Économie

Les mouvements transfrontaliers de déchets

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination a été adoptée le 22 mars 1989 et est entrée en vigueur le 5 mai 1992. Elle a pour objectifs de réglementer le commerce international de déchets dangereux et d’autres déchets, de réduire au minimum leur production et leurs mouvements transfrontières et d’assurer leur élimination de manière écologiquement rationnelle. En 2021, la France a importé 6 millions de tonnes (Mt) de déchets notifiés et en a exporté 3,3 Mt.

En bref

Déchets dangereux et autres déchets : de quoi parle-t-on ?

Les mouvements transfrontaliers de déchets dangereux, importations et exportations, font l’objet d’un rapport annuel de suivi réalisé dans le cadre du règlement (CE) 1013/006 du 14 juin 2006 du Parlement européen et du Conseil de la convention de Bâle. Les 188 pays l’ayant ratifiée s’obligent à en respecter les principes, et notamment l’exercice de plein droit d’autorisation ou d’interdiction à l’importation ou à l’exportation. Les parties concernées veillent à la bonne gestion de ces transferts : désignation des autorités compétentes, installations adéquates, prévention des dangers liés à la santé humaine et l’environnement…

Il convient de noter que les déchets radioactifs ne sont pas concernés par cette convention. D’autre part, certaines catégories de déchets, non listés dans la Convention de Bâle et considérés comme dangereux dans leur pays d’importation ou d’exportation, font l’objet d’une procédure de notification.

En conséquence, cet article décrit, outre le volume de déchets explicitement listés comme dangereux dans la Convention de Bâle, l’ensemble des déchets dont l’importation ou l’exportation a fait l’objet d’une notification et d’un consentement écrits préalables au transfert effectif.

Les mouvements transfrontaliers de déchets ont connu une croissance rapide depuis le début des années 2000. Encouragés à recycler, les États membres de l’UE appliquent le principe de proximité. Ainsi les importations et exportations françaises impliquent majoritairement des pays européens et 94 % sont motivées par la valorisation.

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Évolution des exportations et importations de déchets à partir de France en milliers de tonnes de 2001 à 2021.
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Les mouvements transfrontières de déchets en France en 2021

Déchets faisant l’objet d’une notification préalable dans le cadre de la convention de Bâle

Les déchets importés

La France a importé 6,0 Mt de déchets en 2021.

97,6 % de ces déchets proviennent d’autres pays européens dont :

  • Luxembourg : 39,3 %
  • Suisse : 35,6 %
  • Allemagne : 11,5 %
  • Belgique : 4,5 %
  • Italie : 3,4 %
  • Autres pays : 5,7 %

Ces déchets sont valorisés à 93 %.
74 % sont de type « Terres et cailloux non dangereux ».

Les déchets exportés

La France a exporté 3,3 Mt de déchets en 2021.

94,7 % de ces déchets sont exportés vers d’autres pays européens dont :

  • Belgique : 30,5 %
  • Espagne : 21 %
  • Allemagne : 12 %
  • Italie : 9,7 %
  • Luxembourg : 7,5 %
  • Autres pays : 19,3 %

Ces déchets sont valorisés à 96 %.
33 % sont des déchets de bois.

Les importations

En 2021, la France a importé 6,0 millions de tonnes de déchets provenant de 51 pays.

L’essentiel des déchets importés en France provient de pays européens, en accord avec le principe de proximité des traitements : 62 % de pays de l’Union européenne (UE) et 36 % de l’Association européenne de libre-échange (AELE), dont la quasi-totalité de Suisse.

La France importe majoritairement des « terres et cailloux non dangereux » (74 % des déchets importés), provenant à plus de 90 % du Luxembourg et de la Suisse.

Les quantités de déchets venant de pays très éloignés tels que la Nouvelle-Zélande, l’Argentine ou Singapour sont très faibles. Il s’agit de déchets contenant des substances dangereuses, comme des emballages incluant des résidus de substances dangereuses, des déchets contenant des PCB (huiles, déchets de construction, catalyseurs, transformateurs) ou des déchets agrochimiques contenant des substances dangereuses.

93 % des déchets notifiés importés sont valorisés et 7 % éliminés.

Les exportations

S’agissant des déchets notifiés exportés (3,3 millions de tonnes), les pays de l’UE sont destinataires de de 93 % d’entre eux.

La Belgique, l’Espagne et l’Allemagne sont les premiers pays destinataires des déchets exportés soumis à notification (63,5 % des déchets exportés).

4 % des déchets sont exportés pour élimination, le reste pour valorisation.

Ressources

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