L’occupation des sols en France
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
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Les sols assurent un ensemble de services indispensables au maintien de la vie sur Terre. Ils sont essentiels au bon fonctionnement des écosystèmes et offrent un habitat naturel à la faune et à la flore. Ils fournissent des matières premières et des ressources énergétiques, minérales et agricoles indispensables à l’humanité. Ils assurent le stockage de quantités importantes de carbone et contribuent à la régulation du climat. En même temps, ils constituent le support principal des infrastructures et des activités humaines (bâtiments, infrastructures de transport, aménagements urbains, etc.). Les mécanismes à l’œuvre avec l’artificialisation sont globalement préjudiciables à la préservation de la biodiversité et à la qualité de vie.
Le terme « d’artificialisation » des sols est utilisé pour qualifier le processus de transformation de milieux naturels ou de terres agricoles et forestières en terres destinées à l’occupation anthropique. Liée au développement économique et à la croissance démographique, l’artificialisation des sols engendre, directement, la perte de terres agricoles ou la destruction d’habitats naturels et, indirectement, la fragmentation et le cloisonnement des milieux naturels. L’imperméabilisation des sols due à la construction de bâtiments, de routes ou de parkings nuit à l’infiltration des eaux et favorise donc les épisodes de crues ou d’inondations.
Pour toutes ces raisons, le législateur a souhaité se doter d’un système d’observation caractérisant à la fois l’état physique et l’usage des sols.
Paysage de l’occupation des sols en France
Dans une approche synthétique, trois types d’occupation des sols peuvent être distinguées :
- Les terres agricoles
- Les sols artificialisés
- Les espaces naturels et forestiers : sols non soumis directement aux pressions anthropiques comme les zones boisées, les zones humides, ou encore les surfaces en eau
En 2015, selon les données de l’enquête Teruti-Lucas du Service Statistique et de la Prospective (SSP) du Ministère de l’agriculture, les terres agricoles couvrent 51 % de la surface du territoire de la France métropolitaine (soit 28 millions d’hectares), contre 39,6 % (21,8 millions d’hectares) pour les sols non-soumis directement aux pressions anthropiques et 9,4 % (5,2 millions d’hectares) pour les sols artificialisés.
Ces chiffres sont susceptibles de varier selon la méthode et les concepts retenus (voir partie consacrée à la méthodologie). Par exemple les jardins et les espaces verts urbains peuvent être, ou non, considérés comme des sols artificialisés.
L’occupation des sols est très inégalement distribuée sur le territoire. La région la plus artificialisée est l’Île-de-France avec 21,5 % de sa surface concernée en moyenne en 2015. Les régions PACA, Bretagne, Hauts-de-France, les Pays de la Loire, et Normandie sont également très touchées avec des taux d’artificialisation supérieurs à 10 %. Les quatre dernières régions précitées se distinguent davantage par leur dominante agricole, avec plus de 65 % d’occupation du territoire. A l’opposé, les forêts et milieux naturels prédominent dans le quart Sud-Est : ils recouvrent notamment 70 % de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur et 84 % de la Corse.
La base de données Corine Land Cover, produite par le Service de la Donnée, de Études et des Statistiques (SDES), fournit également des informations sur l’occupation des sols. Ces données sont disponibles ci-dessous.
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