Les comptes macroéconomiques de flux de matières
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Le suivi des flux de matières liés au fonctionnement de l’économie est important pour une gestion et une utilisation durables des ressources. Les comptes macroéconomiques de flux de matières recensent ainsi annuellement l’ensemble des flux apparents. Plusieurs indicateurs en sont dérivés et un guide méthodologique a été élaboré pour une application au niveau des territoires.
Le cadre comptable européen
Au niveau européen, les comptes de flux de matières font l’objet d’un rapportage obligatoire auprès d’EUROSTAT (office statistique de l’Union européenne) depuis 2013. Les 28 membres de l’Union plus 7 partenaires, participent à ce rapportage. Ce dernier est encadré par le règlement européen n°691/2011 relatif aux comptes économiques européens de l’environnement.
Il est ainsi procédé au recensement des flux physiques apparents :
- entrant dans l’économie : les matières extraites du territoire, les produits importés qu’ils soient bruts ou finis ;
- stockés dans la "technosphère" sous forme d’infrastructures ou de biens durables ;
- sortant de l’économie sous forme d’exportations ;
- rejetés dans les milieux naturels : émissions dans l’air, rejets dans l’eau, pollution des sols, déchets mis en décharge dans le sous-sol…
Ces comptes couvrent d’une part ce qui rentre dans le système (l’économie) et, d’autre part, ce qui y est stocké ou qui en sort.
Ces flux sont exprimés en tonnes, quelle que soit la matière considérée et sa spécificité (dangerosité, matière brute ou produit fini…).
Les flux d’air et d’eau ne sont pas inclus car ils sont d’un ordre de grandeur supérieur aux autres flux de matières.
Les matières d’origine intérieure recyclées ne sont donc pas comptabilisées comme matières entrantes. Elle impactent néanmoins les flux entrants : plus le recyclage progresse, moins l’économie demande de matières premières en entrée.
Enfin, dans ces comptes de flux de matières, le principe de conservation de la masse s’applique : des éléments d’équilibrage sont donc conventionnellement introduits.
À chacun des flux apparents de matériaux ou de produits, extraits du territoire, importés, stockés sur le territoire ou exportés, sont associés des flux dits « cachés » de matières. Ces derniers comprennent :
- les flux indirects de matières premières utilisées à l’étranger (notamment des combustibles) mais qui, n’étant pas incorporées aux matériaux ou produits concernés, ne franchissent pas la frontière avec eux ;
- les quantités de matières rejetées immédiatement après leur extraction (stériles miniers, résidus de récolte) ou déplacées sans faire l’objet d’une utilisation économique (excavation de terres lors des activités extractives et de construction, érosion des sols liée à l’agriculture).
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