Économie

L’insertion professionnelle des jeunes sortis de formations initiales en environnement en 2013 - Situation en 2016

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

Partager la page

En 2013, 669 000 jeunes [1] ont quitté pour la première fois le système éducatif en France métropolitaine, après avoir suivi une formation allant du niveau V (CAP) au niveau I (master, diplôme d’ingénieur). Parmi eux, environ 26 000 ont préparé un diplôme dans le domaine de l’environnement, représentant 3,8 % de l’ensemble des sortants.

En 2016, ils ont été enquêtés afin de décrire leur parcours professionnel depuis leur arrivée sur le marché du travail et la situation qu’ils occupent en termes d’emploi. Plus d’un jeune sur deux ayant étudié dans l’environnement connaît un parcours d’insertion qualifié de « simple » en accédant durablement à l’emploi. La moitié des sortants de formations environnementales trouve un premier emploi en moins de deux mois.

Selon leurs profils et leurs caractéristiques, l’insertion professionnelle des formés en environnement est plus ou moins facilitée. Les sortants de formation en prévention des pollutions et en gestion sociétale, les sortants de l’enseignement supérieur (Bac +2 et plus), les diplômés et les apprentis présentent les meilleurs indicateurs d’insertion. À l’inverse, l’insertion professionnelle des formés en hygiène-sécurité-santé-environnement, des sortants de formation de niveau inférieur au Bac et des non-diplômés paraît plus compliquée.

Les sortants de formations environnementales en 2013

En 2013, environ 26 000 jeunes ont quitté le système éducatif après avoir préparé un diplôme dans le domaine de l’environnement.

Plus d’un jeune sur deux ayant préparé un diplôme dans le domaine de l’environnement est sorti du système éducatif après avoir étudié dans les domaines de l’aménagement du territoire (30 %) ou de l’énergie (27 %). Les spécialités purement environnementales que sont la protection de la nature et la prévention des pollutions concernent respectivement 22 % et 10 % des sortants.

Répartition du nombre de sortants de formations initiales en environnement en 2013 selon la spécialité d’études

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Un tiers des sortants de formations en environnement disposent d’un niveau Bac (11 % ont préparé un Bac techno, 82 % un Bac pro), 17 % d’un niveau inférieur (85 % ont préparé un CAP). La surreprésentation des sortants de niveau Bac s’illustre davantage parmi les formés dans le domaine de l’énergie (60 % des sortants de cette spécialité de formation) et en hygiène-sécurité-santé-environnement (46 %).

Un quart des formés en environnement arrive sur le marché du travail avec un niveau de diplôme supérieur à Bac + 4, après avoir préparé majoritairement un master. C’est principalement dans les spécialités « gestion sociétale de l’environnement » (97 %), « prévention des pollutions » (47 %) en « protection de la nature » (44 %) qu’on retrouve le plus de ce niveau de diplôme.

Les sortants ayant préparé un DUT ou un BTS ne représentent que 12 % des formés en environnement ; ils sont quasiment autant que ceux ayant préparé une licence professionnelle ou généraliste (13 %).
Cette répartition est à peu près équivalente à celle des sortants de formations autres que l’environnement : les niveaux Bac sont toutefois moins nombreux (27 %), les Bac + 2 plus importants (20 %).

Répartition des sortants de formations initiales en environnement en 2013 par niveau de diplôme et spécialité d’études (en %)
Agrandir la figure 665 Télécharger (Excel, 48.5 ko) le document
Avertissement : afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées selon la variable "diplôme préparé".

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…)

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Les sortants de formations initiales en environnement comptent 78 % de diplômés (79 % parmi les sortants des autres domaines de formation). La part des diplômés est particulièrement élevée parmi les jeunes ayant préparé un diplôme en prévention des pollutions (91 %), gestion sociétale de l’environnement (86 %) et en protection de la nature (83 %), ces spécialités comportant le plus de sortants de l’enseignement supérieur. Globalement, la part des diplômés augmente avec le niveau de diplôme préparé (93 % pour les Bac + 4 et plus, 64 % pour le niveau inférieur au Bac).

