Économie

Consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre du secteur résidentiel

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Les caractéristiques techniques des logements (qualité de l’isolation, mode de chauffage, etc.) mais également les pratiques environnementales des ménages (température du chauffage, taux d’équipement en biens électriques et électroniques, etc.) ont un impact réel sur la consommation énergétique du secteur résidentiel et les émissions de gaz à effet de serre associées.

Consommation énergétique des ménages

Après avoir légèrement augmenté entre 1982 et 1992, la consommation finale d’énergie du secteur résidentiel est globalement stable jusqu’en 2010. Depuis, elle connaît une légère inflexion principalement liée à la diminution de la consommation énergétique liée au chauffage. Cette baisse est cependant marquée par de fortes variations interannuelles.

Le chauffage constitue le premier usage de demande d’énergie du secteur résidentiel. En 2017, il représente les deux tiers de la consommation finale d’énergie des ménages (305 TWh). L’usage « électricité spécifique », qui recouvre notamment la consommation énergétique des biens électriques et électroniques, constitue le deuxième usage énergétique des ménages. Sa consommation d’énergie a plus que doublé entre 1982 et 2016, atteignant 74 TWh.

Évolution de la consommation finale d’énergie du secteur résidentiel, par usage
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Note : consommation à climat réel.

Champ : France métropolitaine

Source : Ceren

Traitement : SDES, 2019

Consommation électrique des ménages

Sur la période observée (1982-2017), la consommation électrique augmente pour l’ensemble des usages. Elle est en légère baisse depuis 2010.

En 2017, plus de la moitié de la consommation électrique des ménages provient de l’usage « électricité spécifique ». En près de 35 ans, cette consommation a plus que doublé, atteignant 72 TWh, soit presque l’équivalent de la consommation électrique totale du secteur résidentiel de 1983. Cet usage englobe notamment l’énergie nécessaire à l’éclairage du logement, mais également au fonctionnement des appareils électroménagers et du matériel informatique et audiovisuel. La consommation d’électricité spécifique s’est envolée avec l’essor des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Les ménages ont ensuite recours à l’électricité pour se chauffer (près du quart de la consommation finale), utiliser de l’eau chaude (16 %) et cuire des aliments (8 %).

Évolution de la consommation finale d’électricité du secteur résidentiel, par usage
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Note : consommation à climat réel. Usage climatisation intégré dans l’usage électricité spécifique.

Champ : France entière

Source : Ceren

Traitement : SDES, 2019

Émissions de CO2 du secteur résidentiel

En 2017, l’énergie consommée dans les logements génère l’émission de 47 millions de tonnes de CO2, soit 16 % du total des émissions nationales.
Entre 1990 et 2017, la consommation finale d’énergie du secteur résidentiel et les émissions de gaz à effet de serre suivent globalement la même tendance : marquée par de fortes variabilités interannuelles, une légère baisse est observée depuis 2011 tandis que le nombre de logements continue sa croissance (+ 36 %). Ce découplage s’explique notamment par l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements (meilleure isolation thermique, plus grand rendement des chaudières, etc.).

Évolution de la consommation finale d’énergie et des émissions de CO2 dans le secteur résidentiel
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Note : émissions associées à la production d’électricité et de chaleur non prises en compte dans les émissions de CO2.

Source : Ceren ; Citepa, inventaire format Secten (mars 2019) ; Insee, estimation annuelle du parc de logements

Traitement : SDES, 2019

Ressources

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