réchauffement lié à la baisse des rejets de polluants dans l’air qui commence à porter ses fruits pour la santé.
Des effets en chaîne qui aggravent le réchauffement
Le rapport montre aussi que le réchauffement entraîne des effets secondaires qui participent à la hausse des températures. Par exemple, les zones humides émettent plus de méthane, la glace fond dans les régions froides, les grands feux de forêt sont plus nombreux, et les arbres poussent moins bien car ils souffrent du climat et sont plus vulnérables aux insectes.
Des efforts à maintenir
Les gaz responsables des trous dans la couche d’ozone, comme les CFC, ont beaucoup diminué depuis les années 1990 grâce aux accord internationaux sur le sujet, ce qui aide à ralentir le réchauffement. Ces gaz restent longtemps dans l’air, donc leur baisse continue d’avoir un effet bénéfique aujourd’hui.
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The Conversation, Christian de Perthuis - 2 juillet 2025.