Part de diplômés d’une formation initiale en environnement en 2013 selon le niveau de diplôme et la spécialité d’études (en %)
Agrandir la figure 666 Télécharger (Excel, 40 ko) le document
Avertissement : afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées selon la variable "diplôme préparé".

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…)

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

71 % des sortants de formations environnementales sont des hommes. Ils sont d’autant plus surreprésentés qu’ils ont étudié dans le domaine de l’énergie (96 %) ou en aménagement du territoire (81 %). Finalement, les femmes sont davantage présentes lorsque les spécialités d’études concernent l’hygiène-sécurité (73 %) et la gestion sociétale de l’environnement (60 %). Elles sont également plus nombreuses parmi les sortants de l’enseignement supérieur. A noter que la parité est observée parmi les sortants des domaines de formation autres que l’environnement.

Répartition du nombre de sortants de formations initiales en environnement en 2013 selon le genre et la spécialité d’études (en %)
Agrandir la figure 667 Télécharger (Excel, 38 ko) le document
Avertissement : afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées selon la variable.

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…)

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

L’apprentissage concerne 27 % des sortants de formations initiales en environnement (contre 20 % pour les sortants des domaines de formation autres que l’environnement). Les apprentis sont d’autant plus nombreux qu’ils ont étudié en aménagement du territoire (47 % des sortants de formation de cette spécialité) et dans le domaine de l’énergie (30 %). Ils sont par ailleurs davantage présents parmi les sortants ayant préparé un diplôme de niveau inférieur au Bac.

Répartition du nombre d’apprentis sortant de formations en 2013 selon le niveau de diplôme (en %)
Agrandir la figure 672 Télécharger (Excel, 40 ko) le document
Avertissement : afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées selon la variable "diplôme préparé".

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…)

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Les parcours professionnels des sortants de formations environnementales entre 2013 et 2016

Les parcours professionnels sont caractérisés à partir de typologies de trajectoires (voir méthodologie).

L’accès durable à l’emploi rassemble les parcours d’insertion les plus simples ; ces parcours concernent 56 % des sortants de formations environnementales (59 % pour les formations non environnementales). D’autres trajectoires rendent compte de cheminements plus lents et progressifs vers l’emploi, après une période de chômage (11 %) ou d’inactivité (4 %). Les accidents de parcours avec des transitions de l’emploi vers le chômage (7 %) ou vers un retrait plus ou moins temporaire du marché du travail (2 %) sont identifiés à travers les sorties d’emploi (9 % des sortants de formations environnementales contre 8 % pour les autres). De plus, 12 % des jeunes formés en environnement (11 % pour les autres) connaissent des parcours dits « aux marges de l’emploi », dominés principalement par le chômage durable. Les périodes importantes ou récurrentes de reprises d’études ou de formation touchent 8 % des jeunes sortis de formations environnementales en 2013 (contre 10 % pour les autres).

Le temps moyen d’accès au premier emploi s’élève à 4,7 mois pour les formés en environnement (4,1 pour les autres) ; quant aux périodes de chômage, la durée moyenne correspond à 8,2 mois pour les sortants de formations environnementales, 7 mois pour les autres.

Trajectoires professionnelles sur les trois premières années de vie active des jeunes sortis de formations initiales en environnement en 2013 (en %)

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Les principaux résultats décrivant les trajectoires professionnelles des sortants de formations environnementales masquent cependant des disparités selon les caractéristiques de ces jeunes : la spécialité du diplôme, le niveau du diplôme, s’ils sont diplômés, apprentis ou bien s’il s’agit d’un homme ou d’une femme.

