L’Arcom et l’Arcep ont publié en octobre 2024 une étude inédite sur l’impact environnemental des usages audiovisuels. Ils y invitent à mettre en place des mesures d’écoconception et de sobriété.
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques, des Postes et de la distribution de la Presse (Arcep) ont publié le 7 octobre 2024 un rapport alertant sur la hausse de l’impact environnemental des services de médias audiovisuels.
Pourquoi les usages audiovisuels polluent-ils ?
Les usages audiovisuels en France ont le même impact environnemental que 4 millions de véhicules particuliers.
En effet, l’ensemble des éléments qui concourent à la diffusion audiovisuelle (équipement des utilisateurs, réseaux de diffusion, centres de données) ont une empreinte environnementale. La fabrication des téléviseurs pollue particulièrement.
De plus, la publicité peut augmenter jusqu’à 25 % l’impact carbone du visionnage de contenus vidéo.
Comment réduire l’impact environnemental de l’audiovisuel ?
À ce rythme, l’Arcom et l’Arcep prévoient d’ici 2030 une hausse de 30 % des émissions de gaz à effet de serre provenant des usages audiovisuels. Pour éviter une telle augmentation, ils invitent les fournisseurs de services audiovisuels à :
- Allonger la durée de vie des terminaux en concevant des services plus durables qui puissent, par exemple, rester performants même sur des appareils anciens,
- Minimiser les ressources utilisées tout au long du cycle de vie du service : centres de données, réseaux, équipements…,
- Limiter les stratégies de captation de l’attention (scrolling infini, lecture automatique…) afin de permettre aux utilisateurs une consommation audiovisuelle plus raisonnable,
- Accroître la transparence de l’empreinte environnementale des services audiovisuels.