Biodiversité

Densité de population des communes littorales en 2016 et évolution depuis 1962

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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En 2016, les communes littorales hébergent 8 millions de résidents. La densité de population est de 265 habitants par km2 sur le littoral métropolitain et de 45 hab./km2 dans les départements ultramarins. Sur la période 1962 à 2016, la population littorale métropolitaine a augmenté de 42 %, soit 79 habitants en plus par km2. En outre-mer, la population littorale a presque doublé depuis 1962 (+92 %). 791 000 nouveaux habitants y résident, soit 21 habitants en plus par km2.

Analyse générale

En 2016, la densité de population des communes littorales métropolitaines est de 265 habitants par km2 (hab./km2) contre 104 hab./km2 pour la moyenne nationale. Dans les départements ultramarins (hors Mayotte), la densité moyenne est de 45 hab./km2. Cette valeur cache de fortes disparités entre la Guyane, où la densité de population est très faible (6 hab./km2) du fait de sa superficie, et les autres départements d’Outre-mer où la densité varie de 240 à 375 hab./km2.

Après une forte augmentation au début des années 60, l’évolution de la population littorale métropolitaine suit depuis la même tendance que la population française depuis 1968. Elle a augmenté de 42 % depuis 1962, soit 79 habitants en plus par km2. Sur le littoral ultramarin, cette progression atteint 92 %.

En 2016, la densité de population est de 299 hab./km2 sur la façade Manche Est – Mer du Nord, 228 hab./km2 sur la façade Nord Atlantique - Manche Ouest, 136 hab./km2 en Sud Atlantique et 358 hab./km2 sur la façade méditerranéenne. Elle dépasse 500 hab./km2 sur les littoraux des départements du Nord, Pas-de-Calais, de Seine-Maritime, des Pyrénées-Atlantiques, des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes. Elle est inférieure à 100 hab./km2 pour la Somme, la Gironde, l’Eure, les Landes et la Corse.

Entre 2011 et 2016, la densité de population a augmenté sur les façades littorales Atlantique (du Sud du Finistère jusqu’à la frontière espagnole) et Méditerranée (excepté dans le département des Alpes-Maritimes), ainsi qu’en Guyane et à La Réunion. Elle diminue ou stagne du Nord de la France jusqu’au Finistère et dans les Antilles.

Population et densité de population dans les communes littorales

Évolution depuis 1962

De 1962 à 2016, la population des communes littorales métropolitaines a augmenté de 42 %, avec 1,98 million de nouveaux résidents, soit 79 habitants en plus par km2. Sur la même période, la population française a progressé de près de 40 %, soit 30 habitants de plus par km2, soit 2,5 fois moins que pour le bord de mer en métropole.

Évolution de la densité de population en France depuis 1962

Sur le pourtour méditerranéen, la population a augmenté de 1,2 million d’habitants (+ 0,9 % en rythme annuel) sur la période étudiée, soit 61 % des nouveaux résidents du le littoral métropolitain. La densité de population est la plus forte des 4 façades maritimes avec 358 habitants par km2.

En Manche Est - Mer du Nord, la densité de la population est de 299 hab./km2 en 2016. Durant ces cinquante dernières années, la population y a augmenté de près de 97 000 habitants, malgré une diminution observée depuis la fin des années 1990. Le taux d’évolution annuel moyen de cette façade (+0,2 %) est le plus faible des 4 façades maritimes.

La densité de population de la façade Nord Atlantique - Manche Ouest est de 228 hab./km2, soit le double de la moyenne métropolitaine. La population a augmenté de près de 400 000 habitants depuis 1962, soit un taux d’évolution annuel moyen de + 0,5 %.

Avec 136 hab./km2, la densité de population en Sud Atlantique est nettement plus faible que sur les trois autres façades. Cette différence s’explique par la surface importante des communes littorales de Gironde et des Landes. Depuis 1962, 270 000 habitants supplémentaires résident sur ce territoire, soit une croissance démographique en moyenne annuelle de + 0,9 %.

Évolution de la densité de population par façade maritime métropolitaine

Dans les départements ultramarins (hors Mayotte), la population littorale a presque doublé depuis 1962 (+92 %). 791 000 nouveaux habitants y résident, soit 21 habitants en plus par km2. Durant les années 80 et 90, un accroissement net de la population est observé (loi de défiscalisation de 1986, dite loi “Pons”).

La croissance démographique a été très forte en Guyane (+3,6 % en rythme annuel, soit 6 fois la moyenne nationale) et à La Réunion (+1,7 %). Elle a été plus modérée dans les Antilles : +0,7 %/an en Guadeloupe et +0,5 %/an en Martinique. Les densités de population sont élevées dans les départements insulaires, en particulier pour La Réunion et la Martinique où elles dépassent 350 hab./km2, contre 6 hab./km2 pour la Guyane.