Les jeunes ayant préparé un diplôme en gestion sociétale de l’environnement et en prévention des pollutions sont respectivement 70 % et 69 % à accéder durablement à l’emploi à leur arrivée sur le marché du travail en 2013. En moyenne 3,8 mois leur sont nécessaires pour trouver leur premier emploi ; il s’agit du temps moyen le plus faible. De fait, ils sont seulement 5 % et 3 % à connaître des périodes de chômage durable ou récurrent.

A l’inverse, les formés en HSSE sont marqués par des trajectoires professionnelles plus difficiles : ils sont deux fois moins que l’ensemble des formés en environnement à accéder durablement à l’emploi (28 %), le temps moyen d’accès au premier emploi est le plus élevé des six spécialités (8,8, mois), 25 % des formés en HSSE ont connu une période de chômage durable ou récurrent, avec une durée moyenne du chômage de 15,1 mois.

Trajectoires professionnelles sur les trois premières années de vie active des jeunes sortis de formations initiales en environnement en 2013, selon la spécialité d’études (en %)

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…)

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Globalement, les sortants de l’enseignement supérieur (Bac + 2 et plus) s’insèrent facilement dans la vie active : près des deux tiers accèdent durablement à l’emploi et sont très peu touchés par les périodes de chômage durable et récurrent. Les jeunes ayant préparé un diplôme de niveau Bac + 4 et plus mettent en moyenne 3,7 mois pour trouver leur premier emploi (2,8 mois pour les Bac + 2 ; 2,9 mois pour les Bac +3). Les licenciés sont les plus nombreux à connaître des périodes importantes ou récurrentes de reprise d’études ou de formation (11 %).

Les difficultés d’insertion sont davantage marquées parmi les formés en environnement ayant préparé un diplôme de niveau inférieur au Bac, type CAP/BPA. Ils sont presque 3 fois plus nombreux que l’ensemble des sortants de formations environnementales à être aux marges de l’emploi ; précisément, 25 % connaissent des périodes de chômage durable et récurrent sur la période 2013-2016, avec une durée moyenne du chômage s’élevant à 14,2 mois. Seulement 37 % accèdent durablement à l’emploi ; le temps moyen d’accès au premier emploi étant de 8,3 mois.

Trajectoires professionnelles sur les trois premières années de vie active des jeunes sortis de formations initiales en environnement en 2013, selon le niveau d’études (en %)
Agrandir la figure 678 Télécharger (Excel, 55 ko) le document
Avertissement : afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées selon la variable "diplôme préparé".

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Les trajectoires professionnelles semblent facilitées pour les diplômés de l’environnement. Ils sont en effet 64 % à accéder durablement à l’emploi (42 % pour les non-diplômés) et mettent en moyenne 4,3 mois pour trouver un premier emploi (5,1 mois pour les non-diplômés). Le parcours professionnel des jeunes de l’environnement sans diplôme se caractérise par ailleurs par un temps moyen passé au chômage assez long : 11,6 mois en moyenne (6,7 mois pour les diplômés). Ils sont 19 % à avoir connu une période de chômage durable et récurrent (7 % pour les diplômés).

Trajectoires professionnelles sur les trois premières années de vie active des jeunes sortis de formations initiales en environnement en 2013, selon l’obtention du diplôme (en %)

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013

Source : éreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Les deux tiers des apprentis de l’environnement connaissent un parcours d’insertion simple en accédant durablement à l’emploi (53 % pour les formés par la voie scolaire). En moyenne, 3,9 mois leur sont nécessaires pour trouver leur premier emploi (5,1 mois pour les formés par la voie scolaire). Les sorties d’emploi, vers le chômage notamment, les touchent moins (6 % contre 10 %).

