Fiscalité environnementale
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
Partager la page
Les taxes sur l’énergie : principale source des recettes fiscales environnementales
En 2019, le montant des recettes fiscales environnementales s’éleve à plus de 56,4 milliards d’euros, contre près de 41 milliards en 1995 (en euros courants).
Évolution du montant des recettes des taxes environnementales de 1995 à 2019Taxes sur... | 1995 | 2005 | 2018 | 2019 |
---|---|---|---|---|
... l'énergie | 31 729 | 32 465 | 46 290 | 46 997 |
... les transports | 6 678 | 5 428 | 6 764 | 6 766 |
... la pollution | 2 040 | 2 111 | 2 621 | 2 257 |
... les ressources | 303 | 304 | 445 | 407 |
Ensemble | 40 750 | 40 308 | 56 120 | 56 427 |
Note : en millions d’euros
Champ : France
Source : SDES ; Eurostat
Traitement : SDES, 2020
Champ : France entière Traitements : SDES, 2020 Champ : France Source : SDES, Eurostat
Parmi les quatre catégories de taxes environnementales pesant sur l’énergie, les moyens de transport, les pollutions ou les ressources, les taxes énergétiques sont de loin les plus importantes : en 2019, en France, elles représentent 83% de l’ensemble des recettes de la fiscalité environnementales (soit près de 47 milliards d’euros). Cette situation s’explique en grande partie par le montant de la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation des Produits Énergétiques) qui représente 67 % de l’ensemble de la fiscalité énergétique.
Les taxes sur les transports constituent la deuxième catégorie la plus élevée avec 12 % des recettes (6,8 milliards d’euros). Cela concerne principalement les taxes sur les certificats d’immatriculation automobiles ou sur les opérateurs du transport (concessionnaires d’autoroute, aviation civile).
Les taxes portant sur les pollutions émises ne représentent que 4 % des recettes (2,2 milliards d’euros) et celles portant sur le prélèvement des ressources naturelles moins de 1 % (407 millions d’euros), en raison notamment de la faible activité extractive de la France.
En 2019, en France, les recettes des taxes environnementales s’élèvent à 2,3 % du PIB, sensiblement au même niveau que la moyenne des pays de l’UE. Selon ce critère, la France se classe au 18ème rang européen (sur 28), à un niveau proche de celui de la du Royaume-Uni ou de l’Autriche. Certains pays, notamment du nord de l’Europe (Danemark, Pays-Bas) disposent d’une fiscalité environnementale plus développée, conduisant à des recettes nettement supérieures (3,6 % du PIB aux Pays-Bas).
Champ : France et Union européenne Source : Eurostat, 2020 Traitements : SDES, 2020
À l’inverse, plusieurs pays de l’OCDE non européens, comme le Canada, l’Australie ou les États-Unis, ont des recettes de taxes environnementales plus faibles qu’en Europe, en raison de taxes sur l’énergie, notamment sur les carburants, significativement plus faibles.
Une évolution dynamique après 2008
L’ensemble des recettes des taxes environnementales a augmenté de 0,3 % entre 2018 et 2019. Cette faible évolution résulte essentiellement de la hausse des taxes énergétiques, portées principalement par la hausse de la TICGN (Taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel) et des taxes sur l’électricité. Les autres catégories de taxes sont en légère diminution par rapport à l’année 2018.
Évolution de la contribution des taxes aux recettes fiscales environnementales selon les catégories
Champ : France entière
Source : SDES
Traitement : SDES, 2020
Sur une période plus longue, les recettes des taxes environnementales se caractérisent par deux phases distinctes. Entre 1996 et 2008, les recettes des taxes environnementales ont globalement baissé malgré quelques hausses certaines années. En 1996, elles représentaient 2,5 % du PIB contre 1,8 % en 2008. Cette baisse s’explique par deux facteurs : la forte croissance du nombre de véhicules diesel, dont le carburant était historiquement moins taxé, et l’absence d’indexation sur l’inflation des barèmes de la plupart des taxes environnementales.
Depuis 2009, les recettes des taxes environnementales augmentent pour atteindre 2,3 % du PIB en 2019. Cette croissance s’explique notamment par la hausse rapide de la contribution au service public de l’électricité, qui finance la politique de soutien aux énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, etc.).
À partir de 2014, une composante carbone est introduite dans la fiscalité des énergies fossiles, avec un taux proportionnel aux émissions de gaz à effet de serre des carburants et combustible. Sa montée en charge a également contribué à la hausse des taxes environnementales.
Évolution de la part des recettes des taxes environnementales dans le PIB
Champ : France et Union européenne
Source : Eurostat ; Insee, comptes nationaux (base 2014) ; National Tax List
Traitement : SDES, 2020
Les ménages : principaux financeurs des taxes environnementales
Le financement des recettes environnementales est assuré principalement par les ménages (48 %), devant les industries manufacturières (11 %), les services (11 % également), le secteur des transports et de l’entreposage (9 %).
Le reste des financeurs (21 %) se répartit entre les autres secteurs d’activité (commerce, agriculture, construction, etc.).
Les recettes de cette fiscalité peuvent être perçues par l’État, les collectivités territoriales ou d’autres affectataires (principalement, les Comptes d’affectation spéciale ou des opérateurs de L’État (ex Agence de l’eau).
Champ : France Source : SDES Traitements : SDES, 2020 Champ : France Source : SDES
Ressources
Ouvrir l'horizon
- Qu’est-ce que l’« empreinte carbone » ? Réponse en 3 minutes en vidéo !
- Changement climatique : une plateforme de Météo France pour se projeter en 2050
- Notre alimentation, c’est combien de gaz à effet de serre (GES) ?
- Comment économiser efficacement l’eau et l’énergie chez soi ?
- Nouvelles maladies infectieuses : quels liens avec les atteintes à la biodiversité ?
- Une appli pour suivre les indicateurs du développement durable de son territoire
- Chiffres clés du climat - France, Europe et Monde – Édition de décembre 2022
- Sports de nature : préservez l’environnement en partageant vos itinéraires !
- Comment jardiner en préservant la biodiversité ?
- Mobilité : quelles aides en 2023 pour réduire nos émissions de CO2 ?
- Comment réussir son compost ?
- Terres rares, aimants permanents : comment pourvoir aux besoins pour réussir la transition énergétique ?