Pratiques environnementales des Français en 2019
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Hiérarchie des pratiques individuelles visant à protéger l’environnement
S’imposant de longue date comme la pratique environnementale incontournable, le tri des déchets ménagers était cité en 2013 par 62 % des Français. Levier simple à mettre en œuvre et susceptible d’entraîner des résultats significatifs, le tri sélectif des déchets a été facilité par la diffusion élargie de dispositifs de tri à l’échelle municipale.
Le poids de cette pratique tend cependant à masquer les autres actions individuelles qui peuvent permettre de protéger l’environnement. C’est pourquoi le questionnement a évolué en 2015, afin de saisir les actions jugées les plus efficaces, celles qui sont mises en œuvre le plus fréquemment et celles que les ménages ont le plus de difficultés à intégrer dans leur quotidien.
Le tri des déchets pour le recyclage s’impose à nouveau comme la principale pratique environnementale mise en œuvre, même si elle n’est pas considérée comme la plus efficace. Sur cet aspect, les Français considèrent en effet qu’il serait plus efficace de réduire sa consommation d’énergie ou de produire moins de déchets.
En croisant deux des facteurs étudiés (difficulté et mise en œuvre), trois types de pratiques se distinguent : les actions faciles qui sont fréquemment mises en œuvre (gestion des déchets et réduction de la consommation d’énergie), celles qui paraissent assez simples mais qui sont peu fréquentes (réduction de la consommation d’eau et choix de produits locaux), et celles qui sont peu pratiquées et semblent compliquées (moindre utilisation de la voiture, choix d’un mode de déplacement moins polluant et achat de produits écolabellisés).
Entre 2015 et 2019, quelques évolutions saillantes méritent d’être signalées. Concernant la modalité « Choisir un mode de déplacement plus respectueux de l’environnement », la part des enquêtés jugeant cette action efficace a chuté de 15 points, tandis que la fréquence de celle-ci baissait également de 8 points. Le niveau de difficulté de cette pratique a par ailleurs augmenté de 4 points. Dans le même temps, l’indice de difficulté de la modalité « Moins utiliser sa voiture » a aussi augmenté de 8 points. Cette action est cependant jugée plus efficace que par le passé (+ 6 points). Le tri des déchets et les économies d’énergie sont considérés en 2019 comme bien moins difficiles (-7 et -6 points par rapport à 2015). En revanche, la fréquence du tri accuse une baisse de 8 points, pendant que la réduction des consommations d’énergie progresse de 5 points. Enfin, il semble que le choix de produits locaux est désormais considéré comme une action plus efficace (+7 points) et l’achat de produits écolabellisés comme une action moins difficile (-7 points).
Efficacité et sobriété énergétique
Pour la douzième année consécutive, un tiers des enquêtés déclare que leur logement est insuffisamment isolé. Dans le même sens, la part des Français disposés à entreprendre des travaux visant à réduire la consommation d’énergie de leur logement reste stable depuis plusieurs années. Alors que 43 % des enquêtés envisageaient de tels investissements en 2008, ils ne sont désormais que 37 % à répondre de la sorte depuis quelques années.