Trajectoires professionnelles sur les trois premières années de vie active des jeunes sortis de formations initiales en environnement en 2013, selon la voie de formation (en %)

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Les parcours d’insertion professionnelle sont peu différenciés selon qu’il s’agit d’une femme ou d’un homme : les femmes sont malgré tout moins nombreuses à accéder durablement à l’emploi (53 %, 58 % pour les hommes), mais elles mettent autant de temps à trouver un premier emploi que les hommes (4,7 mois). Elles sont autant touchées que les hommes par le chômage durable (10 %) mais sont davantage concernées par des situations d’inactivité (5 % contre 1 % pour les hommes).

Trajectoires professionnelles sur les trois premières années de vie active des jeunes sortis de formations initiales en environnement en 2013, selon le genre (en %)

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Les situations professionnelles en 2016 des sortants de formations environnementales

Trois ans après leur arrivée sur le marché du travail, 73 % des formés en environnement ont un emploi (71 % pour les sortants de domaines de formation autres que l’environnement), 19 % sont au chômage (contre 17 %). Les autres sont en formation (2 %), ont repris leurs études (3 %) ou sont inactifs (3 %).

Les parts de jeunes en emploi les plus élevées s’observent parmi les formés en prévention des pollutions (84 %) ou en gestion sociétale de l’environnement (77 %), les sortants de l’enseignement supérieur (Bac + 2 et plus), les diplômés (80 %) et les apprentis (77 %). Les hommes sont par ailleurs davantage en emploi que les femmes (74 % contre 69 %).

Les situations de chômage sont particulièrement marquées parmi les non-diplômés (35 %), les sortants de formation de niveau inférieur au Bac (35 %) et les jeunes issus de formations en hygiène-sécurité (37 %).

Situations en 2016 des jeunes sortis de formations initiales en environnement en 2013, par variable (en %)
Agrandir la figure 687 Télécharger (Excel, 40.5 ko) le document
Avertissement : afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées selon la variable "diplôme préparé".

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…)

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Les conditions d’emploi

Lorsqu’ils travaillent, plus d’un jeune formé en environnement sur deux (53 %) est fonctionnaire ou en contrat à durée indéterminée (57 % pour les sortants d’autres domaines de formation). Ils sont 24 % à occuper un emploi à durée déterminée (contre 20 %), 12 % sont en contrat aidé (contre 11 %) et 8 % en intérim (contre 7 %). Les autres sont non-salariés. 71 % travaillent dans le secteur privé, les autres dans le secteur public dont 10 % dans les collectivités territoriales.

Les jeunes ayant préparé un diplôme en prévention des pollutions (71 %) ou lié au domaine de l’énergie (61 %), ainsi que les sortants de l’enseignement supérieur (Bac + 2 et plus) sont les plus nombreux à occuper un emploi à durée indéterminée. Cependant, les sortants de formation de niveau Bac +4 et plus sont particulièrement touchés par les contrats à durée déterminée (30 %). C’est le cas également des formés en gestion sociétale (32 %) et en protection de la nature (37 %) et des femmes (34 %). Les sortants de formation de niveau inférieur au Bac (23 %) et les non-diplômés (19 %) sont, quant à eux, marqués par une part importante d’emploi en contrats aidés.

Type d’emploi occupé en 2016 des jeunes sortis de formations initiales en environnement en 2013, par variable (en %)
Agrandir la figure 689 Télécharger (Excel, 54 ko) le document
Avertissement : afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées selon la variable "diplôme préparé".

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…)

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Le temps partiel concerne 12 % des formés en environnement ; un temps partiel qui semble subi pour 73 % d’entre eux qui déclarent vouloir travailler à temps plein. Il est trois plus important parmi les sortants de formation en hygiène-sécurité (40 %), assez marqué parmi les non-diplômés (19 %) et les sortants de formation de niveau inférieur au Bac (27 %). Ces mêmes profils présentent les parts les plus élevées de temps partiel subi.

Part des jeunes sortis de formations initiales en environnement, en emploi en 2016, travaillant à temps partiel (en %)
Agrandir la figure 690 Télécharger (Excel, 123 ko) le document

Avertissement : afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées selon la variable "diplôme préparé".