Évolution de la densité de population dans les départements ultramarins (hors Mayotte)

Détail sur la période récente

Entre 2011 et 2016, l’évolution de la population diffère nettement selon les départements littoraux.

En métropole, un contraste Nord / Sud ressort nettement. Le niveau de population stagne ou diminue du Nord de la France jusqu’au Finistère. La régression est forte en Seine-Maritime (-10 hab./km2), dans le Nord (-8), dans la Somme (-4) et dans le Pas-de-Calais (-3). Certaines villes perdent de nombreux habitants comme Le Havre (-3 800 hab.), Dunkerque (-3 300), Cherbourg (-1 600) ou Dieppe (-1 500). À l’opposé, au sud du Finistère, sur l’arc Atlantique et en Méditerranée, la population augmente sur toutes les départements littoraux à l’exception du département des Alpes-Maritimes. La progression est très forte dans les Pyrénées-Atlantiques (+ 47 hab./km2), le Var (+14), l’Hérault (+13), les Pyrénées-Orientales (+12), la Loire-Atlantique (+9) et dans les Bouches-du-Rhône (+9). Les progressions les plus fortes concernent Marseille (+11 600 hab.), Bayonne (+6 300) et Toulon (+5 700).

En outre-mer, la population littorale diminue dans les Antilles : -17 hab./km2, en Martinique et -6 hab./km2 en Guadeloupe. Les Antilles ont ainsi perdu plus de 25 000 habitants de 2011 à 2016, dont près de 5 700 habitants en moins à Fort-de-France. Ceci s’explique essentiellement par des soldes migratoires négatifs non compensés par des soldes naturels positifs mais plus faibles.

En Guyane, la population a augmenté de près de 19 000 habitants. Cela représente une faible évolution de la densité de population étant donnée la grande surface des communes littorales. Enfin, la densité de population augmente nettement à La Réunion avec +10 hab./km2 , soit une augmentation de 21 000 habitants.

Densité de population des communes littorales par départements littoraux, en hab./km2

Pour en savoir plus

Croissance démographique dans l’arrière-pays littoral en métropole

La population augmente dans l’arrière-pays (communes non littorales des cantons littoraux) dans toutes les façades littorales de métropole de 2011 à 2016, contrairement à ce qui est observé sur le littoral. Ceci indique un report progressif de la population dans l’arrière-pays, du fait, entre autre, du coût élevé du l’immobilier en bord de mer.

Pour plusieurs départements littoraux, la progression de la population, mesurée en nombre d’habitants par km2, est plus forte dans l’arrière-pays que sur le littoral. C’est notamment le cas départements de la façade Manche Est - Mer du Nord, où la population diminue en bord de mer alors qu’elle augmente dans l’arrière-pays. La progression dans l’arrière-pays est également forte dans les Alpes-Maritimes, les Côtes-d’Armor et dans le Finistère.

À l’inverse, la croissance démographique est plus forte en bord de mer que dans l’arrière-pays en Corse, en Occitanie (en dehors du faible linéaire côtier du département du Gard), et au sud de la façade Sud Atlantique (Landes et Pyrénées-Atlantiques).

Évolution de la densité de population dans les communes littorales métropolitaines et leur arrière-pays entre 2011 et 2016, en hab./km2

Dans les collectivités d’outre-mer

Pour les collectivités d’outre-mer, la progression de la population est généralement très soutenue depuis 50 à 60 ans. Elle est nettement plus forte que pour la métropole, excepté pour Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna.

La population actuelle y est d’environ 670 000 habitants dont la majeure partie réside en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.

Les densités de population sont très élevées à Saint-Martin (670 hab./km2) et à Saint-Barthélemy (moins de 400). Elles sont plus faibles ailleurs, avec moins de 100 habitants par km² en Polynésie française et à Wallis-et-Futuna et moins de 20 en Nouvelle-Calédonie.

Évolution de la population des collectivités d’outre-mer

Méthodologie

Cette étude mobilise les données du recensement de la population (RP) sur la période 1962 - 2016. L’analyse porte sur l’ensemble des communes littorales françaises (hors Mayotte) prises en compte par la loi « Littoral » et bénéficiant d’une façade maritime. Le découpage géographique est de 2019 (932 communes en métropole et 90 dans les DOMs).

La population prise en compte dans le cadre du dernier recensement de l’INSEE est la population municipale. Elle comprend :

  • les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté,
  • les personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune,
  • les personnes sans abri recensées sur le territoire de la commune,
  • les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensées sur le territoire de la commune.
  • Elle correspond à la population sans doubles comptes pour les précédents recensements.

La densité de population est le rapport entre la population et la surface communale en km2.

La surface prise en compte est la surface cadastrale.

Auteur : Service des données et études statistiques (SDES).

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