Biodiversité

Les sols forestiers

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Les sols forestiers couverts par des forêts de production occupent 15,9 millions d’hectares (Mha) en 2015 (IGN/IFN, campagnes 2013 à 2017), soit 28 % de la surface de la France métropolitaine.

Les humus

Dans les milieux forestiers, les humus, couches de fragments de végétaux morts plus ou moins transformés, sont fortement liés aux types de sol.
En 2015, près de la moitié des sols forestiers, les sols brunifiés (7,4 Mha), se révèlent en général moyennement acides et très aérés en raison de la forte activité de la faune et des micro-organismes (Corse, Massif central, Pyrénées, Vosges). En revanche, l’excès d’eau dans les sols des vallées (2,5 Mha), ralentit l’activité biologique, contrarie l’enracinement des végétaux et contraint l’exploitation forestière. Les humus de ces deux types de sols se composent d’une litière de feuilles mortes lorsqu’ils sont évolués et très fertiles (mull et dysmull), ou plus rarement d’une couche brun-noir de matière organique fine et de litière des années précédentes (moder).

Les sols des roches calcaires associés aux humus carbonatés prédominent dans le Bassin parisien, les Alpes et en Méditerranée (2,3 Mha).
Les contraintes nutritionnelles peuvent y entraver le développement de certaines essences, telles que les Pins sylvestre et maritime, le Douglas ou le Châtaigner. Des sols très acides et pauvres (1,3 Mha) se sont développés sur les substrats sableux les plus acides (Landes de Gascogne, Sologne, Vosges gréseuse, etc.). Généralement, les couches organiques de leurs humus sont encore plus épaisses (dysmoder, mor).

Types d’humus en forêt de production hors peupleraie
Types d'humus en forêt de production hors peupleraie

Source : IGN/Inventaire forestier national, 2015, résultats d’inventaire forestier, résultats standards (campagnes 2009 à 2013)

Traitement : SOeS, 2015

Le niveau hydrique des espèces relevé par la flore des sols forestiers

Les propriétés des sols conditionnent le développement et la croissance des peuplements forestiers en agissant sur leur enracinement, leur alimentation en éléments minéraux et en eau. La pluie et l’eau stockée dans le sol assurent l’alimentation en eau des arbres. Lorsqu’en période de sécheresse, le réservoir utile en eau du sol tombe sous un seuil donné (40 % du réservoir maximum pour un Pin maritime adulte par exemple), l’arbre réduit son activité photosynthétique et donc sa croissance.

Niveau hydrique des espèces relevé par la flore des sols forestiers
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Note : la flore rencontrée sur les placettes d’inventaire permet de déterminer le niveau hydrique des forêts de production.

Source : IGN/Inventaire forestier national, 2015, résultats d’inventaire forestier, résultats standards (campagnes 2009 à 2013)

Traitement : SOeS, 2015

Un quart des peuplements forestiers français (4,1 Mha) présente un déficit en eau lié au climat (méditerranéen) ou au faible réservoir en eau du sol (milieux xérocline ou xérophile). C’est le cas pour les trois quarts de la grande région écologique Méditerranée. Ses sols sont également particulièrement exposés à l’érosion, risque renforcé par les incendies en été et à l’automne. Les forêts des milieux secs se rencontrent également en Corse, le long de la côte atlantique (Sud-Ouest), dans les Causses, les Pyrénées orientales, le sud des Alpes et du Jura, et sur les plateaux bourguignons.

À l’opposé, les excès d’eau des sols en bord de rivière ou liés à des nappes d’eau perchées sur sol imperméable, sont favorables à des espèces adaptées aux milieux humides (hygrophile ou mésohygrophile). Les peuplements forestiers se développant dans ces conditions sont particulièrement productifs (6,4 m3/ha/an). Ils occupent 0,8 Mha, soit 5 % de la forêt française.

Ressources

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