Année de la mer 2025 : où en est la biodiversité marine et côtière en France ?

Mis à jour le | Commissariat Général au Développement Durable

À l’occasion de la clôture de l’Année de la mer, l’ONB (Observatoire national de la biodiversité) dresse un panorama clair, parfois préoccupant, de l’état de la biodiversité marine et côtière en France. Où en sommes-nous ?

Des récifs aux plages, des mangroves d’outre-mer aux grands fonds océaniques : la France possède le 2e espace maritime du monde. Mais dans quel état cette richesse naturelle est-elle aujourd’hui ?

Des milieux sous tension

Premier constat : seulement 5 % des habitats marins ou côtiers d’intérêt communautaire sont considérés comme bien conservés. La grande majorité est jugée dans un état moyen ou défavorable, à cause principalement des activités humaines.

Les espèces ne sont pas épargnées : 53 % des poissons migrateurs, comme l’anguille ou l’alose, ont disparu de l’Hexagone en un peu plus de trente ans.

Dans les territoires d’outre-mer, la situation est également fragile : dans près d’un tiers des sites de ponte observés, les tortues marines pondent moins au cours des dernières années.
Le dérèglement climatique est devenu une pression majeure pour les écosystèmes marins : 40 % des phénomènes observés sur le littoral (érosion, blanchissement corallien, tempêtes plus intenses…) sont désormais classés de forte intensité. Ces phénomènes abîment les lieux de vie des espèces et perturbent leur reproduction.

Crédits : Crédits photos : B. Guichard / OFB – O.Debuf / OFB

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  • 5 % des habitats marins ou côtiers sont bien conservés sur la période 2019-2024
  • 53 % des poissons migrateurs amphihalins ont disparu dans l’Hexagone en 32 ans
  • Sur 31 % des sites de ponte, les activités de ponte de tortues marines sont en diminution sur 7 années récentes en outre-mer

Pressions humaines : cinq facteurs au cœur de l’érosion

L’ONB identifie cinq pressions majeures qui, ensemble, peuvent avoir de graves conséquences sur la biodiversité :

  • surexploitation des ressources,
  • destruction et artificialisation des milieux,
  • changement climatique,
  • pollutions (plastiques, chimiques),
  • espèces exotiques envahissantes.

En France hexagonale, 240 espèces animales et 102 végétales exotiques envahissantes sont déjà recensées.

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De multiples pressions engendrées par les activités humaines détruisent, perturbent et modifient les écosystèmes marins et côtiers ainsi que leur fonctionnement. L’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) identifie cinq pressions majeures, de la plus impactante à la moins impactante :

  1. surexploitation des ressources,
  2. destruction et artificialisation des milieux,
  3. changement climatique,
  4. pollutions (plastiques, chimiques),
  5. espèces exotiques envahissantes.

Pourquoi ces indicateurs comptent ?

Parce qu’ils permettent d’orienter les politiques publiques sur la base des constats scientifiques, notamment pour la protection des habitats, la réduction des pollutions et l’adaptation au changement climatique.

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