En France, la population passe aujourd’hui en moyenne 80 % de son temps dans des espaces clos ou semi-clos. Longtemps négligées, les conséquences sanitaires de l’exposition des populations à l’amiante ont contribué à la prise en compte de la pollution de l’air intérieur en tant qu’enjeu majeur de santé publique à l’échelle nationale.

En raison d’une pluralité de sources de polluants et de lieux concernés, les modes et les degrés d’exposition des populations sont très variables. Afin de prévenir les risques sanitaires, une surveillance de la qualité de l’air dans les principaux lieux de vie (logements, bureaux et écoles) se développe depuis près de quinze ans

En bref

Les Français passent en moyenne entre 20 et 22 heures sur 24 dans des lieux clos ou semi-clos, que ce soit dans leurs logements, au bureau, dans les écoles, les crèches ou encore dans les transports. Assurer une bonne qualité de l’air dans ces espaces de vie est donc important, d’autant plus que les sources de polluants y sont nombreuses.

Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut avoir des effets immédiats sur la santé tels que des maux de tête, des difficultés de concentration, de la fatigue, des nausées, des toux ou encore des irritations des yeux, du nez et de la gorge. Les conséquences à court terme peuvent être plus graves avec des troubles respiratoires, des crises d’asthme. Le monoxyde de carbone peut même provoquer l’asphyxie et le décès.

À long terme, la pollution de l’air intérieur peut provoquer des cancers, altérer la capacité respiratoire ou encore aggraver les maladies cardio-vasculaires. L’impact d’une mauvaise qualité de l’air intérieur varie selon les personnes exposées, les personnes âgées, les enfants ou encore les personnes souffrant de pathologies respiratoires étant plus touchées. La problématique de la qualité de l’air intérieur est d’autant plus cruciale que l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments conduit à un confinement de plus en plus important de ces derniers.

En savoir plus

Les contaminants de l’air intérieur sont de trois types : chimiques, physiques ou biologiques. Les polluants chimiques sont souvent plus nombreux et plus concentrés dans l’air intérieur qu’à l’extérieur. Ils regroupent entre autres les composés organiques volatils (COV) et très volatils (COTV) — (formaldéhyde, benzène, etc.), le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde d’azote (NO2), les composés organiques semi-volatils (COSV), des pesticides ou encore la fumée de tabac (émise par la combustion des cigarettes, cigares ou pipes et exhalée par le fumeur) qui contient plus de 3 000 substances dangereuses.

Des polluants physiques sont également émis dans l’air intérieur tels que des particules fines et ultrafines, des fibres minérales artificielles, de l’amiante ou encore du radon. L’amiante est une fibre minérale naturelle, interdite en France depuis 1997 mais fréquemment mise en oeuvre avant cette date dans les bâtiments, notamment dans les années 1960-1970.

Les fibres d’amiante sont classées cancérogènes certains par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) et peuvent provoquer des cancers de la plèvre ou du poumon. Le radon est un gaz radioactif naturel, incolore, inodore, émis par des sols granitiques et volcaniques. Les principales régions concernées sont la Bretagne, la Corse, les Vosges et le Massif central.Le radon peut être à l’origine de cancers du poumon. Il est responsable de 5 à 12 % des décès liés à ce type de cancer.

Enfin, des contaminants biologiques sont également émis dans les lieux de vie : moisissures, acariens, allergènes d’animaux, légionelles, etc.

Ces différents contaminants sont émis de façon diffuse et continue, le plus souvent à de faibles concentrations. Des niveaux plus élevés peuvent être mesurés lors de certaines activités. Cinq catégories de sources de pollutions peuvent être identifiées en air intérieur :

  • les matériaux de construction, les produits de décoration, le mobilier ;
  • les activités humaines : bricolage, cuisine, tabagisme, bureautique, utilisation de produits d’entretien, de bougies, d’encens, de parfums d’intérieur, de pesticides, de cosmétiques ou encore de parfums ;
  • la présence d’animaux et de plantes à l’origine notamment d’allergènes et de pollens ;
  • les appareils à combustion : chaudières, chauffe-eau, appareils de chauffage au bois ;
  • l’extérieur des bâtiments : air extérieur et sol.

Face à cette multitude de polluants et de sources, quelques gestes peuvent contribuer à améliorer la qualité de l’air intérieur :

  • aérer au moins 10 minutes par jour ;
  • veiller au bon entretien et au bon réglage des systèmes de chauffage et d’aération ;
  • utiliser des produits émettant le moins de COV possible.
Pollution de l’air intérieur

En France, la population passe aujourd’hui en moyenne 80 % de son temps dans des espaces clos ou semi-clos. Longtemps négligées, les conséquences sanitaires de l’exposition des populations à l’amiante ont contribué à la prise en compte de la pollution de l’air intérieur en tant qu’enjeu majeur de santé publique à l’échelle nationale.

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Ressources

  • Les dernières ressources

    Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES)

    Établissement public contribuant à assurer la sécurité sanitaire humaine dans les domaines de l’environnement, du travail et de l’alimentation, et également à assurer la protection de la santé et du bien-être des animaux,la protection de la santé des végétaux, l’évaluation des propriétés nutritionnelles et fonctionnelles des aliments.

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  • Les dernières ressources

    Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI)

    Structure ayant pour enjeu de mieux connaître la pollution de l’air intérieur, ses origines et ses dangers, notamment grâce à des campagnes de mesures.

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  • Les dernières ressources

    Pollution de l’air dans le métro et le RER : les préconisations de l’Anses

    L’Anses propose des indicateurs de concentrations en particules dans les réseaux de transports souterrains à utiliser comme repères.

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  • Liens utiles

    Santé publique France (SPF)

    Santé publique France a pour mission de protéger la santé des populations. En tant qu’agence scientifique et d’expertise du champ sanitaire, elle a en charge l’observation épidémiologique et la surveillance de l’état de santé des populations ; la veille sur les risques sanitaires menaçant les populations ; la promotion de la santé et la réduction des risques pour la santé ; le développement de la prévention et de l’éducation pour la santé ; la préparation et la réponse aux menaces, alertes et crises sanitaires ; le lancement de l’alerte sanitaire.

    Consulter le site Santé publique France (SPF)- Nouvelle fenêtre

Agir

  • La Commission nationale déontologie et alertes en santé publique et environnement (cnDAspe)

    La création de la Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d’environnement (cnDAspe) par la loi du 16 avril 2013 relative à l’indépendance de l’expertise et à la protection des lanceurs d’alerte en matière de santé publique et d’environnement vise à « resserrer les mailles du filet » de cette vigilance :

    • En facilitant la remontée des « signalements » issus de la société civile sur ces menaces ou ces dégâts.
    • En stimulant la réactivité des autorités compétentes afin qu’elles répondent toujours mieux aux signalements évocateurs de véritables alertes.
    • En accompagnant les organismes publics d’expertise scientifique et technique qui éclairent dans ces domaines l’action des autorités, dans l’amélioration continuelle de leurs pratiques en termes de déontologie et d’ouverture aux différentes parties prenantes.

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