Note : Le temps partiel subi correspond à la question "Souhait de travailler à temps plein".

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…)

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

En 2016, le salaire médian des jeunes formés en environnement se situe à 1 463 euros (salaire mensuel net, primes y compris). Il est quasiment équivalent pour les sortants de domaines de formation autres que l’environnement (1 473 euros).
Le niveau de salaire est d’autant plus élevé que les sortants de formations environnementales sont diplômés, ont préparé un diplôme supérieur à Bac +3 ou ont étudié dans les domaines de la prévention des pollutions, de la gestion sociétale et de l’énergie.

Inversement, le niveau de salaire médian est le plus bas parmi les sortants de formation en hygiène-sécurité, les sortants de formation de niveau inférieur au Bac et les non-diplômés.

Salaire médian des jeunes sortis de formations initiales en environnement, en emploi en 2016, par variable (en euros)
Agrandir la figure 691 Télécharger (Excel, 47 ko) le document
Avertissement : afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées selon la variable "diplôme préparé".

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…). Salaire mensuel net, primes incluses, des jeunes sortis du système éducatif en 2013 et en situation d'emploi à la date d'enquête

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Concernant les catégories socioprofessionnelles des jeunes en emploi, 38 % des formés en environnement sont ouvriers (19 % pour les autres sortants), 28 % occupent une profession intermédiaire (34 % pour les autres). Les cadres et employés représentent chacun 16 % (contre 18 % et 27 % pour les autres).

Les ouvriers sont notamment surreprésentés parmi les sortants de formations liées à l’aménagement du territoire (52 %) et au domaine de l’énergie (50 %), les non-diplômés (48 %), les hommes (47 %) et les apprentis (57 %).

Les professions intermédiaires et les cadres sont plus fréquemment observés parmi les formés en prévention des pollutions (respectivement 39 % et 34 %), en gestion sociétale (35 % et 46 %) et en protection de la nature (34 % et 24 %) et les femmes (38 % et 29 %). Un diplômé sur cinq est par ailleurs cadre.

Quant aux employés, ils sont surreprésentés parmi les sortants de formation en hygiène-sécurité (34 %) et les non-diplômés (25 %)

Seuls 6 % des sortants de formations environnementales en emploi en 2016 occupent une profession dite « verte », dont la finalité et les compétences contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement, et 37 % une profession dite « verdissante », dont le contenu évolue pour prendre en compte la dimension environnementale dans le geste métier. Parmi les professions vertes, les ingénieurs et cadres techniques de l’environnement (31 %) et les techniciens de l’environnement et du traitement des pollutions (43 %) sont les plus répandus. Parmi les professions verdissantes, on retrouve le plus fréquemment les jardiniers (27 %) et les plombiers/chauffagistes qualifiés (11 %).

Les formés en prévention des pollutions et en protection de la nature sont les plus nombreux à occuper une profession verte (respectivement 19 % et 10 %). Les professions dites « verdissantes » sont davantage représentées parmi les formés en aménagement du territoire (48 %).

Part des jeunes sortis de formations initiales en environnement, en emploi en 2016, occupant une profession de l’économie verte (en %)

Champ : France entière. Diplôme préparé en 2012-2013. Les formations non environnementales excluent la catégorie "Autres" (sortants de sections spécialisées telles que SEGPA, Clippa, Cippa…)

Source : Céreq, enquête 2016 auprès de la "Génération 2013"

Traitement : SDES, 2018

Méthodologie

Le dispositif des enquêtes « Génération »
Le dispositif d’enquêtes « Génération » du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) a été mis en place en 1992 pour étudier l’accès à l’emploi des jeunes sortants du système éducatif, leur parcours professionnel durant leurs premières années de vie active. Elles permettent notamment de construire des typologies d’insertion et de produire des indicateurs (taux d’emploi, taux de chômage) selon le niveau de formation, les formations suivies… L’environnement bénéficie d’extensions dans le champ de l’enquête depuis « Génération 2004 », exploitées par le SDES. Trois enquêtes ont ainsi permis de décrire l’insertion des jeunes issus des formations environnementales ; « Génération 2013 » est la quatrième.

