Économie

Forêts et ressources en bois en France métropolitaine

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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La détermination des stocks et des flux physiques permet de réaliser un bilan annuel environnemental et économique des ressources forestières françaises, ainsi qu’un bilan du stockage de carbone dans la biomasse des arbres. Sur la période 2007-2018, les surfaces et les volumes ont progressé sur le territoire métropolitain.Sur la période 2007-2018, les surfaces et les volumes ont progressé sur le territoire métropolitain.

Le patrimoine forestier

Flux physiques

Début 2018, la France compte 16,7 millions d’hectares de forêts, dont 15,7 millions d’hectares sont disponibles pour la production. Il convient d’y ajouter 321 000 ha de bosquets (éléments de surface inférieure à 0,5 ha) participant également à la couverture boisée du territoire. L’augmentation de surface forestière constatée depuis plusieurs années (3,8 % sur la période 2007-2018) se poursuit globalement même si elle semble se tasser.

Évolution des surfaces forestières de France métropolitaine

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Note : (p) = provisoire ; (e) = estimation

Source : IGN - Inventaire forestier

Composition des forêts de production en 2016

Source : IGN - Inventaire forestier

Flux monétaires

Le prix moyen du fonds forestier atteint 1434 euros par hectare début 2018. Après une stagnation sur la période 2011-2014, le prix du fonds semble repartir à la hausse depuis. Les terres forestières sont ainsi valorisées à 23,9 milliards d’euros en 2018, dont 22,5 milliards d’euros pour la forêt de production.

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Les facteurs qui influencent structurellement le prix moyen des terres forestières sont les caractéristiques du fonds (reflétant le potentiel pour la gestion forestière) et la pression foncière (liée aux usages des terres). Depuis les tempêtes de 1999, le prix des terres forestières est fortement corrélé au prix des terres agricoles. Ces dernières années, le prix des bois, reflétant la demande en progression, et les taux d’intérêt bas favorisent l’intérêt pour les forêts, dont la promotion comme investissement « vert » est souligné, notamment dans le cadre récent de la loi sur la transition énergétique et la croissante verte. Les surfaces évoluant peu, les variations de la valeur du fonds sont essentiellement dues aux fluctuations du prix unitaire.

Le bois sur pieds en forêt de production

Flux physiques

Début 2018, la forêt métropolitaine française compte environ 3 milliards de m3 de bois sur pied disponibles pour la production (volume bois fort total). L’évolution du stock sur pied sur la période 2007-2018 est estimée à +15,5 % par an.

Le volume moyen à l’hectare dans les forêts françaises disponibles pour la production de bois progresse au fil du temps : il est estimé à 197 m3/ha début 2018 alors qu’il s’établissait à 175 m3/ha début 2007.

La capitalisation forestière se poursuit en France, comme dans de nombreux autres pays européens. Elle trouve son origine dans deux facteurs qui se complètent :

  • la déprise agricole engagée au XIXème siècle a libéré les terres les moins productives pour l’agriculture, lesquelles se sont boisées progressivement et génèrent, avec un temps de décalage des volumes de bois supplémentaires ;
  • la déprise rurale qui, en lien avec l’émergence des énergies fossiles, a abaissé la pression sur le bois de chauffage, ce qui a entrainé l’abandon des traitements en taillis et taillis sous futaie (TSF) et un allongement des durées des révolutions : les arbres de ces peuplements grossissent et leur volume s’accroît.
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Les flux physiques sont constitués de la production biologique nette (production de laquelle est déduite la mortalité des arbres : arbres morts sur pied et chablis ordinaires) (+ 85,1 Mm3 en 2017) – des prélèvements (52,7 Mm3) et des éventuelles pertes dues à des évènements exceptionnels, tels que les tempêtes et sécheresses. Hormis en 2009 où 46 Mm3 de bois ont été mis à terre par la tempête Klaus, les flux annuels en volume sont positifs, ce qui entraîne une capitalisation du bois en forêt.

Évolution de la production biologique de la forêt de production en France métropolitaine par essence

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Source : IGN - Inventaire forestier

Évolution de la mortalité dans la forêt de production en France métropolitaine (hors chablis exceptionnel)

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Source : IGN - Inventaire forestier

Évolution des prélèvements dans la forêt de production en France métropolitaine par essence

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Source : IGN - Inventaire forestier, SSP - Enquête annuelle de branche Exploitation Forestière

Évolution de la production biologique nette de la mortalité totale dans la forêt de production en France métropolitaine

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Note : (p) = provisoire ; (e) = estimation

Source : IGN - Inventaire forestier

Les prélèvements atteignent ainsi 59 % de la production biologique nette en 2017 (51 % en 2007). Le stock de bois sur pied s’accumule, notamment en feuillus (+ 1,4 % par an sur la période étudiée contre + 1,1 % par an pour les résineux). Le stock de bois des feuillus représente 67 % du total en fin 2017. La structure des prélèvements y est différente de celle des résineux : les feuillus ne représentent que 53 % de la récolte (et même 44 % en 2010 à cause des chablis résineux de masse en Aquitaine).

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Note : (p) = provisoire ; (e) = estimation. Taux de prélèvements = prélèvements/production nette.

Flux monétaires

Sur la période 2007-2018, le prix moyen des bois sur pied progresse de 7,1 %. Il fait l’objet de fortes variations interannuelles. Il atteint 28,5 euros/m3 en 2018. Le prix des feuillus, qui intègre le fait qu’une grande partie de la récolte est utilisée à des fins énergétiques directement par les consommateurs, se monte à 27,2 euros/m3, contre 30,4 euros/ m3 pour les résineux.

Début 2018, la valeur des stocks de bois dans les forêts de production françaises avoisine 87 milliards d’euros.

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Note : (p) = provisoire ; (e) = estimation. Taux de prélèvements = prélèvements/production nette

Le carbone en forêt

Le carbone stocké dans la biomasse ligneuse (bois aérien et souterrain) dans les forêts de production est estimé à 1,3 milliards de tonnes fin 2017. Les trois quarts de ce stock de carbone sont stockés dans les bois feuillus. La quantité stockée augmente en moyenne de 1,6 % par an entre début 2007 et fin 2017, ce qui représente près de 16 millions de tonnes de carbone stockées en plus chaque année. L’augmentation des capacités de stockage est liée au volume sur pied croissant. Ces estimations ne prennent pas en compte le carbone stocké dans les autres compartiments de l’écosystème forestier (feuillages, sol, plantes au sol).

Ressources

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