Chevreuils, sangliers, cerfs, chamois... les ongulés sauvages sont porteurs de services et de contraintes

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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On trouve 11 espèces d’ongulés sauvages en France : cerf élaphe, cerf sika, chevreuil, daim, chamois, isard, mouflon de Corse, mouflon méditerranéen, bouquetin des Alpes, bouquetin ibérique et sanglier. De deux à plus de six espèces sont présentes sur quasiment tout le territoire métropolitain, et leurs populations augmentent depuis 50 ans. Si les ongulés sauvages rendent de nombreux services à l’environnement, ils peuvent également être sources de contraintes… et de conflits.

C’est dans les régions montagneuses que l’on retrouve le plus d’espèces d’ongulés sauvages. En effet, les espèces de plaine (cerf, chevreuil, sanglier), qui sont en expansion, se sont désormais installées en altitude au-dessus de 600 mètres. Elles cohabitent alors avec les espèces de montagne (chamois, isard, bouquetin, mouflon).

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Carte présentant le nombre d’espèces d’ongulés sauvages en France métropolitaine et en Corse

Classes allant de moins de 2 ongulés / 2 ongulés / 3 ongulés / 4 ongulés / 5 ongulés / 6 ongulés

Source : Carte issue du rapport Efese 2022, réalisée à partir des données du réseau des ongulés sauvages de l’OFB – données de 2015 à 2019 selon les espèces.

Analyse de la carte, extrait du rapport Efese sur les ongulés sauvages de 2022, page 62 :

La progression généralisée des ongulés conduit à une superposition de plus en plus marquée des différentes espèces. Depuis 20 ans, l’aire de répartition du cerf a doublé, notamment par la colonisation des milieux montagnards, et ses effectifs ont été multipliés par 4. En parallèle, les ongulés de montagne ont connu une progression numérique similaire, ainsi qu’une colonisation des milieux de basse altitude. Le chevreuil et le sanglier continuent aussi leur progression en altitude jusqu’ à plus de 2 500 m d’altitude. Les situations de cohabitation entre ongulés se généralisent, principalement dans les milieux forestiers qui représentent environ 40 % des territoires occupés […]. Environ 43 % du territoire métropolitain regroupe deux espèces, généralement le sanglier et le chevreuil.

C’est dans les régions montagneuses à plus de 600 m qu’on retrouve la plus grande diversité d’ongulés, avec des espèces dites de plaine (cerf, chevreuil, sanglier) et de montagne (chamois, isard, bouquetin, mouflon) […]. Les zones les moins peuplées par les ongulés sont constituées de terrains agricoles et d’espaces urbanisés […].

Quels services écosystémiques les ongulés sauvages rendent-ils ?

De manière directe ou indirecte, la présence d’ongulés sauvages sur un territoire apporte des services de régulation importants :

  • ils facilitent le stockage du carbone dans les sols, notamment grâce à leur action de retournement du sol et leurs piétinements ;
  • ils aident à la dispersion des graines et au transport de nutriments, et peuvent contribuer à la réduction du risque d’incendie en entretenant les espèces végétales ;
  • ils contribuent à la dynamique de paysages à travers leur action sur les communautés végétales et leur présence dans les écosystèmes constitue un soutien à la biodiversité.

Quelles nuisances peuvent causer les ongulés sauvages ?

  • Les ongulés sauvages sont à l’origine de dégâts dans les exploitations agricoles et forestières. Plus de 45 millions d’euros sont versés chaque année par les fédérations de chasseurs aux agriculteurs pour les indemniser. Ils sont impliqués dans des collisions routières et ferroviaires, en forte hausse depuis les années 1980.
  • L’abondance des ongulés sauvages à proximité du bétail augmente les risques de transmissions de maladies entre les deux groupes.

Une meilleure connaissance des ongulés pour des modes de gestion adaptés

Pour limiter les contraintes et favoriser les services liés à la présence des ongulés dans nos territoires, il est nécessaire d’améliorer notre connaissance de ces espèces et de leurs réponses au changement climatique, à la croissance démographique, et au développement des activités humaines… Des modes de gestion adaptés permettront alors une cohabitation harmonieuse avec l’Homme.

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