L’enquête « Génération 2013 »
D’avril à juillet 2016, le Céreq a interrogé un échantillon national de jeunes sortis de formation initiale en 2012-2013 sur leurs premiers pas dans la vie active. Les 23 000 jeunes qui ont répondu sont représentatifs des 693 000 qui, cette année-là, ont quitté pour la première fois le système éducatif français (France entière), à tous les niveaux de formation [2]. Parmi eux, environ 26 000 ont suivi une formation environnementale.

L’enquête « Génération 2013 » étudie l’accès à l’emploi des jeunes de l’environnement sortis de formation en 2013 et leurs trajectoires professionnelles sur la période 2013-2016.
L’insertion professionnelle est décrite à partir de deux périodes :

  • Les parcours professionnels caractérisés par les typologies de trajectoires. Neuf trajectoires professionnelles types d’entrée dans la vie active ont été identifiées pour cette enquête. Elles sont regroupées en cinq catégories pour faciliter l’analyse :
    • l’accès durable à l’emploi rassemble deux types de trajectoires : l’accès immédiat à l’emploi ou rapide, avec un très bon niveau de maintien dans l’emploi par la suite. Il s’agit des parcours d’insertion les plus simples,
    • l’accès progressif à l’emploi : ces parcours rendent compte de cheminements plus lents et progressifs vers l’emploi, celui-ci étant précédé par une période de chômage ou d’inactivité,
    • la sortie d’emploi : les trajectoires identifiées au sein de cette typologie comportent un accident de parcours notable, avec des transitions de l’emploi vers le chômage dans un cas, vers un retrait plus ou moins temporaire du marché du travail dans l’autre,
    • le maintien aux marges de l’emploi concerne des parcours professionnels dominés par le chômage durable (qu’il soit long ou récurrent) ou marqués par l’inactivité,
    • les périodes importantes ou récurrentes de reprise d’études ou de formation.
      À noter que les typologies de trajectoires sont construites statistiquement à partir des situations mensuelles d’activité. Elles ne sont pas directement comparables avec celles construites sur les générations précédentes. Pour comparer les générations entre elles, les typologies construites à partir de « Génération 2013 » devraient être appliquées aux échantillons des précédentes enquêtes.
  • La situation occupée en 2016, qui permet de retracer la situation professionnelle des jeunes trois ans après avoir quitté le système éducatif (en emploi, au chômage, en interim…) et lorsqu’ils travaillent, de caractériser les conditions d’emploi (type de contrat, temps partiel, CSP, professions, type d’entreprise...)

Les résultats de l’enquête « Génération 2013 » ont fait l’objet de « tri à plat » permettant une description simple des indicateurs d’insertion selon la spécialité d’études (prévention et réduction des pollutions, nuisances et risques ; protection de la nature, gestion et étude des milieux et des équilibres écologiques ; hygiène-sécurité-santé-environnement ; aménagement du territoire et cadre de vie ; maîtrise de l’énergie et ENR ; gestion sociétale de l’environnement), le niveau de diplôme (Bac+4 et plus, Bac +3, Bac+2, niveau Bac, inférieur au Bac), le type de diplôme (diplômé d’ingénieur, master, licence, licence professionnelle, BTS/DUT, Bac Pro/Bac techno, CAP/BPA), l’obtention du diplôme (diplômés vs non-diplômés), le genre (hommes vs femmes) et la voie de formation (apprentis vs non-apprentis).

Des questions d’opinion spécifiques aux sortants de formations environnementales
L’enquête « Génération 2013 » intègre également des questions d’opinion spécifiques au questionnaire posé aux jeunes sortants de formations environnementales. Ces questions ont porté sur leurs perceptions par rapport au contenu environnemental de leur formation, à ses débouchés et au développement futur des métiers verts. Une dernière question plus « générique » a permis d’identifier les problèmes environnementaux les plus préoccupants à leurs yeux.

Avertissement
L’insertion des jeunes issus d’une formation environnementale a été analysée selon le diplôme préparé en 2012-2013, qu’ils aient obtenu ou non leur diplôme. De même, les sortants de sections spécialisées (SEGPA, CLIPPA…) du champ « non environnement » ont été exclus de l’analyse. Afin d’assurer la comparaison par niveau entre les formations environnementales et les autres, ces dernières ont été reclassées manuellement selon la variable « diplôme préparé ». Compte tenu du champ de l’étude, les résultats ne sont pas directement comparables avec ceux publiés par le Céreq.

Les non-répondants (notamment pour le diplôme et le temps partiel) n’ont pas été comptabilisés lors des calculs des taux.

À noter également que les résultats de l’enquête sont dépendants de la liste des formations environnementales fournies par le SDES au Céreq, ainsi que de leur classement par niveau et domaine.

L’enquête « Génération 2013 » est une enquête dite « légère », pour laquelle seule la séquence du premier emploi est décrite (pour les enquêtes dites « pleines », toutes les séquences sont décrites). Les estimations régionales ne sont pas possibles.
De plus, les résultats de « Génération 2013 » ne sont pas directement comparables avec ceux des enquêtes précédentes en raison des différences d’échantillonnage. Le travail de comparaison (Génération 2013 vs Génération 2010 et Génération 2010 vs Génération 2007 vs Génération 2004) nécessite au préalable de disposer de bases comparables.

Les diplômes par niveau de formation
Niveau I : diplômes de niveau Bac + 4 et plus (master 1 et 2, doctorat, diplôme d’ingénieur) ;
Niveau II : diplômes de niveau Bac + 3 (licence généraliste, licence professionnelle) ;
Niveau III : diplômes de niveau Bac + 2 (BTS, DUT) ;
Niveau IV : diplômes de niveau Bac (Bac technologique, Bac professionnel, brevet professionnel, brevet de technicien, mention complémentaire) ;
Niveau V : diplômes de niveau inférieur au Bac (BEP, CAP, brevet professionnel agricole).

L’analyse descriptive de l’insertion
Les résultats de l’enquête « Génération 2013 » ont fait l’objet de « tri à plat » permettant une description simple des indicateurs d’insertion selon :

  • la spécialité d’études (prévention et réduction des pollutions, nuisances et risques ; protection de la nature, gestion et étude des milieux et des équilibres écologiques ; hygiène-sécurité-santé-environnement ; aménagement du territoire et cadre de vie ; maîtrise de l’énergie et ENR ; gestion sociétale de l’environnement) ;
  • le niveau de diplôme (Bac+4 et plus, Bac +3, Bac+2, niveau Bac, inférieur au Bac) ;
  • le type de diplôme (diplômé d’ingénieur, master, licence, licence professionnelle, BTS/DUT, Bac Pro/Bac techno, CAP/BPA) ;
  • l’obtention du diplôme (diplômés vs non-diplômés) ;
  • le genre (hommes vs femmes) ;
  • la voie de formation (apprentis vs non-apprentis).|couleur=gris>

[1693 000 au total. Les sortants de sections spécialisées (SEGPA, CLIPPA…) du champ « non environnement » ont été exclus de l’analyse.

[2Ce chiffre tient compte de tous les sortants, y compris ceux des sections spécialisées telles que SEGPA, CLIPPA… qui ne sont pas pris en compte dans l’analyse de l’insertion présentée ici.

Vous pouvez également nous faire part de vos remarques sur notre formulaire de contact